Abstentionniste, pas spécialement à droite, et franc-maçon membre du Grand Orient de France, j’ai décidé d’adhérer à #RECONQUETE.
Thread de demi-coming out. 🔽
Tout d’abord, notre compte est celui d’un groupe d’amis politiquement proches et je n’écris ici qu’à titre individuel, mon cas n’étant pas celui des autres membres du groupe.
Je tiens à garder l’anonymat eu égard au coût social que mon choix politique impliquerait, tant quant à mon appartenance au GODF (obédience de gauche), que vis-à-vis de la majorité de mes amis, de gauche voire très à gauche.
J’ai la quarantaine, je viens d’une famille modeste, mais avec une forte valorisation du travail et de l’école, ce qui m’a permis de m’en sortir. J’ai vécu dans une banlieue pendant 20 ans. Jamais voté plus à droite que Bayrou (2007). Jamais adhérent d’un parti.
Abstentionniste convaincu depuis le second tour 2017, je fus & reste partisan du tirage au sort car convaincu que notre démocratie représentative élective est très peu représentative et pas du tout démocratique, pour plein de raisons qui appelleraient un autre thread.
Ce thème, en partie du fait des limites & erreurs de Chouard, n’a pas suscité d’engouement dans une population dont l’attention politique a été focalisée sur le Covid et anesthésiée pour le reste. Il faut donc se résoudre à changer les choses sans changement radical de système.
A défaut de pouvoir en finir avec la prétendue démocratie dite représentative, à défaut d’un possible changement radical de système, tout espoir dans le futur du pays repose sur un changement radical du personnel dirigeant.
Il ne s’agit pas de changer pour changer, de voter pour n’importe quel excentrique n’appartenant pas au sérail, de Poutou à Cheminade. Ce critère d’un profil nouveau est une condition nécessaire mais non suffisante d’une amélioration de la situation.
Mon choix s’est donc porté sur Zemmour. Non que je sois d’accord avec lui sur tout. Son programme économique, notamment, me paraît plutôt limité, en ce qu’il se heurte au carcan européen. Et EZ ayant exclu le Frexit…
Je comprends tout à fait qu’il évacue le Frexit pour ne pas morceler un électorat qu’il cherche à rassembler. Sur le plan de la tactique électorale, ce choix était le seul possible. Mais parler de souveraineté dans ces conditions ne peut que limiter les ambitions.
Mais j’estime qu’EZ a mis le doigt, depuis longtemps déjà, sur les principaux problèmes qui minent ce pays : délinquance, immigration de masse, islamisation. A côté de ça, les questions fiscales, de croissance, de protection sociale sont certes importantes, mais secondaires.
Je préfère vivre dans une France apaisée et sûre un PIB 15% moindre que dans une France en partition avec un taux de croissance à 3% et un chômage à 6 %. Question de priorité : mieux vaut être appauvri chez soi qu’y être un quasi-étranger en insécurité (physique & culturelle).
Il semble évident que l’on a de meilleures chances de parvenir à une performance économique nationale satisfaisante, sur le long terme, avec une société + unie PARCE QUE + homogène culturellement & + rassurée sécuritairement (cf. travaux de Putnam).
Délinquance + violence + trafic = dépense d’énergie et dépense publiques gaspillées dans la gestion des méfaits du « jeunistan ». La réparation de ce qui n’aurait pas dû être cassé, c’est de l’intelligence & de l’énergie collective gaspillée.
De l’engorgement des tribunaux, des CAF et des services sociaux, à l’égorgement des professeurs, il ne reste que peu de place (et de budget) au génie français pour s’exprimer.
Trop de temps de cerveau disponible est donné à Rokhaya Diallo (ou à d’autres Young Leaders + puissants) pour salir ou trahir la France pour le compte d’intérêts communautaires et étrangers.
Ce climat n’est pas propice à l’empathie, à la bienveillance, ni à la justice et encore moins à la justesse, mais favorise la surenchère victimaire et déconstructrice du wokisme, dans un but avoué de destruction et de table rase.
Bref, je n’idolâtre pas Zemmour, mais j’estime qu’il a mis le doigt sur l’essentiel. Et que les promesses de la droite molle, qui seront trahies comme à chaque fois, ne peuvent contrebalancer cela.
Sur la question "Pourquoi EZ plutôt que MLP", j’ai déjà fait 1 thread, en gros : seul EZ pourra battre EM, car MLP traîne son nom comme 1 boulet, parce qu’elle est nulle en débat, & car c’est son métier. Ici :
Voilà, vous savez à peu près d’où je viens, et pourquoi je vais voter EZ, alors que je pensais ne plus jamais voter. Maintenant, je veux vous parler de franc-maçonnerie (FM). Ou plutôt de MA franc-maçonnerie, et de l’impossibilité d’assumer mon choix politique.
Qq infos pour balayer des idées reçues sur la FM : non le GODF ne tire pas les ficelles, il exerce une influence minime sur la politique, a pu peser par le passé sur la loi Veil, l’abolition de la peine de mort mais son pouvoir ne doit pas être exagéré.
Et non les maçons ne s’adonnent pas à des rites satanistes, ne mangent pas d’enfants et s’il arrive qu’il y ait des magouilles et du trafic d’influence, ça reste epsilonesque par rapport aux 50 000 maçons que compte l’obédience.
On ne peut sérieusement mettre toute la FM ni a fortiori tous les maçons dans le même sac, il y a d’autres obédiences que le GODF, et même au sein du GODF, plutôt à gauche, il y a diverses sensibilités, de même qu’au sein de chaque loge.
Certaines loges ne s’intéressent même pas aux questions sociétales ou politiques et se focalisent sur le symbolisme et l’ésotérisme. Chaque maçon vit sa maçonnerie de façon personnelle et unique, en fonction de ce qu’il est, de sa loge, de ses frères ou sœurs, etc.
En ce qui me concerne, la FM est une amicale doublée d’un club de réflexion, qui permet de tisser des liens, parfois très amicaux (on dit « fraternels ») avec des gens qu’on ne rencontrerait jamais autrement parce qu’ils sont d’un autre milieu et/ou d’une autre génération.
Mais, quelle que soit la force des liens tissés, il est impossible de dire, au GODF : « je vote Z ». Ce serait passible d’exclusion : lengadoc-info.com/7957/societe/m…
Sinon d’une exclusion formelle, a minima d’une ostracisation de fait, à coup sûr, qui dissuaderait n’importe quel maçon de continuer à se rendre aux tenues, sans parler des agapes (repas après les tenues), dans un climat qui n’aurait plus rien de fraternel.
Encore récemment, dans ma loge, des frères ont pris la parole – sans lien avec la planche du jour - pour exprimer leur rejet de Zemmour et de ses idées, au nom de la fraternité universelle qui est censée nous animer, en tant que maçons du GODF.
Mais la maçonnerie poursuit d’autres objectifs, en théorie au moins, qui me semblent incompatibles avec cette attitude de rejet épidermique : l’étude de la morale, la recherche de la vérité, et le refus de tout dogmatisme.
Or, le rejet de Zemmour au sein du GODF, par la forme qu’il prend, est indéniablement et profondément dogmatique et irréfléchi, impensé. On fait passer le réflexe avant la réflexion. L’humanisme se fait pavlovien.
Que lui reproche-t-on ? Sans prétendre être exhaustif : ses sympathies supposées pour Pétain, des propos racistes, son hostilité à l’islam et à l’immigration, sa misogynie, et le fait qu’il place la France au-dessus de la République. Balayons tout point par point.
Pétain. Je n’ai jamais lu un livre de Z., mais je ne crois pas qu’il ait nié la nature antisémite du régime de Vichy et de ses lois. Il a seulement dit que Vichy avait préféré sacrifier des juifs étrangers plutôt que des français.
Point sur lequel Finkielkraut lui donne essentiellement raison. Finkie est peu suspect de pro-pétainisme ou de haine de soi anti-juive il me semble ( ). Mais il n’est pas historien, me direz-vous.
Alors Robert Paxton lui-même, référence historiographique absolue sur la période, premier fossoyeur du mythe résistantialiste français, donne aussi raison à Zemmour sur le cœur de son propos :
Zemmour a tort en revanche, lorsqu’il pousse jusqu’à ranimer la thèse éculée du glaive gaulliste et du bouclier pétainiste. Mais d’une part, si l’on fait du refus de tout dogmatisme un principe cardinal, on devrait accepter ce débat…
Et d’autre part, il s’agit d’élire un président de la République, pas un prof d’histoire à l’université. Donc ce qu’il pense de Vichy, de Clovis ou de Gandhi, n’est même pas accessoire ou secondaire, mais carrément hors-sujet. Ce ne sont que des prétextes à sa diabolisation.
Autre reproche : « il est raciste, il a été condamné pour cela, ce n’est pas moi qui le dis, c’est la justice française ». Curieux raisonnement, surtout lorsqu’il émane d’un maçon humaniste du GODF.
Sur 15 procès intentés, Z a été condamné 2 fois. Une pour avoir dit que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes. Ce que tout avocat pénaliste confirmera (en ajoutant peut-être turc, tchétchène, afghan, albanais). Il suffit d’aller dans un tribunal correctionnel.
L’autre pour avoir dit que les mineurs isolés sont violeurs, voleurs, tueurs, et que c’est tout ce qu’ils sont. Le « tout ce qu’ils sont », par la généralisation et la réduction qu’il implique, rendait la condamnation inévitable.
Il n’empêche que ces condamnations ne peuvent justifier la position du GODF sur le candidat Zemmour (lemonde.fr/politique/arti… )
D’une part, car la 1ère condamnation est inique tant le propos crève les yeux de véracité.
Et car les maçons, se félicitant unanimement de l’abolition de la peine de mort, à laquelle le GODF a contribué, invoquent là, comme principal argument, le risque d’erreur judiciaire.
Le juge/jury est faillible, subjectif, il peut se tromper, donc le risque de tuer un innocent justifie l’abolition. Sauf que le juge est tout aussi faillible lorsqu’il juge Zemmour que lorsqu’il juge un meurtrier avec empreintes, ADN et vidéo à l’appui.
Ce principe de modestie semble ne pas prévaloir pour Zemmour, que certains souhaitent voir mort socialement et politiquement (censuré, a minima) voire physiquement. On s’arroge ainsi le pouvoir extra-judiciaire d’édicter une peine extra-légale…
… Une peine de mort sociale, ou de quasi-inéligibilité à vie (extrême-droitisation = criminalisation de la pensée). Pour mieux s’offusquer ensuite, en prenant des airs de légaliste concerné, quand Z. dit que le Conseil constitutionnel s’est arrogé des pouvoirs excessifs.
Alors que juger du caractère raciste d’un propos est souvent bien plus subjectif que de juger de l’intentionnalité dans le meurtre antisémite de Mireille Knoll, par exemple.
Quant à la 2ème condamnation, elle est difficilement contestable. On doit cependant créditer EZ d’avoir souligné, fût-ce avec excès, le problème de ces pseudo-mineurs prétendument isolés, surreprésentés dans la délinquance et qui coûtent un pognon de dingue.
L’invocation sempiternelle de ces condamnations judiciaires comme preuve du racisme de Z. fait en outre fi du mantra « il a payé sa dette à la société, pas d’opprobre sur ce pauvre hère », que les rédempteurs de gauche appliquent pourtant à n’importe quel voyou.
Bref, EZ a été condamné, deux fois dont une fois de trop, par des juges, à des peines que des non-juges n’ont ni à élargir, ni à aggraver ou à compléter. On peut évidemment être en désaccord avec lui, mais ostraciser le simple fait de l’approuver ne se justifie pas ainsi.
L’intolérance dont on l’accuse, est plus souvent l’apanage des Tolérants professionnels, des humanistes autoproclamés et des belles âmes. Quand j’ai dit à mes amis de droite que j’avais voté Mélenchon au 1er tour en 2017 (avant la dérive indigéniste de LFI)…
… j’ai tout juste été gentiment moqué et l’on passa à autre chose. Mais si j’avouais aujourd’hui à mes amis de gauche ou du GODF mes sympathies pour EZ, je serais, immédiatement et sans appel, exclu de leurs vies et de leurs cercles, vilipendé et congédié.
Le penser-crime est toujours le penser à droite. C’est toujours la gauche qui veut interdire et censurer EZ, qui manifeste devant ses salles et s’introduit, avec cocktails molotov, dans ses meetings pour susciter une violence qu’elle s’empresse d’exploiter dans la foulée.
Jamais les militants de droite ou d’extrême droite n’infiltrent les réunions de LFI pour les traiter d’islamogauchistes ou d’indigénistes. Jamais ils n’appellent à la censure de leurs représentants. Et pourtant ce camp compte aussi son lot d’excités.
Quant à l’humanisme et à la fraternité universelle invoqués pour rejeter EZ du champ de la compatibilité maçonnique, le raisonnement est plus contestable encore. Ces valeurs servent ici à justifier une immigration illimitée et à criminaliser sa critique.
Or, s’il est animé de belles intentions (venir en aide aux plus démunis en les accueillant), l’immigrationnisme est en pratique un anti-humanisme à tous points de vue. Une catastrophe économique, écologique, humaine, culturelle et sécuritaire.
Economique, parce qu’en créant les conditions d’une immigration massive en provenance des pays du Sud, on favorise la fuite de leurs élites, l’affaiblissement de leur tissu économique, et l’on obère ainsi les maigres chances de ces pays de voir leur sort s’améliorer.
Et il va sans dire que, contrairement à ce que conclue une étude aussi incomplète que biaisée souvent citée à gauche, la situation économique du pays d’accueil ne s’en trouve pas améliorée (euphémisme).
Ecologique, parce qu’à l’heure où la limitation du Co2 est une urgence vitale, il y a une débilité profonde & une inconséquence crasse à donner aux Maliens, Somaliens, Marocains, Algériens, Afghans et j’en passe, l’opportunité d’avoir des bilans carbone d’européens.
Argument qui, soit dit en passant, devrait a minima faire douter mes frangins prompts à plancher sur le développement durable, le changement climatique et autres sujets connexes.
Ils ne doutent pourtant pas.
Humaine, parce que l’on fait ainsi le jeu de passeurs peu scrupuleux voire mafieux. Une politique ferme enverrait 1 autre message à ces exploiteurs de misère. Il est hypocrite de s’émouvoir des noyades de migrants en rejetant tout ce qui pourrait dissuader leurs traversées.
Les ONG complices devraient être simplement dissoutes et démantelées. On est toujours dans la même logique du fait accompli alors que le fait n’a pu s’accomplir que par l’inaction des dirigeants censés nous représenter et nous protéger.
Culturelle, parce que par son caractère massif, cette immigration crée des conflits inéluctables. Aucune population au monde ne peut accepter de gaieté de cœur de voir ses mœurs devenir minoritaires sur de larges parts de son territoire.
On n’a pas à se réjouir de voir nos sapins de Noël malmenés, les voiles, niqab et kamis multipliés, les burkinis affichés, etc. Et l’on peut s’inquiéter du fossé culturel nous séparant de migrants qu’on a renoncés à assimiler.
La France a pu assimiler sans trop de problèmes des masses de Polonais, d’Italiens, d’Espagnols, d’Arméniens, de Portugais, & même de Libanais, parce que la distance culturelle à parcourir pour s’assimiler était moindre. Avec l’Islam, c’est une autre histoire.
On se retrouve donc avec des masses moins aisément assimilables, dont la gauche nous dit qu’il faudrait de toutes façons renoncer à vouloir assimiler au nom d’un multiculturalisme censément plus tolérant (faux ! ce n’est que du micro-nationalisme) et surtout plus en vogue.
L’assimilation est d’autant + difficile que, comme le dit justement EZ, on assimile les individus, pas les peuples. Lorsqu’1 diaspora arrive en flux continu, les nouveaux arrivants reprochent aux anciens d’avoir abandonné leur culture, trahi leurs origines & leur communauté.
Ainsi, le maçon, au nom d’un universalisme-réflexe, veut accueillir massivement des populations qui se fichent de l’universalisme comme d’une guigne, sans parler de laïcité, valeur chère au GODF. La culture n’est pas un cabas dont on se déleste au passage de la douane.
Il est maçonniquement incorrect de penser qu’importer des populations qui ont sur les rapports hommes-femmes, la place de la religion dans la société, la violence en général, les Juifs & les homos, etc., des vues très éloignées des nôtres, n’est pas judicieux. GODF 1 - Réel 0.
Catastrophe sécuritaire, enfin. Mais, ai-je besoin de détailler ?
valeursactuelles.com/societe/en-ile…
De façon générale, la fraternité universelle ne doit, selon moi, pas se concevoir comme une posture consistant à tendre l’autre joue tout en s’auto-flagellant pour expier je ne sais quoi ou se narcissiser en contemplant sa bonté d’âme.
La fraternité, c’est de l’amour dilué. Et comme dans l’amour, il faut être deux à vouloir l’union. Sinon il y a viol. Accueillir sans frein des masses qui ne veulent en aucun cas fraterniser avec nous, ce n’est pas fraternel, c’est littéralement suicidaire, et meurtrier.
Est-ce humaniste d’accueillir à bras ouverts des partisans de la lapidation des femmes, de l’excision, de l’interdiction du blasphème, du meurtre des apostats, hostiles à toute idée de laïcité, ou qui ne jurent que par les Protocoles des Sages de Sion ?
A cet égard, se prétendre féministe et vouloir élargir les trottoirs puis accueillir tous les Afghans qui se présentent à nos portes, au nom d’un sans-frontiérisme adulescent, c’est inconséquent. Mais pas sans conséquences, pour les femmes en premier lieu.
Si l’humanisme consiste à enfoncer une porte ouverte en déclarant qu’aucun homme ne naît foncièrement mauvais, et qu’aucun homme n’est totalement mauvais, la belle affaire ! Le beau hors-sujet surtout.
Car la question n’est pas de savoir si tel ou tel est mauvais, et s’il est né tel ou s’il l’est devenu par la faute du capitalisme occidental, de l’esclavage de ses arrière-grands-parents ou, hasardons-nous… de son éducation.
La question est de savoir si, au vu de différences culturelles profondes, des populations non assimilées peuvent coexister paisiblement sur un même territoire dans un même cadre juridique & social, au demeurant inadapté à certaines mœurs ou idées + ou – théocratiques ou hostiles.
C’est le gros problème des idées de gauche : elles supposent un homme idéal, tel qu’il devrait être. Le mythe du bon sauvage, le rousseauisme dévoyé, le lavage de cerveau hollywoodien, conduisent à voir et à VOULOIR voir de la bonté partout.
La gauche ignore l’homme tel qu’il est, avec ses bassesses, ses appétits, son fond d’égoïsme & de fierté, sa part d’ombre. Ainsi il lui faut tordre le réel, ou le déconstruire jusqu’au nihilisme, pour qu’il colle à sa théorie ; ou se perdre en hors-sujet pour noyer le poisson.
Mais l’étranger n’est pas nécessairement bon parce qu’étranger. Il n’est pas davantage mauvais parce qu’étranger. Mais il est étranger, et dès lors, c’est aux Français, par leurs lois, et non à lui, de décider à quelles conditions il peut entrer et rester en France.
Si l’humanisme implique d’accueillir tous les damnés de la Terre dans la lumière républicaine pour les changer par illumination, il ne s’agit que d’hubris : la démesure du projet, avec ses relents de vieille mission civilisatrice, le voue à l’échec.
L’assimilation ne se conçoit que consentie, et pour obtenir ce consentement, il faut y croire nous-mêmes, donc croire en nous-mêmes, en ce que nous offrons, en nos valeurs et nos mérites. Pour être aimé il faut s’aimer un minimum. Pour être respecté, il faut se respecter.
Quand on dit à gauche que la France a longtemps été une terre d’immigration, on omet de dire que cette immigration venait jadis essentiellement de la même aire civilisationnelle, et surtout qu’elle s’accompagnait d’une assimilation qui n’a plus cours aujourd’hui.
L’Afrique compte 1,1 milliards d’habitants. Ils seront presque 2 milliards en 2050. Si nous continuons à avoir des frontières-passoires, le débat sur la réalité du grand remplacement sera dépassé, et ce bien avant 2050.
Face à cette réalité objective, un humaniste avec lequel je déjeunais tantôt me disait que la démographie était inéluctable, qu’on ne pouvait rien y faire, qu’humainement il nous faudrait les accueillir car nous ne pouvions les laisser à leur misère.
Toutes ces citations bravaches qu’affectionnent les idéalistes (« Ils savaient que c’était impossible, alors ils l’ont fait ») cèdent aisément à un pseudo-réalisme, un fatalisme souriant. La défaite bienveillante et la mort enjouée : la joue tendue et les fesses aussi.
Je précise que cet humaniste palpe 120 k€ nets annuels et qu’il aura toujours les moyens de vivre loin des HLM, dans des conditions privilégiées, pas trop exposées à cette diversité qu’il se résigne à accueillir par devoir humanitaire. Mais peu importe.
L’argument de l’inéluctabilité n’a pour but que de justifier la passivité politique, de légitimer la résignation, de la farder en vertu. Vouloir prendre son destin en main, maîtriser ses frontières, perdurer comme peuple, c’est le début du fascisme & le bruit des bottes !
Il ne me semble pourtant ni raciste ni (Derek) chauvin que de dire que notre culture française et notre civilisation gréco-romaine ont quelques mérites qui justifient qu’elles ne meurent pas submergées.
Il me semble que nous avons quelque sagesse à transmettre, quelque beauté à promouvoir, quelque art de vivre à sauvegarder, quelques libertés à préserver. Mais l’humaniste accepte que tout cela soit bientôt enseveli sous les flots et les flux.
Soit dit en passant, que l’Europe entière promette ainsi de se muer une Afrique bis alors même que c’est semble-t-il un continent que ses habitants ont d’excellentes raisons de fuir au péril de leurs vies, est d’une ironie qui confine à la stupidité.
Ce « quoiqu’il en coûte » migratoire n’est pas un humanisme. Accepter de suicider sa civilisation pour en accueillir d’autres, ce n’est pas un humanisme. Préférer mourir par vertu que perdurer en réaliste n’est pas une vertu. Préférer sa vertu à ses enfants n’est pas vertueux.
Ce serait une étrange vertu que ce cocktail d’indifférence au sort de ses enfants et aux œuvres de ses aïeux, de résignation, de narcissisme (ô voyez comme je suis bon !), et de mépris antidémocratique pour un peuple majoritairement hostile à l’immigration massive.
« Plaindre les malheureux n'est pas contre la concupiscence ; au contraire, on est bien aise d'avoir à rendre ce témoignage d'amitié, et à s'attirer la réputation de tendresse sans rien donner » (Blaise Pascal, Pensées VI, 34)
L’effacement de soi est un crime culturel et civilisationnel. Nous refusons ce sort. Nous refusons son inéluctabilité prétendue. Notre destin doit nous appartenir à nouveau, ou nous n’en aurons aucun.
Ce ne sera pas facile. Nous devons lutter contre un climat culturel et médiatique largement formaté par le politiquement correct. Googlisez « femme blanche heureuse » puis voyez les images qui s’affichent. Constatez le formatage par vous-même.
On peut, sans xénophobie, s’étonner tout de même de ce qui ressemble furieusement non pas à une simple mode, mais à une propagande systématique en bonne et due forme, obtenue par pression bienpensante.
On reproche aussi à EZ sa misogynie. Même si ce procès est parfois appuyé sur des citations décontextualisées, je concède que Z a une vision passéiste et surannée des rapports hommes-femmes et des rôles père-mère. Nul n’est parfait.
Mais je regarde le programme et je n’y vois rien qui puisse ramener les femmes en arrière. Et venant de maçons du GODF, le grief fait sourire : le GODF n’accueille les femmes en son sein que depuis 10 ans à peine, et la moitié des loges restent non-mixtes.
Mais surtout, ce passéisme, si critiquable soit-il, me semble infiniment moins dangereux et destructeur que ne l’est l’idéologie déconstructrice LGBT, avec ses non-binaires, ses personnes qui menstruent, son tropisme pro-GPA et ses champions trans dans le sport féminin.
Quant à la France placée au-dessus de la République, je ne vois rien de critiquable. L’une n’exclue pas l’autre : on peut être, et c’est mon cas, attaché à la République et amoureux de la France. La République n’est qu’un cadre politique et juridique enchâssé dans un pays réel.
Il me paraît + critiquable, et + révélateur, que JLM place, lui, la République au-dessus de la France. Ceci fait écho aux courants indigénistes & « décoloniales » de LFI. Cf. le « butin de guerre » (sic) de la raciste Houria Bouteldja, à 11’47 : .
Le racisme est applaudi à gauche s’il est repentant & consiste à :
-imputer les terroristes/islamistes/racailles à la colonisation, à l’esclavage, ou au racisme d’Etat.
-disculper leur culture & leur idéologie, excuser tt ce qu’ils font,
-s’excuser de ce qu’on n’a pas fait.
Cet auto-racisme vous classe dans le camp du Bien. Si vous vous y refusez, attendez-vous à être présenté sur le service public avec en fond la musique de Dark Vador. Voir à 2’06 :
Voilà pourquoi j’ai adhéré à Reconquête. Voilà pourquoi je vais devoir le cacher, comme une honte.
Parce que la gauche culturellement hégémonique, qui n’a que la tolérance à la bouche pour les mœurs étrangères, ne tolère pas les idées étrangères aux siennes.
J’ajoute qu’il faut être courageux aujourd’hui, pour braver ces tabous et ces oukases, risquer ce qu’il en coûte socialement, pour rallier EZ de façon affichée. Le courage est du côté des Tanguy David, et non des Clémentine Autain.
J’ai hésité à adhérer à Reconquête parce que je crains qu’un jour, le fichier des adhérents soit piraté, et leurs noms publiés, jetés en pâture. Puis, je me suis dit : « et alors ? ».
Allons enfants de la patrie… ou de ce qu’il en reste encore.
(Merci de m'avoir lu.)

• • •

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Les Amis de la Concorde

Les Amis de la Concorde Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @LesConcorde

2 Dec
Pourquoi il faut préférer Zemmour à MLP.
Thread patriote🔽
Nombre d’électeurs patriotes, + ou - proches du RN, sont séduits par la candidature de Zemmour.
EZ ne fait certes pas une campagne parfaite et il y aurait beaucoup à redire sur sa com’, sa stratégie, son équipe et son entourage, ses propositions sur leur forme et sur le fond. 1/n
Nous tenterons de montrer pourquoi, malgré tout, Zemmour est un meilleur candidat que MLP.
Nous ne discuterons pas sondages : les méthodologies varient selon les instituts, ils ont fait la preuve de leur faillibilité et l’échéance est trop lointaine. 2/n
Read 37 tweets
26 Nov
Thread.
Le pb des gauchos, c'est qu'ils s'entêtent à décrire, contre toute évidence, la peur ou le refus de devenir culturellement minoritaire, l'insécurité quotidienne et le terrorisme comme :
1. des "obsessions"
2. "d'extrême-droite"
Double entêtement, et double erreur. 1/N
1. Des obsessions?
Ce terme désigne de façon péjorative une focalisation excessive voire pathologique sur un objet donné.
Implicitement = vous exagérez avec le terrorisme, voire vous délirez complètement.
Bref, avant même de commencer à débattre, vous êtes quasi fou à lier. 2/n
Les gauchos n'ont certes pas le monopole des connotations orientées et il est trop de termes chargés d'un sens qui les dépasse pour que leur usage soit criticable en soi.
Mais la pathologisation du débat, si elle n'est pas l'apanage exclusif du gauchisme, en est une habitude. 3/n
Read 27 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Too expensive? Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us on Twitter!

:(