Sur la Covid à l'école, on entend beaucoup de choses. Des professeurs qui seraient, grands fainéants, pour la fermeture des établissements, au ministre qui assure que tout va bien, essayons de remettre quelques petites choses au clair.
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Tout d'abord, prenons les données les plus factuelles qui soient (merci @CovidTracker_ pour les chiffres). Le taux d'incidence s'élève à 1144 cas pour 100 000 habitants en France au 28 décembre. 1419 dans les Bouches-du-Rhône que je prendrai en exemple. (2/17)
Ma classe de première compte 36 élèves. Chaque jour, nous nous retrouvons ensemble dans des salles qu'il n'est pas toujours possible d'aérer, sachant que la probabilité qu'un élève soit positif est de 65%. (3/17) 
En première, les spécialités font que les élèves avec lesquels je suis en cours n'appartiennent pas seulement à ma classe. Le mardi, jour représentatif, je serai en classe avec 82 élèves différents au fil de la journée. (4/17)
Dans les mêmes conditions (aération difficile, etc.), le risque passe à 91 % de côtoyer pendant au moins deux heures un cas positif. (5/17)
250 élèves environ mangent chaque jour à la cantine de mon lycée. Chaque jour, 250 personnes seront donc mélangées sans masque (pour manger) avec parmi elles au moins un cas positif (100 % de risque d'en compter au moins un). (6/17)
Le risque à l'école est donc réel et considérable. (7/17)
Sur l'idée que les professeurs voudraient une fermeture des établissements pour siroter un cocktail les doigts de pieds en éventail : c'est faux, re-faux et archi-faux. (8/17)
Les professeurs qui font, avec les autres personnels de l'EN, tenir l'institution depuis de nombreuses années, se soucient de leur santé et de celle de leurs élèves. (9/17)
Ils ne veulent pour cela pas une fermeture des écoles mais leur sécurisation : des capteurs de CO2 dans les salles, l'aération rendue possible, la distribution de masques FFP2, la mise en place de demi-groupes, etc. (10/17)
On connaît les conséquences désastreuses d'une fermeture des écoles ; on sait aussi qu'il est possible de les rendre sûres. (11/17)
Malgré cela, @jmblanquer s'obstine à dire que tout va bien et que les contaminations n'ont pas lieu à l'école (ce qui ne repose d'ailleurs sur aucune source scientifique sérieuse). (12/17)
Le problème est que reconnaître que l'école n'est pas sûre revient à engager le @gouvernementFR à y investir des moyens et à admettre ses nombreux manquements des derniers mois. (13/17)
Le ministre a rendu plusieurs millions d'euros du budget de l'EN, prouvant bien qu'avant tout c'est l'argent qui compte pour le gouvernement. (14/17)
La réalité, c'est cela : une démonstration quotidienne d'irresponsabilité. (15/17)
Honte à ceux qui détruisent le service public depuis de nombreuses années : on en voit les conséquences aujourd'hui à l'école, mais aussi à l'hôpital et ailleurs. (16/17)
Merci donc aux nombreux personnels qui se battent pour une sécurisation des écoles, malgré la pluie de mépris qu'ils subissent chaque jour. (17/17)
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