Cher M. Chasseray @PChasseray , vous semblez vous intéresser subitement au Groenland. Je ne peux que vous recommander chaudement le livre @CNRSEditions
L'Islande n'était pas uniquement une "terre de glace", et le Groenland n'était une terre "verte" que sur le littoral, le reste étant largement recouvert de l'inlandsis à l'époque viking, comme aujourd'hui - avec des activités d'élevage dans les mêmes sites.
Données historiques, informations issues des sédiments des lacs, caractérisation des variations de l'extension des glaciers, informations issues des carottages dans les glaces nous permettent de connaître son évolution récente, et la situer dans un contexte large.
Par exemple, le réchauffement actuel du Groenland est une rupture par rapport aux petites fluctuations des derniers siècles / millénaires.
Les tendances à long terme (milliers d'années) sont liées aux variations lentes des caractéristiques de l'orbite de la Terre et de son axe d'inclinaison (un des moteurs des variations passées du climat).
L'évolution actuelle est due à l'influence humaine sur le climat, par l'ajout rapide et massif de gaz à effet de serre. Le climat du Groenland se réchauffe rapidement, comme le climat planétaire, et c'est une rupture par rapport aux variations naturelles passées.
Ici, figure du dernier rapport du GIEC (qui fait le point sur l'état des connaissances scientifiques) pour la température à la surface de la Terre... (globalement)
avec également l'évolution de la teneur en CO2 atmosphérique...
Pour en revenir au Groenland, la calotte de glace qui le recouvre réagit au réchauffement, avec une augmentation en particulier de la fonte estivale.
Résultat, une perte nette de masse, en forte augmentation depuis les années 1990, qui contribue à la montée du niveau des mers, en plus de l'expansion de l'océan et de la fonte des glaciers de montagne.
Ici, figure du chap. 9 du rapport du GIEC (océan, cryosphère et niveau mers).
Et le point sur l'évolution passée (à l'échelle géologique), récente et future de la calotte du Groenland - et sa contribution à la montée du niveau des mers.
Les émissions passées de gaz à effet de serre vont inéluctablement conduire à une montée du niveau des mers (à cause du temps de l'ajustement des glaciers, de l'océan profond, Groenland et Antarctique).
Leurs évolutions futures vont dépendre des rejets de gaz à effet de serre à venir.
Le réchauffement, à la surface de la Terre, est dû aux rejets de gaz à effet de serre, et son évolution future va dépendre des rejets de gaz à effet de serre à venir, avec un rôle dominant pour le CO2 et l'utilisation de pétrole, charbon et gaz.
En France, le secteur du transport est celui qui pèse le plus (31%) sur les émissions de gaz à effet de serre nationales, dont 53% pour la voiture invididuelle.
Source, @hc_climat 2021
@PChasseray, j'espère que ce fil d'informations factuelles vous donnera envie d'agir dans le secteur automobile, compte-tenu de votre intérêt pour le Groenland.
Merci de votre attention.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
#Turbulence along flight routes in a warming world, a few highlights...
IPCC AR6 (WGIII, transport chapter) mentions a projected increase in clear-air turbulence along winter in transatlantic flight routes.
1/...
This was based on this 2017 study, focused on the North Atlantic winter and comparing pre-industrial and 2x CO2 climate simulations,
(a feature confirmed by subsequent studies)
2/... link.springer.com/article/10.100…
With a similar approach extended to different regions and seasons, projections clearly show increases in clear-air turbulence
Beaucoup de comparaisons des revenus en Europe et aux USA en ce moment.
Et si on regardait aussi du côté des émissions de gaz à effet de serre?
➡️🧵
1/...
USA : 4% de la population mondiale, 11% des émissions actuelles de gaz à effet de serre, 2ème émetteur de gaz à effet de serre, 1er émetteur historique.
EU27 : 6% de la pop. mondiale, 7% des émissions actuelles de gaz à effet de serre, 4ème actuel, 2ème historique.
2/...
avec des émissions territoriales qui diminuent respectivement depuis 1990 (UE) et 2005 (USA) mais plus 50% plus élevées en moyenne par personne aux USA / UE27.
Pourquoi les crédits carbone volontaires posent-ils question ?
Long fil! C'est parti...
🧵⬇️
1/...
Les connaissances scientifiques @IPCC_CH sont claires : le réchauffement à venir dépend du cumul des émissions de CO2 à venir. Le limiter demande d'atteindre des émissions de CO2 égales à net zéro.
Cela demande de réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre, et de contre-balancer la fraction d’émissions résiduelles très difficiles à abattre par des éliminations du CO2 atmosphérique (retirer le CO2 de l’atmosphère et le stocker à très long terme).
3/..
L'évaluation #GIEC des leviers d'action liés à la sobriété pour réduire les émissions de gaz à effet de serre connaît brutalement un regain d'intérêt.
Quelques éléments de contexte
1/...
Il existe une littérature scientifique, socio-économique et technique croissante qui examine ces leviers d'action.
2/...
Dès 2014, le rapport du groupe 3 du #GIEC #AR5 qui porte sur l'atténuation (la réduction des émissions) souligne que les solutions technologiques et l'efficacité de la production ne suffiraient pas à réduire l'impact de la consommation.
🙏 @Salondelagri de m'avoir invitée à intervenir au premier #SIAPRO et 👏 @TEDxCEWomen pour toute l'organisation de la conférence en format TEDx, "un monde en mouvement".
En attendant la mise en ligne des vidéos, voici mes supports de présentation,
Le système alimentaire est en première ligne de l'aggravation des impacts et risques liés au changement climatique, et joue un rôle clé dans la neutralité carbone nécessaire pour stabiliser le réchauffement planétaire - les enjeux de transformations sont majeurs.
2/...
Le système alimentaire représente environ 31% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le puits de carbone terrestre absorbe chaque année environ 1/3 des émissions de CO2 (90% dues à la combustion de charbon, pétrole et gaz) - mais perdra en efficacité avec ⬆️🌡️🌐
Suite à une présentation la semaine dernière, on m'a posé la question : "mais qui sont les membres du GIEC"?
1/...
En toute rigueur, les membres du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat sont les Etats, dont les représentants (délégués) sont en charge de prendre les décisions, en session plénière.
Ils élisent un bureau de 34 personnes, qui sont chargées de superviser la préparation de l'ensemble des activités scientifiques (réunions d'experts, préparation de rapports d'évaluation de l'état des connaissances et rapports méthodologiques).
3/...