Poutine n'est pas irrationnel, encore moins fou : il défend la place de la Russie dans l'échiquier mondial pour retrouver son ère d'influence « naturelle » en tant que vainqueur de l'ordre international après 1945.
Il a toujours dit que la fin de l'URSS était une véritable catastrophe non pas pour le communisme, mais pour la Russie, laissant des milliers de Russes hors des frontières de la mère patrie.
Il souhaite rétablir l'équilibre à ses frontières et combattre ce qu'il voit comme une avancée illégitime de l'influence du vainqueur américain de la Guerre froide, c'est à dire repousser l'OTAN jusqu'en Allemagne.
Les Russes considèrent avec raison que ce sont eux qui ont triomphés de l'Allemagne fasciste : 4 soldats allemands sur 5 durant la guerre sont décédés sur le front de l'Est contre l'Armée rouge.
Les Américains ont certes fait la guerre, mais surtout dans le Pacifique contre les Japonais. C'est Moscou qui a principalement vaincu Berlin, contrairement à ce qu'Hollywood nous laisse penser.
La Russie est humiliée par le fait que ses considérations géopolitiques ne soient pas prises au sérieux par Washington qui avance sans arrêt son alliance atlantique à ses frontières. Elle veut rétablir sa place de puissance dans l'ordre mondial.
Le monde paie aujourd'hui le prix de n'avoir pas dénucléarisé et démembré la Russie en 1991. Par ailleurs, la paranoïa de Moscou repose justement sur cette crainte du démantèlement.
Le casus belli sera le refus des pays baltes de donner la nationalité aux minorités russophones de ces pays et qui ont opéré une politique de « dérussification » linguistique. Ils seront « nazifiés » comme les Ukrainiens par la propagande du Kremlin.
Poutine n'a aucune raison logique de s'arrêter à l'Ukraine, puisque plus il attend, plus l'OTAN sera renforcée à ses frontières. La paranoïa russe va être renforcée, tout comme la terreur des pays limitrophes.
Pour l'instant, les Occidentaux qui ont gagné en 1991 sont une guerre en retard.
Ils refont la Guerre froide, avec des sanctions inefficaces et de la parlotte diplomatique.
En face, Poutine va utiliser l'arme nucléaire comme une arme de dissuasion offensive : envahir puis menacer de répondre par la bombe si l'Occident réplique.
Washington ne nucléarisera pas Moscou parce que Poutine envahit Tallin, Riga ou Vilnius, des villes dont les Américains ne connaissent même pas l'existence, et qu'ils peuvent encore moins situer sur une carte.
La Finlande et la Suède qui parlent de rejoindre l'OTAN, Berlin qui se réarme (et pourquoi pas acquérir l'arme atomique?), le déploiement de troupes en Europe centrale, etc. vont pousser Moscou à vouloir accélérer le pas.
Moscou voit l'Occident décadent comme incapable de se défendre. Et la plus grande armée d'Europe, l'armée française, n'a de munitions que pour tenir maximum 3 jours et qu'elle dépend du transport américain ou russe (sic) pour son ravitaillement.
La logique des alliances va jouer à fond comme durant la Grande guerre de 1914-1918.
En gros : OTAN, Inde, Japon, Israël c. Russie, Chine, Iran, Pakistan.
Je suis donc de plus en plus convaincu que nous nous dirigeons vers une guerre mondiale. Et je suis surpris moi-même de croire cela, parce que je suis plutôt un tenant du « yorarien ».
Je ne suis ni un dingo apocalyptique, ni un survivaliste.
Poutine a mis le doigt dans un engrenage dont il ne peut plus sortir. Il va y aller jusqu'au bout et l'Occident devra répondre, mais son réveil sera lent, parce qu'il est tétanisé par ce qui s'en vient.
Je le dis froidement : je pense que la situation va s'aggraver à un degré qu'on a de la difficulté à imaginer.
L'Amérique du Nord sera relativement épargnée, mais je crois que l'Europe sera bientôt un champ de bataille, sans parler de l'Asie.
Washington ne nucléarisera pas Moscou parce que Poutine envahit Tallin, Riga ou Vilnius, des villes dont les Américains ne connaissent même pas l'existence, et qu'ils peuvent encore moins situer sur une carte.
La Finlande et la Suède qui parlent de rejoindre l'OTAN, Berlin qui se réarme (et pourquoi pas acquérir l'arme atomique pour sanctuariser son territoire?), le déploiement de troupes en Europ, etc. vont pousser Moscou à vouloir accélérer le pas.
Moscou voit l'Occident décadent comme incapable de se défendre. Et rappelons que la plus grande armée d'Europe, l'armée française, n'a de munitions que pour tenir maximum 3 jours et qu'elle dépend du transport américain ou russe pour son ravitaillement.
La russophilie française est rationnelle, mais ne doit pas masquer son appartenance au bloc occidental. #Ukraine
Le raisonnement ci-dessous.
1/6 Pour s’émanciper de la tutelle américaine et redominer l'Europe à nouveau (l'Europe de la défense) ou incarner la « puissance d'équilibre » (la France seule gaullo-maurrassienne) la France doit chercher un terrain d’entente avec son allié « naturel » russe. #Ukraine
2/6 Seulement, la France est aussi dans l’alliance occidentale, ce qui implique un jeu diplomatique compliqué, notamment sur la question de la sphère d'influence russe en Europe centrale. Varsovie et Budapest sont des alliés de Washington. #Ukraine
Niveau 2 > Jean Dissident : « Poutine combat le N.O.M. au nom de la souveraineté des nations et des valeurs tradis en envoyant de valeureux Tchétchènes à Kiev, etc. »