Bonsoir Twitter, je n'ai pas réagi aux annonces qui pleuvent comme à Gravelotte sur le service national/militaire depuis quelques jours. Il faudrait répéter tous les deux jours la même chose donc je me retweete... Un fil à lire ci-dessous.
Je ne suis franchement pas sûre d'avoir le temps de twitter à chaque annonce. Merci aux aimables correspondants, en revanche, qui me signalent le surgissement du sujet dans le paysage, c'est très utile pour ma veille.
Si vous percevez un poil de lassitude, vous ne faites pas complètement erreur. Le "miliwashing" comme nouvelle forme de coloration kaki du discours politique parce que c'est facile, médiatiquement rentable (on le voit) et électoralement rentable (paraît-il) est devenu envahissant
Et très honnêtement, ça ne dénote pas d'un immense respect pour les principaux intéressés (ceux qui portent l'uniforme). L'amour excessif est flatteur peut-être (je n'en suis pas certaine) mais surtout très encombrant quand il est aussi désordonné.
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Puisqu'on débat de l'héroïsme depuis hier, je voudrais juste rappeler (en attendant d'avoir le temps d'écrire un peu plus longuement) que dans les traditions de récit de l'héroïsme guerrier en Europe, la mort du héros donne son sens à sa vie mais....⤵️
... que les circonstances de la mort ne sont pas forcément glorieuses en elles-même. Il existe bien des récits dans lesquels le héros guerrier meurt du mauvais sort, de la fatalité, de son propre épuisement face aux brutalités de la guerre.
Cette mort cependant est un révélateur de ses hauts faits antérieurs. Ces circonstances parfois triviales (et je ne pense pas que ce soit le cas en la circonstances pour les 13 militaires de #Barkhane) n'empêchent par qu'un combattant défunt soit reconnu comme héros.
Quand je dis "jouer avec le feu", j'euphémise en fait. C'est céder à la pire idée qui soit, réclamée par certains syndicats de police de manière irresponsable en décembre dernier.
Ce qui apparaît peut-être aux yeux de certains comme un acte d'autorité régalienne est en fait un aveu d'impuissance, la reconnaissance d'une impossibilité à faire autrement que de mélanger dangereusement les genres en brouillant les fonctions.
Et au cas où certains se mettraient à fantasmer sur le fait que les chefs militaires actuels se réjouiraient de voir l'ordre public se colorer de kaki, vous faites fausse route, vraiment. Ils sont souvent les plus lucides sur le degré de gravité de ce type de décision.