Pour éclaircir viteuf' : lors d'une infection à SARS-CoV-2 ou d'une vaccination, nous sommes exposés à la protéine Spike, ce qui va induire la production d'anticorps dirigés contre cette protéine S.
Chaque anticorps est composé d'une partie variable, spécifique d'une zone de l'antigène ciblé (dont la forme lui sera donc complémentaire), et une partie constante qui interagit avec d'autres acteurs du système immunitaire.
Jusqu'ici, rien de neuf.
Mais en 1974, l'immunologiste danois Niels Jerne fit une découverte qui lui valut le prix Nobel de médecine (ce machin que le druide des Calanques n'aura jamais) 10 ans plus tard : la production d'anticorps faisant suite à l'exposition à un antigène
peut s'accompagner de la génération d'autres anticorps dirigés, eux, contre la partie variable des premiers anticorps.
Pour le dire plus clairement, les anticorps produits pour neutraliser un antigène se font neutraliser à leur tour par d'autres anticorps, appelés anticorps anti-idiotypiques (idio => propre ; typiques => formes).
Les anticorps anti-idiotypiques sont évidemment spécifiques des anticorps (c'est-à-dire que leurs parties variables respectives présentent une complémentarité au niveau de leur conformation tridimensionnelle : ils s'emboîtent !)
Voilà donc ce que ça pourrait donner dans le cadre d'une exposition à la protéine Spike : Ab1 représente un anticorps dirigé contre Spike, et (sur l'image de droite), Ab2, qui est l'anticorps anti-idiotypique venant neutraliser l'anticorps de première génération.
Cette neutralisation par les anticorps anti-idiotypiques aurait pour but la régulation du système immunitaire.
Problème : si l'anticorps est spécifique d'une région de Spike, et que l'anticorps anti-idiotypique est spécifique de l'anticorps, on peut se retrouver avec un anticorps anti-idiotypique ressemblant à la zone de Spike combattue par l'anticorps !
Résultats : certains anticorps anti-idiotypiques pourraient mimer l'effet d'une région de Spike, puisqu'ils en ont partiellement la forme.
Ce qui permettrait aux anticorps anti-idiotypiques d'interagir avec le récepteur ACE2 comme le ferait la protéine Spike.
ACE2 émerge ici de la membrane cellulaire et sa bicouche lipidique.
Cette interaction, qui peut encore se produire bien après la clairance virale (quand on n'a plus de virus, quoi), cette interaction est susceptible d'altérer les fonctions d'ACE2 en bloquant ou en déclenchant ce récepteurs.
Or nous savons que l'aire de répartition d'ACE2
est immense dans notre organisme, on le trouve sur de nombreux types de cellules...
De quoi expliquer les symptômes chroniques et d'une grande diversité (beaucoup d'organes touchés) chez certains patients ?
Affaire à suivre...
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Si on veut tout miser sur le vaccin, encore faudrait-il rouvrir les centres.
A titre d'exemple, celui dans lequel j'ai fait mes deux premières doses ne prévoit pas une réouverture (et de toute manière, dois-je prendre la place d'une personne à risque juste pour garder mon pass
sanitaire ? Non.)
Si on veut lutter contre l'épidémie par des mesures non-pharmaceutiques, c'est raté.
On n'a que les restrictions à la bouche alors qu'il suffirait d'une meilleure communication, de plus de pédagogie et d'un certain nombre de mesures pas si contraignantes.
Aujourd'hui, ma mission consiste à vous présenter le PAXLOVID™, un nouveau candidat-traitement contre le COVID-19.
Je finis mon sport et je suis à v...
Ouch !
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Pas d'inquiétude, je vais bien !
Passons dès maintenant aux choses sérieuses, avec, pour commencer, un focus sur le SARS-CoV-2, agent responsable de la maladie infectieuse respiratoire appelée COVID-19.
Au coup d'envoi de l'infection, la protéine Spike du virus se lie à l'enzyme ACE2 présente à la surface de notre cellule.
Le RBD et le NTD sont deux régions de la protéine Spike.
(Ci-dessous, à gauche, D614, la souche sauvage apparue à Wuhan ; à droite, G614, le variant majoritaire lors de la première vague en Europe.)
Le RBD c'est la région de Spike qui se lie directement avec notre récepteur cellulaire ACE2.
Il s'agit donc d'un point chaud que tous les observateurs surveillent comme le lait sur le feu. Une mutation du RBD peut augmenter son affinité pour ACE2 et donc l'infectiosité du virus.
Vaccin : l'exemple du tétanos nous montre qu'à chaque nouvelle injection, le taux d'anticorps atteint est supérieur à celui obtenu lors de la vaccination précédente.
On s'éloigne toujours plus du taux minimum pour être protégé, ce qui permet d'espacer les rappels petit à petit.
Le COVID-19 n'est pas le tétanos, et on ne connaît pas non plus le taux minimum d'anticorps pour être protégé d'une infection à SARS-CoV-2 (surtout qu'il dépendra de la charge virale), mais non, rien ne dit qu'après cette dose de rappel, il faudra encore se vacciner dans 6 mois.
Car cette fois-ci, on partira d'un taux d'Ac bien supérieur.
Ci-dessous, le calendrier vaccinal classique.
On voit bien que pour être tranquille face à une maladie pour laquelle on n'a aucune immunité préexistante, il faut pas mal de doses.
Les centres médicaux à Marseille dans les quartiers Nord, ce n'est toujours pas ça : des fenêtres fermées et beaucoup de masques sous le nez, voire pas de masque du tout. L'air était pesant.
On comprend pourquoi l'épidémie s'accélère - mais ça convient à tout le monde donc trkl.
Dans le cabinet, on me reçoit fenêtres fermées. Je demande immédiatement qu'on les ouvre.
« Oui bien sûr. »
Vu le ton employé, elle sait qu'il s'agit d'un geste barrière contre le virus (ALORS POURQUOI TU NE LE FAIS PAS DE TOI-MÊME ???)
Problème : elle ne fait que les entrouvrir.
Je m'en vais donc les ouvrir en grand. 🙄
Tout de suite après, je lui passe une feuille : elle se lave les mains à la SHA avant de la saisir « si ça peut vous rassurer ».
Que l'on s'entende bien : le ModeRNA est un super vaccin, au moins aussi efficace que le Pfizer/BioNTech, et le risque de myocardite associé demeure faible, surtout chez les femmes - suffisamment pour qu'un essai de phase 3 n'ait pu le mettre en évidence.
Toutefois, ce n'était pas une raison de ne rien faire pour réduire encore un peu plus ce risque.
Nous avons l'heur de disposer de plusieurs vaccins efficaces, choisissons donc celui qui convient le mieux à chaque population.