Sans vouloir continuer dans le sel (ok si un peu) si votre exemple de "handicap visible" c'est "les gens en fauteuil" il est peut-être temps de se rendre compte qu'un fauteuil roulant c'est pas un handicap, c'est un outils.
Mon handicap c'est pas "personne en fauteuil roulant", c'est "malade chronique".
On m'a aussi dit "les personnes aveugles avec une canne blanche ont un handicap visible". Pareil, avoir une canne blanche c'est pas un handicap non plus.
C'est important parce que ça veut dire que vous partez du principe que les outils vont avec le handicap. Vous niez la totalité de nos parcours d'errance diag, de refus de soin, d'avoir eu à trouver ces aides tous seul, d'avoir eu des médecins qui ont tenté de nous les enlever.
"Ton handicap est visible parce que tu es en fauteuil donc c'est différent des gens que les médecins croient pas parce que ça se voit pas."
Mais vous pensez que c'est un médecin qui me l'a filé mon fauteuil ? Ou que je l'ai payé 4000€ avec mon petit portemonnaie ?
Les médecins il nous voient arriver en fauteuil ils nous disent "mais arrêtez ça et levez vous" en fait.
Que je sois en fauteuil ne rend pas mes symptômes, mes difficultés, mes limites plus visibles que quand je ne le suis pas. Pas plus crues non plus.
C'est marrant quand même. La fibromyalgie, le SED c'est apparemment des handicaps invisibles. Mais être en fauteuil, rien à voir, c'est un handicap visible ? Mais vous croyez qu'ils se déplacent comment les fibromyalgique et les SEDistes qui peuvent plus marcher ?
Quand je marche et quand je suis en fauteuil j'ai la même maladie en fait. Le même corps. La même histoire. Considérer qu'il y a une fracture réels entre les handicapés visible et les autres c'est considérer que je deviens une nouvelle personnes quand je me lève ?
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Je rêve d'un monde où les personnes handicapées par en fauteuil roulant finiront par intégrer que les personnes en fauteuil roulant se prenne au moins autant de validisme qu'elle dans la gueule.
Parce qu'en vrai 9 fois sur 10 "handicap invisible" ça veut juste dire "pas en fauteuil roulant". Comme si nous on avait droit aux aides, comme si nous on nous accusait pas de mentir, comme si nous on nous diagnostiquais, comme si on nous on était pas institutionnalisés.
Je m'en trimbale des "handicap invisible" bah croyez moi que je bataille pas moins pour avoir des aménagements liés à mon fauteuil roulant que pour tout ça. Et si on veut parler thune y a rien en terme de handicap qui me coûte plus cher que d'être en fauteuil.
Deconstruisons quelques mythes sur l'AAH et son calcul !
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Mythe 1 : On a pas le droit à l'AAH quand on travaille.
Faux !
La première chose à comprendre c'est que "avoir droit à l'AAH" et "toucher l'argent de l'AAH" sont deux choses différentes décidés par deux organismes différents.
Excusez moi mais si les vaccinodromes sont à moitié vide mais qu'on veut pas ouvrir à tout le monde pour favoriser les plus vulnérables, pourquoi la vaccination n'est elle pas ouverte aux malades chroniques ???
Et oui, olivier véran il a dit "les malades chroniques de plus de 18 ans" mais ça regroupe qui ? Parce que pour l'instant la seule source qu'on a dit toujours "obésité, insuffisance rénale, hypertension, diabète et cancer" et c'est tout.
et accessoirement pourquoi on vaccine pas les gamins bordel
Lutter pour l'accès à la mort digne avant de lutter pour l'accès à la vie digne c'est directement pour faire de la mort l'option la plus accessible pour les personnes handicapées.
On ne peut pas légaliser l'euthanasie en France, seulement les meurtres eugénistes. ⬇️
Je ne suis pas contre l'euthanasie. Ni d'un point de vue moral ("la vie est sacrée pas touche") ni d'un point de vue éthique ("il n'existe pas de situation où l'euthanasie soit une bonne solution").
En revanche, il me semble que pour que l'euthanasie soit une pratique éthique il faut à minima que la personne qui en meurt soit consentante, sinon ça s'appelle plutôt un assassinat.
J'ai vu plusieurs personnes handicapées témoigner de l'abandon de leurs études à cause du manque d'aménagement et je voulais parler de mon expérience sur le sujet.
J'avais des bons aménagements et j'ai quand même du abandonner, et je crois que la raison est importante à retenir.
Qu'on s'entende avant que je commence : le manque d'aménagement est scandaleux et c'est une raison d'abandon pour beaucoup d'étudiant·es handi il ne s'agit évidemment pas ni de le nier ni de le sous estimer.
La situation est toute simple. Je suis étudiant à Lyon 2 Porte des Alpes. Si vous voyez, vous êtes peut-être en train de cerner le problème.
Pour les autre une petite carte du trajet de chez moi à la fac :