Thread by @fuererc

Après twitter, c’est au tour des média locaux (@LaCoteJournal, #LFM) de se faire écho du #cluster de #covid19 en cours dans une école (5H-8H) de notre village d’#Etoy. J’aimerais profiter de cette occasion pour vous faire part de quelques observations et considérations.

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Le virus se répand facilement dans une population d’enfants et suit en tous points la stratégie cantonale d’immunisation naturelle des moins de 12 ans, où l’absence de mesures en milieu scolaire est justifiée par la croyance que «le virus ne passe pas des enfants aux adultes».

Or, plusieurs adultes ont été infectés à leur tour. Ces adultes font partie de la cellule familiale ou ont travaillé au contact des enfants. On pourrait avancer que rien ne prouve que le virus ait été ramené de l’école à la maison, mais les coïncidences sont plus que troublantes.

Notre fille a été mise en isolement pendant 10 jours (avec de légers symptômes). Pendant ces 10 jours, le reste du foyer, tous doublement vaccinés, n’était pas soumis à la quarantaine. J’ai ressenti les premiers symptômes quelques jours après et commencé à mon tour mon isolement.

État comparable à un rhume, maux de tête, perte d’odorat… si les symptômes sont restés relativement bénins, j’ai passé mon temps à guetter des éventuels signes d’aggravation en espérant que le virus allait épargner le reste du foyer.

Les symptômes ont disparu et j’ai l’impression que l’odorat revient lui aussi lentement. Si l’expérience de découplage odeur/goût est intéressante en soi, ne pas savoir quand l’odorat reviendra ajoute encore à l’inquiétude.

Cette situation, loin d’être unique, montre les limites d’une stratégie cantonale où les enfants sont sciemment sous-protégés en milieu scolaire afin qu’ils s’immunisent.

Premièrement, si seule une infime minorité finit heureusement à l’hôpital, cela équivaut quand même à une roulette russe.

Deuxièmement, le virus passe des enfants aux adultes (pourquoi ne le ferait-il pas ?), infectant par là même des populations plus à risque.

Troisièmement, la vaccination n’empêche pas la contamination (même si elle limite fortement ses complications). Là aussi rien de nouveau mais s’en rendre compte par soi-même n’est pas la meilleure des expériences.

Quatrièmement, les personnes vaccinées vivant avec une personne en isolation ne sont pas mises en quarantaine. Elles présentent un risque limité de propager le virus, mais ce risque n’est de loin pas nul.

Si ces personnes participent maintenant à une manifestation soumise au certificat covid, elles pourront tomber le masque et contaminer les autres participants, notamment les non-vaccinés testés négatifs.

Au final, cette expérience m’aura tout d’abord conforté dans mon choix vaccinal. Comment la maladie se serait-elle développée en absence d’immunité pré-existante, même affaiblie, est une question que je préfère laisser sans réponse.

Elle aura aussi servi de piqûre de rappel au niveau des gestes barrières ; même vacciné, il ne faut pas baisser totalement la garde. Enfin, elle aura mis en lumière le risque encouru lors des événements limités aux seuls détenteurs d’un certificat Covid.

Cette histoire est compatible avec les connaissances actuelles et aurait certainement pu être limitée grâce à de meilleures mesures en milieu scolaire. J’espère avoir pu faire passer ces messages par le biais de ce témoignage pour que cet épisode serve au moins à quelque chose.

#vaccinezvous