Thread by @DocteurGonzo4

#Thread Le grand basculement

Avec le déremboursement des tests pour les non-vaccinés, les français adoptent un dispositif de ségrégation sociale sous un prétexte sanitaire.

google.fr/amp/s/amp.fran…

La ségrégation concerne des millions de précaires parmi les 12% des français éligibles qui ne sont pas vaccinés.

Et ce qu’il se passe au niveau national se passe à l’échelle mondiale puissance 10.

La ségrégation n’est pas spécifique aux régimes racistes et fascistes. Les logiques managériales et scientistes du secteur privé appliquées à la santé publique favorisent la mise en place de dispositifs de coercition & de ségrégation dans la société.

Le terme de ségrégation est complexe et évolutif. La ségrégation, instrument de régulation sociale s’exprime avant tout dans l’espace. Elle repose sur un « pouvoir d'exclure » et résulte souvent d'une introduction des valeurs économiques dans les rapports sociaux.

La ségrégation implique des mouvements subis de relégation et des mouvements choisis de l'entre-soi. Elle s'alimente aux lois du marché et aux politiques capitalistes et impérialistes.

Que les citoyens acceptent une telle situation révèlent qu’ils ont pour la majorité intégrés et intériorisés l’idéologie néolibérale et sa biopolitique coercitive tournées vers l’innovation biotechnologique, le productivisme et le consumérisme.

Le pass sanitaire signe l’instauration d’une société de contrôle et de surveillance dévouée aux privatisations de ce qui reste du secteur public, et qui crée plusieurs catégories de citoyens, discriminés par la loi en fonction de leur statut « sanitaire ».

Dans ce contexte, l’argument « il suffit de se faire vacciner pour ne plus être victime de la ségrégation » reste inaudible pour toute personne politisée tant que le secteur public continuera d’être démantelés et la République et la Démocratie court-circuités.

Les pulsions autoritaires du macronisme et le matraquage médiatique présentant la situation sanitaire comme apocalyptique ne suffisent pas à expliquer l’adoption du pass sanitaire, qui fait qu’une simple consultation à l’hôpital est aujourd’hui pour beaucoup un luxe.

Le Gvt n’ignore pas que le bénéfice de la vaccination est avant tout individuel et largement limité aux personnes à risque. L’absurdité du dispositif conduit beaucoup de Français à se tourner vers des théories farfelues pour expliquer le choix irrationnel du pass sanitaire.

On peut y voir un signal envoyé par Macron à l’électorat âgé et aisé, le plus susceptible de soutenir une telle mesure en raison de ses inquiétudes sur l’épidémie. Macron a trouvé un moyen de rassurer son électorat et celui des LR, qu’il espère siphonner.

En annonçant «reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les non-vaccinés plutôt que sur tous», Macron a créé des boucs émissaires, les non-vaccinés et les anti-pass, sur lesquels se déchaînent les représentants auto-proclames de la bien pensante et de la science

Cela lui permet de faire oublier ses innombrables erreurs, mensonges, manque d’anticipation, les fermeture de lits – plus de 5700 en 2020 -, la maltraitance des soignants et enseignants, le remplacement des experts par des cabinets de conseil, l’explosion des inégalités etc...

La mise en place du pass sanitaire a engendré une atmosphère délétère, y compris au sein des familles et des groupes d’amis. Cette hystérie empêche de débattre sérieusement et avec nuance des mesures adoptées, réduisant toute discussion à un combat stérile entre pro et anti-vax.

Ceux qui, comme les Républicains ou le PS, approuvent globalement les décisions du gouvernement se retrouvent effacés par ce dernier, tandis que les critiques du pass sanitaire, y compris LFI, sont dépeints en anti-vax complotistes.

Quelques pancartes complotistes aperçues dans les manifs ont réussi à faire passer un mouvement d’intérêt général pour un rassemblement d’idiots. Un phénomène renforcé par les tentatives de récupération politique, notamment Philippot, qui a dit tout et son contraire.

À l’inverse, les syndicats, qui auraient pourtant dû combattre la possibilité qu’un employeur accède aux données de santé de ses employés et puissent les licencier sur un tel motif, sont restés incroyablement silencieux, en particulier les directions syndicales.

Pourtant, la gauche et la droite auraient pu se retrouver dans la défense des libertés fondamentales, comme l’a illustré la tribune co-signée par François Ruffin (France Insoumise) et François-Xavier Bellamy (Les Républicains).

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1424095616704172032

Contraindre plutôt que convaincre est contre-productif et par nature anti-médical et anti-social.

Conséquences : les non-vaccinés s'offusquent et refusent de céder, d'autres s'échangent des contacts pour obtenir de faux pass.

Le fait que les tests PCR deviennent payants est juste une ignominie de plus", affirme Marie, interrogée par France 24. Cette infirmière, qui travaillait en Ehpad, refuse de se faire vacciner et envisage donc de se reconvertir après son congé maternité.

Les français ont des experts en santé publique et des institutions démocratiques puissantes, à faire évoluer, pour réagir intelligemment aux situations de crise. Pourquoi s’evertuent ils dans une Veme République dévoyée par une bourgeoisie antisociale et inhumaine ?

Les Français ont largement cédé. Ni les licenciements de soignants non-vaccinés, ni l’extension des restrictions aux 12-17 ans, ni la fin de la gratuité des tests n’ont pu empêcher l’érosion des cortèges anti-pass depuis la rentrée.

Pas sûr que la prolongation à venir du pass sanitaire jusqu’à juillet prochain y parvienne. Tout le monde ou presque semble vouloir tourner la page, quitte à ce que le QR code fasse désormais partie du quotidien.

Cette perspective d’une normalisation d’une société à deux vitesses et de libertés conditionnées à la volonté d’un conseil de défense est d’autant plus inquiétante que d’autres périls menacent notre civilisation au cours du XXIème siècle.

Outre la 6ème extinction de masse, les pollutions chimiques, le dérèglement climatique ou le risque terroriste, de nouvelles épidémies sont également à craindre, étant donné qu’aucune mesure sérieuse n’est prise contre les zoonoses ni les experiences de laboratoire.