@ouinuc@info_energies#Thread
Sidéré de voir cette ENArque @AgnesRunacher qui n’a aucune expérience industrielle (et probablement culture technique) fustiger EDF qui se « reposerait sur ses lauriers ».
Il faut être hors sol pour dire des choses pareilles, elle ferait bien de sortir de son ministère et de voir les efforts des exploitants pour réussir les arrêts chargés en maintenance et pour recaler le planning général des arrêts bousculé par le Covid,
tout cela pour assurer un rôle de service public qu’ils n’ont pourtant plus (c’est à RTE d’assurer l’équilibre production-consommation).
La ministre devrait aussi se faire expliquer qu’on ne gère pas un parc de 50 centrales comme une paire de réacteurs aux USA.
La parade est simple et l’ASN le dit souvent : augmentons les marges en nombre de tranches nucléaires.
Bien entendu, il faut aussi optimiser la disponibilité individuelle des réacteurs, mais il y a belle lurette qu’EDF y travaille.
Cette dame qui sait tout appartient à un gouvernement qui a fermé les 1 800 MW de Fessenheim pour des raisons purement politiciennes de pêche aux voix, ce qui est un gâchis irresponsable et scandaleux à tous égards.
Et elle se permet de donner des leçons du niveau « y a qu’à, faut qu’on » sans avoir la moindre idée de l’extrême complexité du sujet. On n’est pas dans un jeu vidéo !
Rappel :
Le 1er confinement (printemps 2020) qui a été très long et très strict en termes de « gestes barrière » d’équipes nombreuses, a profondément retardé et désoptimisé le planning de maintenance des réacteurs qui commence traditionnellemt très fort dès la sortie de l’hiver.
Ce planning a dû être complètement repensé par l’exploitant, en liaison avec RTE et l’Etat, pour assurer au mieux le passage de l’hiver 2020-2021.
Mais il a été très clairement indiqué fin juin 2020 que ces perturbations du planning de maintenance, qui obéit à de très nombreuses contraintes, auraient également des répercussions sur l’hiver 2021-2022, voire même encore sur l’hiver 2022-2023.
Cette dame a la mémoire courte, le gouvernement a participé aux discussions avec EDF lors de la replanification…
Concernant la disponibilité du parc en général, c'est un problème intéressant. On avait remarqué que quand Proglio avait pris la direction, la disponiblité avait augmenté, et celle-ci a à nouveau décru avec Lévy.
La disponiblité n'est pas qu'une question de contraintes (certes excessives), mais aussi de management.
On ne reconnaît plus les sites aujourd'hui tant les modifications, parfois utiles, ont été nombreuses dans tous les domaines. Les diesels d'ultime secours (DUS) post Fukushima, le centre de crise post-Fukushima occupent un espace gigantesque.
Les bâtiments combustibles ont dû être agrandis tant il y a des modifications d'ultime secours. Il y a un espace très grand dévolu au stockage avant traitement des eaux de lessivage des GV.
Redoutons l'accroissement de la complexité des installations car elle est de nature à détourner les exploitants des véritables problèmes de sûreté.
Pour réaliser les VD4, ainsi que les modifications nécessaires pour monter les tranches au niveau de sûreté de l'EPR, il y a actuellement sur la tranche 5 de Bugey près de 4000 intervenants et encore la totalité des modifications ne sera terminée que dans 4 ans après les VD4.
A un point tel qu'il y a maintenant deux entrées sur le site pour fluidifier les accès.
Mais ce qui est stupéfiant c'est la quantité de documents à produire auprès de l'ASN avant les révisions et surtout avant le redémarrage.
C'est le résultat de la norme #ESPN qui franchement n'apporte aucun gain de sûreté par rapport au #RCCM et qui était déjà plus sévère que l'#ASME utilisé dans tout le monde occidental. Une centrale nucléaire produit plus de papiers que le journal Le Monde !
L'ESPN est l'exemple même de la fausse sûreté, celle des dossiers et pas celle du terrain.
Rappelons-nous : La responsable avait déjà fait, il y a quelques années, une revue de tous les points que l'on pouvait retirer des révisions car ils n'apportaient rien. Il y a probablement à repeigner les opérations.
Enfin, Chevet a semé un bordel noir sur le planning général des arrêts avec sa trouille des ségrégations de carbone sur les boites à eau des GV qui ne présentaient aucun risque de sûreté.
Un planning général ne se remet pas en place facilement et lorsqu'il commençait à l'être, la Covid est arrivée en réduisant de moitié les intervenants sur les chantiers ce qui a allongé les durées d'arrêt.
Mais pendant ce temps, les autres tranches tournaient et leur combustible s'épuisaient. La DPN s'est trouvée devant une situation quasi ingérable avec des tranches qui devaient s'arrêter pour faire le plein et d'autres qui n'avaient pas encore redémarré.
On préfère ne pas être à leur place. Il est facile depuis un bureau au Ministère de s'étonner de la disponibilité mais si Pannier-Runnacher allait sur le terrain, elle pourrait parler avec plus d'à-propos.
Trop de sûreté tue la sûreté (papier de #DominiqueFinon à relire).
C'est démoralisant et ce qui nous fait mal au cœur de loin, percute les exploitants de plein fouet. Et un personnel démoralisé, ce n'est pas le meilleur pour exploiter.
Aujourd'hui en France, un bon réacteur est un réacteur à l'arrêt...
Il faut, comme pour la réindustrialisation de la France en projet dont les principes bien connus de "not in my back yard" et not in my electoral year" vont freiner l'éxécution, s'attacher à rendre raisonnablement possible l'exploitation des centrales.
Et le modèle US a fait lui aussi ses preuves.
C’est aussi une manifestation du principe de précaution à la française ou de son intellectualisme exacerbé.
C’est également la conséquence d’une ASN totalement indépendante qui peut légiférer à n’importe quel moment au lieu de s’en tenir au strict respect de référentiels ou de licences comme son équivalent US, la NRC).
Et c’est humain, cette ASN a un niveau d’exigences qui ne fait que croître dans le temps : jamais une règle contraignante n’a été abolie, notamment pour simplifier l’exploitation.
Cette complexification grandissante touche les installations existantes (modifications matérielles, rajouts d’équipements…)
et encore davantage les nouveaux projets comme l’EPR (4 trains de sûreté au lieu de deux, coque d’avion pour protéger réacteur et piscines….), ainsi que les procédures d’exploitation et ses spécifications techniques.
La vie est une prise de risque calculée, dans le nucléaire comme ailleurs, mais dans le nucléaire on a mis en place par la loi un mécanisme infernal qui peut mener à sa perte.
Il faudrait un responsable politique courageux pour le refonder sans perdre en sûreté, voir en y gagnant, et dans ce domaine comme dans d’autres, il semble y avoir carence.
Proposition : Les révisions devraient être sur 20 ans comme aux US et les directeurs de tranche devraient être plus "productivistes".
Par exemple, auparavant suite à une réparation, on enclenchait le démarrage après avoir envoyé un message à l'agence de sûreté : "nous avons fini, sauf avis contraire, j'ai enclenché le démarrage".
Il semble que maintenant, on attend le feu vert de l'ASN, qui peut faire perdre du temps (même si c'est loin du sabotage qu'on avait vu quand
Chevet voulait "convaincre" le gouvernement qu'il avait besoin d'ingénieurs supplémentaires).
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"La méthode annoncée est le lavage des matériaux à l'eau en circuit fermé, grâce à des lances haute pression et une grille de criblage sans utilisation de mercure pour cette exploitation, et les amalgames issus des anciennes exploitations seront raffinés à Cayenne.
Ce chantier devrait durer 24 mois et impliquer la déforestation de 7 ha de forêt primaire (le reste des surfaces forestières étant déjà considéré comme dégradé par les passages antérieurs, légaux et illégaux).
Y'en a qui vont gagner le jackpot avec l'#ARENH...
Dessin : @pnc_france
Prix spots élevés et #ARENH : qui gagne, qui perd ?
Il y a l'ARENH qu'il faut traiter séparément. On y vend de l'électricité à 42 €/MWh alors que le coût complet économique du MWh du parc électronucléaire est de l'ordre de 60 €/MWh. Le prix de l'ARENH de 42 €/MWh a été fixé en 2011 avant Fukushima.
"Le dimanche 3-10 à 6 h00, l’éolien s’étant réveillé avec 7,3 GW, il a fallu réduire la puissance du parc REP à 30 GW pour éviter les prix négatifs.
C’est ce que l’on appelle la complémentarité entre nucléaire et éolien en patois d’aujourd’hui car il faut donner la priorité aux électricités gratuites dans le langage vernaculaire du SER et d’EELV, kWh gratuits qui coûtent deux fois le prix de l’#ARENH !!!
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A 19 h00 ce jeudi 7 octobre les prix spot en France atteindront 372 €/MWh et 442 €/MWh aux Pays Bas et en Belgique. L’Europe s’approche des délestages.
#BalanceTonPitch 😉
Le nucléaire, moins ou plus cher que les "renouvelables" électriques ? Comment résumer les coûts comparatifs dans l'électricité ?
⤵️
Il faut 2000 éoliennes terrestres importées pour remplacer (en moyenne) un seul de nos 58 réacteurs.
Tant qu'on ne dépasse pas 10 % d'ENRi dans le mix électrique (sans compter les 12 % d'ENR hydro), le nucléaire sera à peu près au même coût (une moyenne entre les réacteurs déjà amortis et les nouveaux EPR de série) que gaz+ENRi...
L’énergie éolienne n’est pas une énergie comme les autres
Elle est paradoxale à plus d’un titre. C’est l’une des sources d’énergie les moins productives du fait de l’intermittence du vent, pourtant elle est l’une des + soutenues par l’État, ayant déjà obtenu plus de 9 Mds d’aides
Ce chiffre, qui ne comprend pas les coûts induits, comme l’adaptation de notre réseau électrique, a été atteint pour la majeure partie en‑dehors de tout contrôle budgétaire du Parlement.
Et cet engagement budgétaire est appelé à grossir :