@lemondefr@lemonde_planete [2] Dans la première région agricole de France, les #méthaniseurs ont poussé comme des champignons depuis cinq ans.
Cela avec la bénédiction de l’Etat, des banques, d’Engie, des entreprises spécialisées... et à grand renfort de subventions.
[3] La #méthanisation, qui consiste à transformer lisiers, fumiers, matières végétales et résidus agroalimentaires en énergie, a été présentée comme la solution a beaucoup de maux.
[4] Mais le procédé entraîne de nombreuses "externalités négatives" - pour reprendre la formule euphémistique du rapporteur de la mission d’information sénatoriale consacrée à ce sujet.
[5] Parmi ces effets potentiellement indésirables :
▶️Industrialisation accrue des paysages ruraux
▶️Risques de pollutions
▶️Utilisation de terres agricoles pour créer de l’énergie… et non pour nourrir hommes et animaux
[6] ▶️Renchérissement du coût du foncier et des matières premières (maïs, paille…)
▶️Encouragement du modèle agroindustriel productiviste, décrié par ailleurs
▶️Endettement accru des paysans concernés
▶️Incertitudes concernant l’effet des "digestats" sur les écosystèmes
Etc.
[7] Dans le monde agricole, même au sein de la @FNSEA et des @JeunesAgri, des critiques – parfois virulentes – contre la #méthanisation se font désormais entendre.
[8] En 2019, la @regionbretagne a cessé de subventionner la quasi-totalité de la filière, hormis les projets les plus modestes.
[9] En 2020, plusieurs organisations, dont @Eauetrivieres, ont demandé la mise en place d'un moratoire pour stopper le développement de la #méthanisation.
[10] Pour Olivier Allain, ex-vice-président de la région #Bretagne en charge de l'agriculture, la #méthanisation est "l’énergie renouvelable la plus subventionnée, avec une approche complètement erronée de l’intérêt agroécologique".