Bonjour à toutes et à tous ! Nous sommes de retour au tribunal pour suivre la deuxième journée du procès #Benalla. @20Minutes
Ce mardi le tribunal va s'intéresser à l'arme que détenait Vincent Crase le 1er mai 2018 et aux fonctions exercées par Alexandre Benalla à l'Elysée.
Petit rappel de ce qui s'est dit hier au tribunal : 20minutes.fr/justice/312326…
La présidente, Isabelle Prévost-Desprez, pose devant elle une pile de dossiers. L'audience est ouverte, annonce-t-elle. #Benalla
La présidente appelle Vincent Crase à la barre. Le 1er mai 2018, il portait "une arme de catégorie B", rappelle-t-elle. La magistrate commence par l'interroger sur son parcours scolaire depuis le Bac jusqu'à LREM. #Benalla
Vincent Crase a intégré la réserve de la gendarmerie en 2005. En parallèle, il a fait une "formation d'enquêteur privé" à Assas. "C'est la possibilité pour un privé d'enquêter sur les litiges civiles et commerciaux" comme des "histoires de divorce, de garde d'enfants..."
Vincent Crase a été ensuite commercial chez Axa, durant 3 ans, avant de rejoindre LREM à la demande d'Alexandre Benalla.
"L'un des dommages collatéraux de cette histoire, c'est ma famille", explique Vincent Crase, soulignant qu'il est en train de divorcer.
Il a obtenu une carte d'agent de sécurité "régulièrement délivré" en 2011, explique la présidente.
"J'ai oublié de préciser, dans mon enfance, j'ai été scout de France, j'ai toujours eu le goût du service", confie Vincent Crase à la barre. Après avoir fait son service militaire, il a fait l'école des officiers de réserve de l'armée de l'air.
Il a rejoint l'Elysée en 2017. "Quand on parle de la réserve, il y a pas mal de gens qui ne savent pas ce que c'est", poursuit Vincent Crase.
Il voulait rejoindre la gendarmerie d'active "pour travailler au palais".
Il explique avoir été formateur d'Alexandre Benalla en 2009 dans le cadre "de la première préparation militaire régionale". Il encadrait une centaine de jeunes. Mais ils ne faisaient pas vraiment du sport. "Ca s'est perdu" dans les armées, regrette-t-il.
En tant que réserviste dans l'Eure, il a été amené à interpeller des gens. "On se transporte le plus rapidement à la brigade" pour remettre la personne à l'OPJ. "Vous en avez fait beaucoup avec M. Benalla ?" demande la présidente.
"Tout le sud du département" est "ravagé par les stupéfiants", explique Vincent Crase. "On a fait beaucoup de belles affaires."
"Depuis quand vous étiez en équipe ?" demande la présidente. "Systématiquement, je disais que je le prenais avec moi", explique-t-il. "On était des amis, tout simplement." Ils ont commencé "à bosser ensemble en 2011-2012".
"Pour quelles raisons n'avez-vous pas suivi le cursus de M. Benalla ?" demande la présidente. "Je n'ai pas beaucoup d'affinés avec le Parti Socialiste, et il ne m'a pas proposé", répond Vincent Crase.
En septembre 2016, Benalla lui propose de rejoindre la campagne d'Emmanuel Macron alors qu'il était au chômage. Il avait un peu d'argent de côté parce qu'il avait vendu un maison lors de son premier divorce.
Début octobre, il commence à bosser pour la campagne Macron lors d'un meeting à Strasbourg. Il fallait "seconder Alexandre" dans l'organisation.
Puis "Alexandre" lui a demandé de "sécuriser" les locaux du candidat Macron. Au départ, comme Benalla, il n'était pas payé. Il a finalement été rémunéré en décembre 2016 car il fallait une "présence humaine 24h24 dans les locaux".
A cette époque, il était toujours réserviste dans la gendarmerie départementale dans l'Eure. "J'arrivais à faire une semaine complète", explique-t-il.
Vincent Crase a prêté 8.000 euros en 2016 à Alexandre Benalla et 10.000 euros en 2017. "On avait un projet ensemble, la deuxième fois, il m'a demandé si je pouvais lui prêter de l'argent."
"Avez-vous participer à l'achat des armes avec cet argent" ? demande la présidente. "Absolument pas", assure le prévenu.
"Quelles étaient vos fonctions exactes" au sein de LREM, demande la présidente. "Tout le monde savait que j'étais le bras droit d'Alexandre", explique-t-il. "Lorsqu'il n'était pas là, c'est à moi qu'on s'adressait."
Lors de l'instruction, il avait expliqué que le 1er mai, son "ADN de gendarme" avait pris le dessus. "Ca veut dire quoi ?" demande la présidente.
"Pendant 13 ans, j'ai servi dans la GN, à faire cesser les délits, servir la justice, servir le droit. Quand je vois commettre un délit flagrant devant moi, ma philosophie, c'est d'intervenir", répond Crase.
Le prévenu avait indiqué que, dans le coffre de LREM, se trouvaient deux Glock. Mais "on en a trouvé trois", rappelle la présidente. "Il vient d'où ?"
"J'ai dit deux parce qu'il y en avait que deux qui étaient réellement utilisé. L'autre était dans sa mallette au fond de l'armoire fermée à clé."
"Quel est l'intérêt ?" demande la présidente. "Aucun", répond franchement Vincent Crase.
La présidente appelle Alexandre Benalla à la barre pour l'interroger de nouveau sur cette histoire d'arme.
Ca a été très court, Benalla a juste confirmé un truc à la présidente. Il est retourné s'assoir. Crase revient à la barre.
Petit point température : il fait plus chaud dans la salle qu'hier. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas encore mis la clim' à fond.
Crase pensait succéder à Benalla à LREM. "Finalement c'est une autre personne. Pourquoi ?" demande la présidente. "Je ne pouvais pas être réserviste à l'Élysée et diriger la sécurité et la sureté de LREM", explique-t-il, avant de reconnaitre qu'il n'avait pas le "profil" pour.
"Pour quelles raison LREM avait besoin de détenir 3 Glock ?" demande la présidente. "On retrouvait fréquemment des autocollants de groupes extrémistes, des tags, le QG a été envahi par le Droit au logement, des anti nucléaire, on pouvait imaginer le pire, on était une cible."
Vincent Crase : "On avait été envahi, non pas par des terroristes, mais pas des gens de la CGT. C'était quand même très violent. On recevait des violences de mort pour le candidat (Macron) tous les jours. On était constamment sous pression."
Deux Glock, "ce n'était absolument pas suffisant", juge-t-il encore aujourd'hui. "Cela peut servir de sauver la vie des jeunes autour de moi" dans le QG de LREM.
(Je tape un peu vite, si je fais tro de fote d'orthograf, je me flageleré ce soir)
Au sujet des problème d'autorisations concernant cette arme : "Pour moi, toutes les pièces étaient bonnes", "ils ont tous les papiers, c'est en cours".
"J'ai peut-être manqué de rigueur sur ce sujet là", reconnait-il.
Détenait-il alors cette arme illégalement, demande la présidente "Illégal... Je ne l'ai pas vécu à cette époque là comme ça."
Présidente : "Il n'y a pas d'autorisation depuis juin 2017. En mai 2018, vous n'avez pas le droit de sortir une arme de LREM, mais vous n'avez même pas le droit de la détenir, nous sommes d'accord ?"
Crase : "Nous sommes d'accord."
Vincent Crase a finalement reconnu avoir porté une arme lors de la manifestation du 1er mai 2018. "Pourquoi vous mentez comme ça" aux policiers lors de l'enquête, demande la présidente. "J'ai essayé de sauver ce qui pouvait l'être", dit-il. "C'est un réflexe humain."
Crase : "Quand il vous arrive quelque chose d'aussi énorme, on n'est plus tout à fait soit même. J'ai eu une phase où j'ai essayé de me défendre."
"Si ça sort, vous savez que ça ne va pas bien se passer", poursuit la présidente. "On comprend que vous voulez mentir pour ne pas être incriminé. Est-ce qu'il n'y a pas un décalage avec l'image du gendarme que vous voulez donner ?"
"Non, monsieur, on n'a pas le droit d'être faillible lorsque l'on a une arme", lui dit la présidente. "Je n'ai pas été faillible sur l'arme, je l'ai été sur le mensonge."
"En quoi l'arme était nécessaire" lors de cette manifestation alors qu'il n'était qu'un observateur ? "J'ai déposé mes affaires à LREM", raconte-t-il. "Je l'ai prise après avoir pesé le pour et le contre. En période de risque terroriste ultime, on va sur une énorme manifestation"
Présidente : "Donc en passant déposer vos affaires, vous vous êtes dit que vous alliez prendre le Glock ?"
Crase : "Je ne me rappelle plus de mon état d'esprit."
Présidente : Cette manifestaiton du 1er mai, vous saviez qu'elle va être dangereuse ?
Crase : les blacks block allaient déverser sur Paris, c'est une réalité. On en avait parlé avec Alexandre. C'était en 208, les attentats n'étaient pas loi.
Présidente : Vous prenez votre arme pour les blacks blocks ?
Crase : Non, en raison du risque terroriste
Présidente : Vous nous dites risque terroriste et en même temps black blocks. Je en veux pas vous torturer, mais que les choses soient claires.
Crase : Le déclencheur, c'est en raison des attentats possible. un tireur isolé qui ouvre le feu sur la foule.
Présidente : Vous ne faites pas partie du dispositif de maintien de l'ordre, personne ne vous a demandé de revêtir un tenue de CRS. Est-ce que vous pensez que ce que vous nous dites est sérieux ?
Crase : Je reconnais que j'ai commis une erreur. Pour ma propre sécurité, celle des ordres, j'ai estimé qu'il pouvait être utilise que je sois armé ce jour là.
Avait-il pris avec lui une matraque télescopique ? "Il me semble qu'Alexandre Benalla me la prête."
Présidente : "Pourquoi en auriez-vous eu besoin ce jour-là ?
Crase : Au cas où la manifestation dégénère et qu'on soit pris pour cible.
Présidente : Pourquoi auriez-vous été attaqué ?
Crase : Les forces de l'ordre le sont, et on était avec eux. On aurait pu être assimilé à eux.
L'audience est suspendue 10 minutes. #Benalla
L'audience reprend. Alexandre #Benalla s'avance vers la barre. "Nous allons examiner vos fonctions à l'Elysée", annonce la présidente.
Présidente : Quand avez-vous pris vos fonctions à l'Elysée ?
Benalla : A partir de mai 2017. J'ai été recruté par Patrick Strzoda.
Il avait un CDD, daté du 2 juin 2017. "Vous avez le post de chargé de mission, adjoint au chef de cabinet", explique la présidente.
Présidente : Vous travailliez avec le cabinet de Mme Macron ?
Benalla : Il m'arrivait de travailler avec eux, pour le semi privée, je travaillais avec son dir cab directement.
Benalla donne un exemple. "L'inauguration d'un musée, ce n'est pas un déplacement officiel du président mais souvent il la rejoignait."
Présidente : Vous étiez l'un des points de contact à l'Elysée avec la Préfecture de police ?
Benalla : Oui, j'étais l'un des points de contact principaux, lors des réunion préparatoire avec la PP notamment.
La présidente essaie de comprendre quel était son rôle à l'Elysée. "Je n'avais aucun pouvoir de donner des ordres ou des consignes a des policiers du GSPR", explique-t-il.
S'il avait des demandes spécifiques, il en faisait part au général Bio Farina ou au colonel Lavergne qui donnaient alors des "ordres". "Je ne sais pas s'ils devaient m'obéir", explique Benalla.
Présidente : "C'est vous qui êtes le donneur d'ordre quand même sur la volonté (du président). Ca explique beaucoup de choses"
Présidente : Avez-vous présidé des réunions préparatoires ?
Benalla : Oui, à plusieurs reprises. Celle concernant One Planet Summit, l'hommage à Johnny ou le retour des Bleus, la venue de Donald Trump le 14-Juillet.
La présidente appelle Maxence Creusat à la barre. "Les seules relations que j'avais les membres de l'Elysée c'était lors des déplacement du président de la République sur le ressort de la PP", explique cet ancien commissaire de la DOPC.
"Parfois sur certains déplacements du PR, on a des collègues du GSPR qui ne sont pas toujours courtois avec les commissaire de police. M. Benalla disaient toujours bonjour à tout le monde. On pouvait être amené à parler à certaine personnes plus que d'autres."
Creusat : Avec Benalla, "on avait un vocabulaire qui était commun. On pouvait penser qu'il appartenait à cette sphère là"
Creusat n'appelait pas directement #Benalla au téléphone. "Monsieur Benalla, il tutoie le DOPC, le DGPN..."
Mais, reconnait-il, Benalla pouvait lui donner "des instructions" mais pas des ordres...
Présidente : ce qu'on peut retenir, c'est que si Benalla donne des instructions, vous en référez à votre hiérarchie ?
Creusat : Si c'est une toute petite chose, pas besoin de faire remonter. Mais sinon on fait remonter à la salle de commandement.
Présidente : Lorsque M. Benalla est sur le dispositif, a-t-il une autorité hiérarchique ? Possibilité de dire que vous refusez ?
Creusat : Ce ne sont que des professionnels de haut niveau, les choses sont assez fluides.
La présidente rappelle Alexandre Benalla à la barre. Elle essaie de comprendre qui fait quoi au sein du cabinet du président de la République, les liens hiérarchiques... Et c'est un peu compliqué...
Benalla donne l'exemple du chef des cantines de l'Elysée, qui a trois supérieurs. Mais il s'adresse directement à Emmanuel Macron concernant les menus de la semaine.
Question : Benalla était-il chef de cabinet adjoint ou adjoint au chef de cabinet ? Là aussi, ce n'est pas clair...
Présidente : Aviez-vous une fonction de sécurité du président de la République ?
Benalla : Je n'étais pas le garde du corps du PR, ce n'était pas ma fonction.
Benalla : Je n'avais aucune fonction de sécurité du président de la république au sein de l'Elysée
Pour Benalla, les missions qui lui étaient confiées étaient "très claires".
On évoque maintenant les sanctions à l'encontre de Benalla. Pourquoi n'a-t-il pas averti immédiatement son supérieur hiérarchique de l'incident du 1er mai ? "Je ne voyais pas de nécessité à partir du moment ou j'avais prévenu le principal concerné", le président de la République
"Ca ne me parait pas évident de prévenir le directeur de cabinet", qui était son supérieur, explique Benalla. "Pourquoi vous ne le faites pas ? Vous n'y pensez pas ? Vous voulez le cacher ?" demande la présidente.
Benalla explique qu'il a voulu alerter le président en premier des incidents du 1er mai, par "loyauté".
"Vous vous rendez compte qu'il y a eu un petit souci ce jour-là ?" Benalla répond que beaucoup de gens n'ont pas été choqués par ce qu'il a fait le 1er mai, au regard du contexte de la journée.
Il a prévenu le 2 mai par message Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, qu'une vidéo des incidents du 1er mai circulait sur internet. "Il ne m'a jamais appelé autant."
Il l'avertissait qu'il avait "porté assistance aux policiers présents" place de la Contrescarpe.
Benalla avait indiqué avoir perdu le téléphone avec lequel il a envoyé ce message. "On peut penser que vous dissimulé ce téléphone portable, son contenu dans le cadre de cette enquête", explique la présidente.
Benalla répond... "On n'est pas trop convaincu", répond la présidente. "Ici on peut mentir, mais quand ça coince, ça coince."
"Perdu et retrouvé, ça peut arriver à tout le monde", assure Benalla. "Je l'ai retrouvé en sortant de garde à vue. Ce n'est pas une question de mentir..." "Chacun à sa conception du mensonge", rétorque la présidente.
Présidente : "Vous allez sortir les SMS qui vous intéresse... parce qu'il y en a d'autres que vous ne voulez pas qu'on voit."
"il apporte quoi ce téléphone ?" demande Benalla, énervé. Réponse sèche de la présidente : "On ne débat pas, je vous interroge."
"Je ne comprends pas le rapport entre le téléphone et la manifestation de la vérité", poursuit Benalla. "C'est comme le coffre fort, ça n'a aucun intérêt."
"Dans quoi j'ai menti dans la procédure ?" demande Benalla. "Sur le téléphone portable..." répond la présidente. Benalla dit qu'il est vexé d'être traité de menteur.
Benalla est dans le dur et dit, en substance, que tout est de la faute de la presse. "Vous voulez me mettre en difficulté sur quelque chose qui est accessoire à la manifestation de la vérité sur les événements du 1er mai". Il parle de "pseudos violences" qui lui sont reprochées.
Présidente : "C'est un peu comme si vous creusiez le trou pour vous mettre dedans..."
Point température : il refait froid dans la salle.
Je commence à taper mon article donc je risque de tweeter un peu moins dans les deux prochaines heures
Benalla explique que pour lui, la sanction qu'il a reçu n'avait "aucun sens". "Si vous sanctionner quelqu'un c'est qu'il a fait quelque chose de mal."
L'audience est suspendue, reprise demain à 13h30. #Benalla

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