Arrêt du suivi d’Omicron sur CovidTracker
La France a cassé les seules données publiques nous permettant de bien suivre la progression du variant Omicron, et on n’y peut plus rien. Explications… 1/16
Fin novembre 2021, le variant Omicron, échappant partiellement à l’immunité, est découvert. Il progresse rapidement dans plusieurs pays, notamment l’Afrique du Sud puis l’Europe. Il est important de pouvoir suivre sa progression pour anticiper l’épidémie. 2/16
Le séquençage, seule technique permettant de connaître précisément le génotype du virus, est lent et anecdotique en France : très peu de tests sont analysés. On ne peut donc pas utiliser cet outil pour suivre la progression de variants se propageant aussi vite. 3/16
Depuis le début de l’année 2021, les laboratoires utilisent une méthode complémentaire : le criblage. Cette technique permet de détecter facilement et rapidement la présence de certaines mutations sélectionnées. En France, depuis juin, on suit 3 mutations encodées A, B et C. 4/16
Par exemple, Delta a la mutation C. En juin dernier on a pu suivre sa progression simplement en étudiant la proportion de cas ayant cette mutation C. D’autres variants ont C, mais ils sont minoritaires. 5/16
Par pur hasard/chance, Omicron n’a pas cette mutation C, contrairement à Delta. Suivre la proportion de cas n’ayant pas C nous permettait donc d’avoir une bonne approximation de cas Omicron (même si d’autres variants, minoritaires, n’ont pas C non plus). 6/16
L’été dernier, la majorité des tests étaient criblés. Depuis, le ratio a diminué, mais jusqu’à mi-décembre plus d’1 test sur 5 l’était. C’est moins, mais suffisant pour avoir une bonne approximation du taux de cas ayant C. 7/16
Ce sont ces données que nous utilisions ces dernières semaines pour estimer la proportion de cas Omicron parmi l’ensemble des cas positifs en France. Cette situation était donc plutôt bonne, on avait une idée des territoires et de la vitesse à laquelle circulait ce variant. 8/16
Mais… la DGS a décidé vendredi 17 de chambouler les méthodes de criblage pour “mieux suivre Omicron”, en communiquant peu d’infos. Depuis, la proportion de cas dont on connait la présence de C a chuté dans les données publiques. Il est désormais impossible de suivre Omicron. 9/
.@SantePubliqueFr nous a donné l’explication il y a deux jours. Début décembre, un nouveau code a été instauré, D, permettant de suivre certaines mutations précises d’Omicron. Les laboratoires effectuent donc une transition depuis l’ancien système de codage vers le nouveau. 10/16
Certains laboratoires publient encore les criblages avec l’ancien système (A, B, C), et d’autres ont déjà commencé avec le nouveau système (A, B, C, D). 11/16
Or Santé publique France ne publie en #OpenData que les données concernant l’ancien système. De moins en moins de laboratoires remontent les données, à tel point que l’information sur C n’est plus interprétable. 12/16
Pourquoi effectuer une telle transition au pire moment, la seule période où nous avons besoin de suivre Omicron (sans parler des vacances qui limitent les moyens chez SpF) ? Dans quelques jours il sera trop tard, Omicron se propage tellement vite. 13/16
La conséquence du changement est que nous ne pouvons plus suivre Omicron. Il est trop tard, le thermomètre des open data est cassé à un moment où on en avait besoin. Il est cependant possible de limiter les dégâts, et de retrouver un suivi partiel. 14/16
Pour cela, il faudrait que Santé publique France continue à publier les données de chaque colonne (avec l’ancien ET le nouveau système), en ajoutant simplement la colonne D à son suivi, et en intégrant les données pour le moment exclues des open data. 15/16
Sans ces données, le suivi d’Omicron s’arrête aujourd’hui sur CovidTracker.fr 16/16
Précision : les équipes de SpF sont bien sûr mobilisées, y compris pendant ces périodes de fêtes, merci à elles pour leur engagement ! 🙌🏻
On m’indique que la situation évoquée dans ce thread pourrait être résolue rapidement. Bon courage aux personnes impliquées.
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Bientôt, lorsque vous cliquerez sur le lien d’un SMS vous annonçant (à tort) qu’il faut payer une nouvelle carte vitale, des frais de douane ou une vignette Crit’Air, vous atterrirez sur cette page.
Concrètement, l’ARCOM pourra demander de bloquer ces sites frauduleux (via le DNS). Cette disposition fait partie du projet de loi « Sécurisation et Régulation de l’Espace Numérique » de @jnbarrot. #pjlSREN
Par ailleurs ce texte apporte une transposition des réglementations européennes DSA/DMA.
Favoriser la collaboration entre l’Etat et les citoyens, notamment dans la production de logiciels numériques communs, est important. Heureux de pouvoir évoquer le sujet aujourd’hui à l’occasion du lancement de la deuxième saison de l’Accélérateur d’Initiatives Citoyennes !
Et je connais le sujet : CovidTracker et Vite Ma Dose ont, quelque part, complété le service public.
L’Etat doit favoriser l’émergence de ces services citoyens. Cela passe par l’Open Data, et un accompagnement financier, administratif, technique de ces solutions.
Il nous faut aussi favoriser les communs numériques, ces initiatives numériques dont la production est ouverte (code en open source, données en open data), et la gouvernance transparente. Cela nous permettra d’être + efficace, et de respecter nos ambitions de souveraineté.
Une page se tourne pour moi, je deviens conseiller du Président de la République, sur les sujets de la stratégie numérique et des données publiques. Parmi mes objectifs, l’un me tient particulièrement à cœur : continuer de faire émerger un service public de la donnée.
Toute mon énergie sera dirigée en ce sens. Aider à structurer le numérique au sein de l’État. Continuer d’ouvrir toutes les données de l’État qui peuvent l’être. Et créer les conditions de leur valorisation. Offrir des outils intuitifs à destination des citoyens, élus, agents...
Ce sont des enjeux de transparence, d’information, et d’accompagnement. Les données d’État doivent aider et guider les acteurs locaux et nationaux dans leur action. Elles doivent éclairer les débats publics entre citoyens.
RTE a publié hier sa réactualisation des perspectives du système électrique pour cet hiver 2022-2023. Aurons-nous des coupures d’électricité ? Les réacteurs nucléaires sont-ils opérationnels ? Regardons de plus près… 👇🏻
D’abord, qui est RTE ?
Il faut faire la distinction entre production, transport et fourniture d’électricité. RTE est chargé du transport. Cette énergie est produite par d’autres acteurs (EDF, Engie…), et vous est fournie par encore d’autres (EDF, TotalEnergies, Ekwateur…).
RTE étant transporteur, ce sont eux qui sont responsables de faire correspondre la production d’électricité avec les besoins de consommation. Pour cette raison, ils ont besoin de suivre précisément certains indicateurs, et de faire des estimations/prévisions.
Le nombre de cas positifs au Covid19 détectés continue d’augmenter, +57% en une semaine : on en relève un peu plus de 28 000 chaque jour.
Mais le taux de croissance semble se tasser, après avoir atteint un pic à la mi-septembre.
On sait que cette hausse des cas est portée par les enfants et adolescents.
On observe désormais une petite baisse des cas chez les tout petits (0-2 ans et 3-5 ans) depuis le ~15 septembre, après une hausse sur les dix jours précédents.
Les #JEP2022 représentent une belle occasion de découvrir notre précieux patrimoine ! Quelques uns des lieux qu’on peut visiter gratuitement chaque année à Paris ⤵️
Le Palais de l’Élysée, et ses beaux jardins.
Le bureau du Président de la République (deuxième photo), de la Première dame, et de nombreux salons sont ouverts au public.
L’Assemblée Nationale peut aussi être visitée.
Son hémicycle, sa salle de réception, et même sa bibliothèque.