Thread by @PaulRocher10

Aujourd’hui l’#IGPN sort son rapport annuel. Suspense : Est-ce que les victimes de #ViolencesPolicières obtiendront enfin justice ? Que nenni ! Dans ce rapport portant sur son activité en 2020 elle continue à organiser l’opacité sur le sujet. [Thread 1/17]

#DaprèsLIGPN les manquements de policiers sont en baisse en 2020 car les saisines sont retombées au niveau de 2017. Or, si on ajuste par l’effet du confinement (peu de manifestations) on trouve un nombre de saisines similaire à 2019, l’année record des #GiletsJaunes [2

Vous vous rappelez du groupe Facebook où des milliers de policiers s’échangeaient des messages sexistes, homophobes, révélé par @Ronan_Mael ? L'IGPN a beaucoup travaillé : 7 agents ont été poursuivis [3

Durand le mouvement des #GiletsJaunes l’IGPN a mené 456 enquêtes. On est loin des 1000 signalements effectués par @davduf, qui pourtant ne représentent qu’une fraction des violences policières. #impunité [4

Par ailleurs, l’autorité judiciaire classe sans suite l'immense majorité des enquêtes de l'IGPN. En 2020 6 policiers ont été condamnés, et seulement 4 ont été mis en examen [5

Les études scientifiques du monde entier se multiplient (sans parler des collectifs de victimes) pour montrer la dangerosité des balles en caoutchouc, mais l’IGPN estime que "l'usage du LBD est peu dommageable par nature". @mutilespourlex1 appréciera [6

lesinrocks.com/actu/tribune-m…

L’IGPN souligne une baisse des tirs de LBD et de grenade de désencerclement par rapport à 2019. Mais si on prend en compte les confinements le nombre de tirs de 2020 se rapproche dangereusement de celui de 2019 [7

Graphique sur l’évolution du recours à la force tiré du livre Gazer, mutiler, soumettre. La leçon à retenir, la #répression des #giletsjaunes et #NDDL en 2018 a bien sûr été historique, mais on voit, au-delà de cette seule séquence, une nette tendance à la hausse des tirs [8

Pourquoi tant de tirs ? Alors qu’un rapport d’ @ACAT_France montre que les manifestants ne sont pas plus violents aujourd’hui, l’IGPN justifie le nombre très important de tirs de LBD en 2020 par la prétendue violence de la population civile [9

acatfrance.fr/public/r_mo_we…

Sans explication aucune l’IGPN ajoute d’ailleurs plus de 10 000 tirs de LBD et de grenade de désencerclement aux données des années 2012-2016. Est-ce les chiffres que l’actuel rapport nous présente sont aussi grossièrement sous-estimés ? [10

Sur la grenade de désencerclement GENL l'IGPN répète la fable de la « moindre dangerosité ». Or la dangerosité d’une arme ne dépend pas de ses propriétés techniques, elle s’établit à l’aune de l’utilisation qu’en font les forces de l’ordre. [11

Les grenades lacrymogènes ne figurent même pas parmi les armes utilisées. Pourtant, la Convention de Genève de 1925 interdit leur usage en temps de guerre. C’est donc qu’il s’agit bien d’une arme, non ?
Qu’en pensera @AlexSamTG ? [12

Idem pour la grenade GM2L qui vient de mutiler à #Redon. Aucune trace de cette arme dans le rapport [13

https://twitter.com/MaximeReynie/status/1413847723439271941

Puis on dira que je chipote à ce stade, mais bien sûr les coups et blessures provoqués par les coups de matraque ne sont pas mentionnés. C’est vrai, à quoi bon les compter ? [14

Sous couvert de transparence le ministère de l’intérieur organise l’opacité sur les blessés. Pour la première fois, l’IGPN recense le nombre de manifestants blessés. Grâce à leurs capacités d’enquêteur exceptionnelles les fonctionnaires de l’IGPN ont compté 14 blessés en 2020 [15

A titre de comparaison, pour une seule manifestation de #giletsjaunes à Toulouse/Montpellier en septembre 2019 les street-medics de @obs_medics dénombrent 169 victimes ! Ce recensement de l’IGPN contribue à minimiser les #ViolencesPolicières. [16

Pour comprendre pourquoi les armes « non létales » produisent la brutalisation du maintien de l’ordre : [17⬇️