Thread by @nikopol

Les futures France pour février ont été adjugés à 1039 €/MWh sur EEX (et 1875 en peak) 

Cliquer sur month : eex.com/fr/market-data…

Y'en a qui vont gagner le jackpot avec l'#ARENH...
Dessin : @pnc_france

Prix spots élevés et #ARENH : qui gagne, qui perd ?

Il y a l'ARENH qu'il faut traiter séparément. On y vend de l'électricité à 42 €/MWh alors que le coût complet économique du MWh du parc électronucléaire est de l'ordre de 60 €/MWh. Le prix de l'ARENH de 42 €/MWh a été fixé en 2011 avant Fukushima.

Depuis, il y a eu l'inflation, les coûts des modifications post Fukushima, du durcissement des exigences de l'ASN, des modifications de grand carénage pour amener nos tranches de 2ème génération au niveau de la 3ème génération.

Contrairement à ce que l'on pense, ce train de modifications est important sur les tranches en 4ème visite décennale mais il est aussi incorporé, au moins partiellement, sur les tranches en 3ème visite décennale pour diminuer le travail ultérieur.

Les grands gagnants sont les revendeurs qui ne revendent que ce qu'ils ont pu obtenir sur l'Arenh. C'est regrettable car ils n'apportent aucune valeur ajoutée à l'économie française.

Les revendeurs qui s'alimentaient partiellement sur l'Arenh et le reste sur le marché spot vont disparaître et ce sera une épuration salutaire car ce ne sont que des prédateurs.

Les revendeurs producteurs comme ENGIE ou Total s'y retrouvent à condition de ne revendre que la somme de ce qu'ils produisent et de ce qu'ils prélèvent sur l'ARENH.

Leur production coûte plus cher en raison de l'augmentation du prix du gaz mais comme ils font de gros bénéfices avec la part prélevée sur l'ARENH, ils continuent à vivre en faisant moins de bénéfices.

La seule chose qu'ils regrettent est la faible augmentation des TRV prévue au 01-02-2022 car leurs prix de vente sont indexés sur les TRV.

Ensuite au niveau des exportations, il faut distinguer les exportations sur contrat de celles qui se font sur le spot.

La plupart des exportations se font sur contrat à prix fixe ou indexés. Pour ceux là l'exportateur gagne sa marge prévue à l'origine si le prix est fixe sur une période donnée et à condition que son coût de production ne varie pas avec la conjoncture gaz par exemple.

Pour ceux qui exportent avec une production cycle combiné gaz, les exportateurs fixent un prix révisable avec le prix du gaz et celui des émissions de CO2. Les clients peuvent y gagner ou y perdre comme c'est le cas aujourd'hui.

Restent les ventes à prix spot sur les marchés, qui ne concernent que de faibles quantités d'énergie.

Là, il est évident que les gagnants sont les producteurs surtout lorsque leurs prix de production ne sont pas directement liés à ceux du gaz, comme le nucléaire et le charbon indigène en Allemagne. Les perdants sont les acheteurs qui peuvent être aussi des électriciens.

Bref, il faut analyser chaque situation car elles sont toutes différentes.

La seule à espérer est que la situation actuelle éjecte les prédateurs purs.