Comment reconnaît-on un débat scientifique qui se polarise à outrance ? Les fake news proviennent des deux côtés.
Si les fausses infos pro-ivermectine sont légion depuis bien longtemps, on a vu apparaître récemment deux infos douteuses anti-ivermectine aux Etats-Unis.
Premier exemple : cet article publié sur le site d'une chaîne de télévision locale américaine, au titre idéal pour connaître une extraordinaire viralité. "Une étude révèle que l'ivermectine entraîne la stérilisation de 85% des hommes".
La source de cet news sensationnelle ? Une étude publiée en 2011 au Nigéria, sortie opportunément de l'oubli.
L'article aura tellement d'écho que la FDA publiera dans la foulée un communiqué: "L'infertilité chez les hommes n'est pas un effet secondaire connu de l'ivermectine".
Et chose exceptionnelle : tel un article scientifique, le papier sera retracté. "Des inquiétudes concernant les méthodes de recherche scient., la véracité du rapport, l'examen par les pairs ont conduit à notre décision éditoriale de retirer l'article."
Second exemple de mésinformation : cet article de Rolling Stone clamant que les victimes de blessures par balle sont laissées en attente dans les hôpitaux de l'Oklahoma, submergés par des overdoses d'ivermectine.
L'information conforte si bien les biais de tous ceux qui s'opposent (à raison) à l'utilisation de l'ivermectine qu'elle va faire immédiatement le tour du monde, sans aucune vérification supplémentaire.
Le problème est que la source est pour le moins légère. Il s'agit des propos d'un seul médecin, qui en fait n'a même pas vraiment dit cela. Ses paroles ont été survendues par une chaîne de télévision locale, reprise ensuite dans le monde entier.
Oui, les hôpitaux sont surchargés en Oklahoma. Et oui, il y a des overdoses d'ivermectine (459 aux US en août) mais ce n'est pas la raison principale de l'embolie du système sanitaire. C'est évidemment le Covid. Tout le reste n'est qu'un appeau à clic.
Un hôpital de l'Oklahoma publiera dans la foulée un communiqué expliquant qu'ils n'avaient reçu aucun patient atteint d'overdose d'ivermectine. Un autre hôpital attestera lui de la présence d'une poignée de patients "ajoutant à la congestion".
"Au fur et à mesure que l'info circulait, on pouvait croire que tous les hôpitaux de l'Oklahoma étaient remplis de personnes ayant fait une overdose d'ivermectine mais ce n'est pas le cas", a corrigé par la suite le médecin à l'origine de toute cette affaire.
"Tout article de presse affirmant que les salles d'urgence sont débordées doit être confirmé par des médecins, des hôpitaux, des associations médicales, des cadres de la santé, ou un mélange des deux", écrit le Washington Post, jugeant très sévèrement cette séquence médiatique.
Les médias qui ont repris cette news "n'ont pas réussi à démasquer une histoire fantôme, probablement parce qu'elle confirmait leurs propres idées préconçues sur la vie dans un État conservateur", écrit le Washington Post.
Il est quelque peu paradoxal de voir l'ensemble de la gauche railler les petits écogestes du gouvernement.
Que ce soit la doudoune ou le sèche-linge, ce sont des recommandations de Negawatt, l'assoc dont les projections énergétiques sont à la base du programme de la NUPES.
Pas plus tard qu'hier, Negawatt publiait un rapport très intéressant sur les mesures de sobriété à prendre immédiatement pour réduire d’au moins 10 % nos consommations d’énergie d'ici deux ans.
L'ambassade de Chine a remercié hier Jean-Luc Mélenchon pour "son soutien constant à la politique d'une seule Chine".
Et de fait, le leader insoumis a été constant dans ses prises de position sur Taïwan.
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En 2017 dans son vlog YouTube.
"Quand Trump passe un coup de fil à la présidente de Taiwan, il sait qu’il fait une provocation énorme, j’sais pas moi, c’est comme si Trump avait téléphoné directement à Madame Le Pen pour lui demander ce qu’elle pense de la situation en France...
... Tout le monde aurait dit mais qu’est-ce que c’est que cette histoire, pourquoi il appelle cette femme qui n’est pas présidente de notre pays. Vous comprenez ?"
Ce matin, des millions d'Allemands ont acheté leur troisième (et dernier) ticket mensuel à 9 euros, leur permettant de voyager de manière illimitée pendant tout le mois d'août sur les trains régionaux, les métros, les bus et les trams.
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Ce ticket à 9 euros avait été lancé en juin dans le cadre d'un plan anti-inflation - qui comprenait également, comme en France, une remise sur le carburant.
Une mesure d'urgence limitée à 3 mois. Et un succès éclatant : 31 millions d'Allemands détiennent le fameux ticket.
La réussite du dispositif pose immanquablement une question : faut-il prolonger l'opération?
Après cette douce parenthèse estivale - des trains presque gratuits, quoique bondés - il paraît difficile d'imaginer un retour à la normale (nettement plus onéreuse) au 1er septembre.
La journaliste russe indépendante Farida Rustamova, qui avait décrit la stupeur et le doute des élites russes au début de la guerre, raconte maintenant comment Poutine a réussi à ressouder ces mêmes élites autour de lui.
"Au début, nous perdions la guerre de l'information", déclare une source haut placée au sein d'un gouvernement régional. "Les gens avaient des sentiments négatifs à propos de la guerre. Il y avait une nette division 50/50 dans la société."
"Mais ensuite, tous les médias d'État se sont unis et ont commencé à publier des contenus appropriés. Et puis, quand les Occidentaux ont commencé à dire que tous les Russes étaient mauvais, à boycotter les artistes et les athlètes, tout a changé."
Les sites du Kremlin, du ministère de la Défense russe et de Roskomnadzor, le régulateur des télécoms, ne sont actuellement plus accessibles.
Plusieurs comptes Anonymous avaient annoncé des attaques contre les sites du gouvernement russe.
L'agence ukrainienne des télécommunications a également annoncé que des chaînes de télévision russes auraient été piratées pour diffuser des chansons ukrainiennes.