[#EN #PublicPrivé] Comme E. Macron semble prendre modèle sur l’enseignement privé (rôle du chef d’étab. dans le recrutement 👩🏫, autonomie des établissements, etc…), il n’est pas inutile de rappeler que NON, l’ens. privé ne permet pas de mieux faire réussir les élèves. #Thread ⬇️
Si les résultats des élèves scolarisés dans les écoles, collèges ou lycées privés sont meilleurs que ceux des élèves du public c’est uniquement car le privé scolarise des élèves sociologiquement + favorisés et/ou aux caractéristiques sociales + favorables à la réussite scolaire
Ainsi, au niveau de l’ens. primaire, parmi les élèves entrés en CP en 1997, 38,7% des élèves du public avaient un père ouvrier contre 27,2% des élèves du privé. A l’inverse 24,6% avaient un père Cadre, prof. libérale ou chef d’E dans le privé contre 16,8% des élèves du public. 
Dans le 2nd degré, les données à la rentrée 2020 (RERS 2021) donnent 39,9% d’élèves d’origine très favorisée dans les collèges privés contre 20% dans les collèges publics et inversement 40,7% d’élèves d’origine défavorisée dans les collèges publics contre 17,1% dans le privé.
Au niveau du lycée général et technologique, près de la moitié des élèves des établissements privés sont d’origine très favorisée pour seulement 11% d’élèves d’origine défavorisée alors que c’est le cas de respectivement 28,9% et 29,9% des élèves des lycées GT public
Cet écart entre les caractéristiques des élèves du secteur public et du secteur privé est plutôt en augmentation, en tout cas au collège, le rôle du secteur privé dans la ségrégation scolaire se renforçant (Givord, Guillerm, Monso et Murat, E&F, 2016: education.gouv.fr/media/13832/do…
Cette ségrégation sociale entre les secteurs d’enseignement est particulièrement marquée dans certaines grandes villes, et notamment Paris où, en 2015, 72,7% des élèves des collèges privés étaient d’origine très favorisée contre 40% des élèves scolarisés dans leur collège public
Pour comparer les différences de réussite scolaire entre les secteurs il faut donc prendre en compte ces différences d'origine sociales des élèves, mais aussi l’ensemble des caractéristiques des élèves qui peuvent influencer la réussite scolaire: genre, niveau scolaire, etc.
C’est ce qu’ont fait plusieurs études depuis une quinzaine d’année, la dernière étant celle Fougère, Monso, Rain et Tô publiée dans Education & Formation en 2017 (education.gouv.fr/media/13811/do…) et résumée ici par @LucienMarboeuf blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeu…
Si toutes n’obtiennent pas le même résultat, la plupart des études récentes, à la méthodologie la plus robuste, montrent que, « toutes choses égales par ailleurs », les élèves du privé n’obtiennent pas de meilleurs résultats, voir ont des - bons résultats que les élèves du public
Au niveau du primaire, la scolarisation dans le secteur privé est ainsi associée à de moins bons résultats aux tests en CE2 une fois pris en compte les caractéristiques de l’élèves et de sa famille mais aussi son niveau à l’entrée en CP.
Au niveau du secondaire, le dernier vol. publié sur les résultats PISA 2018 montre que ce résultat est assez général dans l’OCDE : après prise en compte du statut socio-économique des élèves, les élèves scolarisés dans le public ont des meilleurs résultats que ceux du privé.
Pour une synthèse plus complète, un document de travail de la DEPP, réalisé par Olivier Monso en 2015, fait une synthèse des différences entre l'enseignement privé et public en France: cache.media.education.gouv.fr/file/doctrav20…
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