Je n'ai pas trouvé de chiffres exacts et pas envie de m'y éterniser mais j'ai quand même pu mettre la main dans un doc d'EDF sur les débits de prélèvements d'eau de refroidissement de chaque réacteur.
Toutes les valeurs sont approximatives (les valeurs réelles dépendant des particularités de chaque site et des conditions climatiques à un instant donné), et étaient en m³/s/réacteur.
Donc pour avoir des milliards de mètres cubes par an, j'ai bêtement fait la conversion seconde/an, autrement dit en supposant que les réacteurs produisent en permanence et à pleine puissance. Sachant que les débits évaporés sont fonction de la puissance mais pas ceux prélevés.
Bref, les valeurs que je vous présente ne sont pas à considérer comme des absolus ; en revanche, les proportions sont probablement assez représentatives de la réalité :
Et donc l'équipe de Jadot a vraisemblablement pris l'ensemble des volumes d'eau douce prélevés (14 milliards de m³ par an pour moi) et fait comme si c'était le volume consommé (0,7 milliards de m³ sur mon diagramme). Triche d'un facteur 20. Voilà voilà.
En réponse aux dernières inepties de Cormand, rappelons simplement que :
▫ l'énergie nucléaire n'a en effet rien d'une énergie de transition, que c'est le gaz qui a ce statut chez les libéraux ET les écolos tradis ;
▫️ l'énergie nucléaire a le potentiel d'être durable dans tous les sens du terme et est même d'autant plus pertinente et vertueuse (fermeture du cycle), donc acceptable, dans une logique de pérennité et de long terme ;
▫️ que des études qui montrent qu'un scénario 100% renouvelable est possible existent, oui, mais « souhaitable » c'est beaucoup moins étayé (neutralité dans la démarche scientifique) ;
On donne trop peu de valeurs numériques au sujet des rejets prévus à #Fukushima-Daiichi à partir de demain.
Je plaide aussi coupable, manque de temps pour fouiller les données, etc.
Voici un petit rattrapage :
Il s'agit de la contribution de chaque radionucléide à l'exposition interne des populations de référence (les plus exposées) aux rejets.
Deux choses sautent aux yeux.
1) Le rôle du tritium, qui ébranle et agite tant les foules, est minime. C'est, pour rappel, un radionucléide que l'organisme ne piège pas bien, donc vite évacué, et aux rayonnements très faiblards. Donc malgré des quantités importantes, il irradie très peu.
L'indépendance, c'est à dire la capacité à être autonomes, en autarcie, sur notre approvisionnement en énergie, c'est un leurre. L'utilisation de l'énergie à une échelle supérieure à ce qui se faisait au XVIIIè siècle, ça demande es infrastructures.
Moyens de conversion, de transport, de distribution... Ça vaut tant pour l'électricité que les carburants liquides et gazeux ; d'origine fossile ou biologique. Toutes ces infrastructures demandent des ressources qu'on ne produit pas et ne produira jamais entièrement localement.
Toujours dans la frénésie actuelle sur le sujet de l'#uranium au #Niger et le risque pour l'approvisionnement de la France pour son #nucléaire, je me suis livré à un petit exercice rétrospectif sur la production des mines Orano. Vous allez voir, c'est pas inintéressant.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, quelques informations préalables :
🔹Orano n'est pas l'unique fournisseur d'EDF, loin de là. Mais je me concentre dessus parce que :
🔹🔹C'est probablement le principal, en tout cas l'un des principaux
🔹🔹C'est un groupe français,
donc à mes yeux, c'est une façon valable de regarder "l'approvisionnement de la France", même si moins pertinent que de regarder directement l'approvisionnement d'EDF pour son parc
🔹🔹Les infos sont faciles à trouver (rapports RSE en ligne)
Ce qu'ils ne disent jamais, c'est que les conséquences environnementales sont quasi-nulles et conséquences sanitaires nulles.
J'y ai été confronté encore dernièrement.
Lors d'un événement à Cherbourg le mois dernier, en présence de plusieurs élus, un représentant de l'ACRO a longuement brodé sur les rejets de l'usine de la Hague.
En s'appliquant à embrouiller le public non initié.
Vas-y que le tritium ce sont les plus forts rejets du monde et largement plus qu'à Fukushima, vas-y que l'usine rejette de l'iode 129 et du carbone 14, vas-y qu'il suffirait de quelques investissement pour réduire de moitié la dose due a l'iode...