Bonjour à toutes et tous. Pour le #VendrediLecture de cette semaine, nous avons choisi de vous présenter un ouvrage rédigé sous la direction de Jacques Sapir : "L'euro est-il mort ?". Fort des interventions de nombreux économistes hétérodoxes comme Olivier Berruyer (1/17)
ou Jacques Sapir, mais également d’économistes d’obédience libérale comme Jean-Jacques Rosa, cet écrit tire le bilan de 15 années de politiques monétaires absurdes, qui ont progressivement défait le tissu économique de l’Europe périphérique. Face (2/17)
aux promesses officielles de paix, de prospérité économique, d’innovation, de baisse du chômage et de montée en gamme progressive du vieux continent face au reste du monde, le livre propose d’aborder la description des effets délétères de la monnaie unique sur (3/17)
les économies de l’Europe du Sud, avant d’analyser les conséquences techniques et politiques d’un retour aux monnaies nationales pour les différents Etats de la Zone Euro. Le constat fait est avant tout celui d’un grand hold-up démocratique : en substituant le (4/17)
gouvernement des règles au gouvernement des peuples, l’euro a agi comme un moyen de neutraliser les différents leviers d’actions politico-économiques (dévaluation, monétisation, protectionnisme). Ces outils permettent pourtant aux représentants élus de piloter (5/17)
l’économie au bénéfice du plus grand nombre, sans laisser libre cours à la toute puissance du marché. Ils servent à éviter la victoire du moins-disant social et fiscal, l’atrophie continuellement accrue de la demande solvable européenne. L’impossibilité de dévaluer (6/17)
la monnaie est une arme des marchés financiers et des États européens les plus compétitifs pour contraindre à l’austérité les Etats d’Europe du sud. Forcés de commercer avec une monnaie ruinant leur compétitivité à l’export par la dégradation de la compétitivité-prix (7/17)
de leur produits, le constat amer partagé par la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la France est celui d’économies sombrant peu à peu dans une spirale négative. Désindustrialisation, précarisation, contraction des services publics, dégradation de la balance commerciale, (8/17)
chute des investissements productifs, émigration des jeunes diplômés, hausse du chômage, hausse de la dette privée, stagnation prolongée du PIB, fuite des capitaux et même hausse de la mortalité infantile et des suicides dans le cas hellénique. Commercer avec (9/17)
une monnaie surévaluée dans un espace européen, dont les transferts budgétaires internationaux sont insuffisants pour rendre la Zone Euro fonctionnelle, est un comportement suicidaire. Ceci conduit irrémédiablement à la destruction progressive du tissu industriel (10/17)
et économique. Les économies grecques, italiennes et espagnoles constatent un ralentissement des investissements privés qui annoncent un blocage de long terme de leurs systèmes de production. A quoi bon investir sans débouché ? Elles sont privées des marchés à (11/17)
l’export par une monnaie surévaluée et dotées d’un marché national en contraction du fait de l’effondrement de la natalité dû à la chute tendancielle du niveau de vie des plus jeunes. Dès lors, étant engagés dans une logique politique et monétaire sans issue, (12/17)
dans l’incapacité d’obtenir les transferts rendant le système actuel fonctionnel, le retour progressif des différents États de l’Europe du Sud à leurs monnaies nationales ne peut qu’advenir. Vecteur dans un premier temps de contraction du pouvoir d’achat des consommateurs,(13/17)
il est la condition nécessaire à un redémarrage des exportations, de l’investissement et de la consommation. Une nécessaire reconquête de leur souveraineté. Délaisser notre souveraineté monétaire fut une erreur tragique. Une faute de plus pour des élites dirigeantes (14/17)
Bruno le Maire, "homme d'Etat, ministre de la réindustrialisation"? A l'heure où il quitte Bercy, la situation de l'industrie française est plus qu'inquiétante 🔽
1- Le nombre d'usines créées a reculé de 5% par rapport à 2023 quand le nombre de fermetures de sites a augmenté de 9%
2- Les créations d'emplois industriels stagnent : 10 000 au total en 2024. Par ailleurs, depuis 2017, le nombre d'emploi industriel n'a augmenté que de 3,5% selon l'Insee.
Nous sommes de retour avec un nouveau #VendrediLecture pour comprendre l'explosion actuelle du trafic de drogue, qui analyse son histoire, ses enjeux et ses impacts : "Drugstore, Drogues Illicites et Trafics en France" de Michel Gandilhon. 1/
Membre du conseil d’orientation scientifique de l’Observatoire des criminalités internationales (ObsCI) et expert associé auprès du département Sécurité défense du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), Michel Gandilhon fait une monographie du trafic de drogue.
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Ainsi, il resitue le trafic tel que nous le connaissons aujourd'hui dans la continuité des guerres coloniales du XIXe siècle, de la Guerre Froide, puis du développement du capitalisme mondialisé et du libéralisme économique.
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Bonjour à toutes et à tous. Pour ce #VendrediLecture, nous vous présentons un ouvrage de Pierre Blavier « Gilets Jaunes. La révolte des budgets contraints ». L’ouvrage aborde la sociologie d’un mouvement central dans la vie politique française récente.
Le mouvement des gilets jaunes a beaucoup marqué aussi bien l’opinion publique que la recherche. En effet, voilà une mobilisation massive, sans structure hiérarchique, échappant aux appareils politiques et syndicaux, assez durable, avec une popularité impressionnante.
Cet ouvrage en réalise la sociologie en deux parties. Tout d’abord, ce mouvement s’appuie sur certaines parties de la société.
Dans ce dernier #VendrediLecture avant la rentrée, nous vous présentons un ouvrage de référence, "La gouvernance par les nombres". Dans ce livre, l’éminent juriste Alain Supiot nous décrit l’évolution des institutions à travers les siècles et à travers le monde. (1/12)
Ne se contentant pas d'un exposé technique sur la forme des institutions, il détaille les principes qui les sous-tendent, les représentations mentales qu’elles projettent.
Abordant les notions de souveraineté et de politique, Supiot comprend que dès l’antiquité, (2/12)
le gouvernement idéalisé est une machine. La loi connaît un long règne, elle accompagne la construction et l’action de l’État moderne. Elle est l’outil qui sert à favoriser des intérêts, à en limiter d’autres. Dès lors, elle implique une notion de calcul et d’évaluation. (3/12)
Bonjour à toutes et à tous. Nous espérons que vous avez bien profité des fêtes. Nous repartons pour un nouveau #VendrediLecture avec un classique de l’économie de ce siècle. Il s’agit du Capital au XXIe siècle de @PikettyLeMonde. (1/30)
L’objectif de l'ouvrage est d’étudier les dynamiques d’accumulation et de répartitions des revenus et patrimoines, dans une vingtaine de pays et sur quatre siècles. Ces travaux sont donc à la confluence de l’histoire et de l’économie. (2/30)
Après avoir noté que le partage du revenu entre le capital et le travail était moins stable qu’on pourrait l’imaginer, Piketty avance qu’il est plus enrichissant de s’intéresser au rapport entre le capital et le revenu national, du fait de "lois fondamentales (3/30)
Bonjour à toutes et tous, nous revoici pour un ultime #VendrediLecture avant une pause estivale durant le mois d’août. Afin de marquer le coup, nous vous recommandons un monument de la création artistique française : A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust. (1/21)
Oui, l’ouvrage est assez long. Oui, il est ardu, dense, et ne se lit pas comme un roman de gare. Dès lors, l’œuvre peut en effrayer ou en décourager plus d’un. Néanmoins, nous allons vous expliquer pourquoi vous devriez profiter du mois d’août pour vous y mettre. (2/21)
Marcel Proust, c’est une langue. Une technicité syntaxique inouïe qui lui permet d’écrire des phrases aussi longues à suivre qu’un projet de réforme de l’Union européenne. C’est également un vocabulaire incroyablement diversifié, qui enrichira le vôtre comme aucune (3/21)