Hola Twiter ! Je termine (très) rapidement les deux derniers threads que je voulais vous fournir avant de rendre les clefs de ce compte, j’ai pris un peu de retard. Tout d’abord, pourquoi le cytosquelette c’est génial?
Parce que grâce à cette structure de la cellule, nous pouvons la rendre viable. Mais plus encore, les expériences ont montré que lorsqu’on fixe les cellules — et donc leur cytosquelette avec —
et qu’on leur met des formes particuliers, les cytosquelettes adhèrent aux formes particulières pour continuer d’avoir une forme viable. Cela, grâce aux filaments d’actine.
Sur la photo ici, vous pouvez voir en haut les formes proposées par les chercheureuses aux cellules fixées, et, en bas, vous pouvez voir de quelle manière l’actine s’est dépêtrée pour adhérer à ces formes.
Je trouve ça fantastique. Malheureusement je n’ai pas le temps de m’émerveiller comme je le souhaiterais sur l’axe conceptuel adaptation/exaptation qui est très cher aux philosophes de la biologie.
Mais c’est magnifique quand même, de voir le vivant s’adapter de cette manière, voir à quel point il trouve une solution, non?
Eh bien ce n’est pas terminé. J’ai une vidéo pour vous, prise sur ces mêmes expérimentations. Je vous laisse vous émerveiller.
Mais… CE N’EST PAS TERMINÉ. Lors de La Nuit Blanche de Paris 2018, au CRI, l’équipe du CytoMorphoLab a fait un travail tout simplement dingue.
Sachant qu’en fixant les cellules sur des structures que l’on ne retrouve a priori pas dans la nature, iels ont voulu voir plus grand : peut-on contraindre une cellule fixée à prendre une forme complexe? Si oui, pourquoi ne prendrait-on pas un… immeuble?
L’équipe a donc pris les mesures de l’immeuble du CRI, pour le reproduire en puces. Rien que ça, je trouve ça dingue.
Et puis, ils ont fait quelques expériences. Je vous laisse vous émerveiller devant cette vidéo de quelques minutes : cytomorpholab.com/index.php/2021…
Les membres du labo m’ont gentiment donné l’image du poster scientifique qui a été tirée de ces mois d’expérimentation, la voici.
Perso, en tant que @somniaademissa, je suis fan du @crazyhorseparis ; depuis que je suis arrivée au CytoMorphoLab je me dis qu’il y a une collaboration à faire : des filaments de cytosquelettes qui bougent sur une chorégraphie, ce serait sublime.
@crazyhorseparis Voilà ce que je voulais vous montrer sur l’architecture vivante des cellules, je pense que c’est un bon thread de Dimanche-heure-du-brunch ; juste s’émerveiller sur la recherche sur le vivant avant de retourner bosser le lundi.
Je déjeune, et je vous ponds enfin ce thread sur les cellules artificielles avant de laisser les clefs du compte. Vous pouvez bien sûr contacter tous les membres de l’équipe et moi-même, nous serons ravi-e-s de vous répondre et, pourquoi pas, vous accueillir.
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Et voici, le dernier thread scientifique que je vous livrerai ici. Qu’est-ce qu’une cellule artificielle?
Comme j’aime les romans et l’horreur, je vais me permettre de romancer un petit peu le début de mon stage, comment je suis arrivée là, vous parler d’autres opportunités.
Tous ces événements m’accompagnant au cours de mes recherches sur : qu’est-ce qu’une cellule artificielle? (Je le redis pour celleux du fond : qu’est-ce qu’une cellule artificielle?)
Donc, en juillet 2021, c’était vraiment la loose dans mes études. J’étais en plein redoublement, sans perspective de stages pour cette année scolaire, sans compter que je venais de louper les concours de bourses de thèse. En bref, ce n’était pas du tout la joie.
Voici le dernier parcours d'un membre du labo que nous allons vous présenter. Restera ensuite les deux derniers threads scientifiques que je répartirai sur le weekend.
Bonjour je suis Matthieu Gélin (@GelinMatthieu), fraichement diplômé d’une thèse en biophysique.
@GelinMatthieu J’ai commencé mes études par une licence bi-disciplinaire mêlant biologie et mathématiques, proposé par Sorbonne Université (anciennement Université Pierre et Marie Curie)
@GelinMatthieu J’ai ensuite fait le master Approches Interdisciplinaire du Vivant qui m’a permis de faire de nombreux stages dans différents laboratoires. Et je viens de finir mes 4 années de thèse au sein de l’école doctorale de physique de l’Université Grenoble Alpes.
Suite à l’obtention de mon baccalauréat série S, je suis allé en faculté de biologie à l’université Toulouse III Paul Sabatier. Au cours de mon cursus, j’ai tout d’abord réalisé une licence de biochimie ainsi qu’un master de biologie moléculaire.
Durant mon master j’ai réalisé deux stages dans différentes équipes de recherches. Le premier était à l’institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS) dans le laboratoire de Michel Rivière.
Ce matin, mon collègue Stéphane Brunet (biologiste fondamental à l'INSERM) m'a fait un cours accéléré sur l'identité des cellules, à partir des cellules souches. Je vous en fait profiter dans ce thread !
Dans ce nouveau thread, nous allons parler de l’identité des cellules souches. Comme vous le savez, les cellules souches peuvent se répliquer de manière à former une autre cellule souche, ou alors se différencier pour devenir une cellule spécifique.
Alors donc, qu’est-ce qu’une cellule qui se divise? Il s’agit là de l’idée même de mitose (si si, vous savez, la division cellulaire telle qu’on l’apprend en seconde).
Mais enfin, cytosquelette, filaments… Qu’est-ce donc que ce vocabulaire barbare ?
Déjà, qu’est-ce qu’une cellule? (On a galéré à le vulgariser, j’espère que vous apprécierez).
C’est la plus petite unité vivante (selon le consensus scientifique actuel autour de « qu’est-ce que la vie? »). Il s’agit d’une petite chambre où l’on trouve une soupe avec tout un tas d’organelles (eg petits organes de la cellule), ET SURTOUT le noyau.
Le noyau est où l’on trouve les matériaux qui portent les informations génétiques de la cellule.
Mais alors mes cher-e-s twittos, comment est maintenue l’intégrité structurale de cette cellule? Il lui faut… Un squelette !