🧵 On retrouve, au fil des rapports, le storytelling sur l'endémicité et un schéma édifiant sur leur compréhension de cette notion :
🧵 Et au final il est aussi beaucoup question de "story" et de "narrative". Ici à propos de BA2. Omicron est moins sévère et BA2 ne change pas ce narratif. On y retrouve aussi le scenario privilégié de "mild Omicron" (non, Omicron n'a rien de "mild").
🧵Ce passage là insiste bien sur le but ultime : gérer le Covid comme une maladie endémique. Il est vrai que "endémique" veut dire "moins sévère" 🤡🙃
🧵Où l'on voit que le covid, devenu "endémique", finirait donc par être géré comme n'importe quelle maladie, notamment la grippe :
🧵Et ce même désir d'une "transition vers l'endémicité" conduit à lever les mesures de protection sitôt la vague passée :
🧵Car l'idée majeure, l'obsession, c'est moins de gérer la crise par des mesures efficaces de prévention qu'une transition rapide vers la "normalité". Dans ce système, relevant d'une logique comptable, l'important est de réduire la mortalité à un seuil de décès acceptable.
🧵À cette fin McKinsey insiste bien sur l'importance du vaccin mais en lui conférant un rôle central : où l'on retrouve l'idée du "tout vaccinal", tandis que toute autre mesure est rapportée comme étant une "restriction", y compris le masque.
🧵Et si un nouveau variant plus virulent émergeait ? certes les risques sont accrus avec une circulation virale majeure, mais la réponse est simple pour McKinsey qui ignore le concept même de prévention : les seuls vaccins.
🧵L'autre condition du retour à la normale, c'est que la population ait confiance. Si la confiance va, tout va. Elle reposerait sur le fait que les gens soient rassurés sur la mortalité (réduite) et les conséquences à long termes (prises en charge). Mais rien sur la prévention.
🧵Le principe de précaution est lui aussi totalement étranger à McKinsey et les incertitudes ne changent rien à la transition vers la normalité sous Omicron (je ne comprends toujours pas comment un certain nombre de médecins ont pu adhérer au mantra "Omicron change la donne")
🧵Bien sûr l'une des conditions de cette confiance nécessaire à un retour à la normalité, c'est de ne parler ni des écoles, ni des enfants. Et dans ce système, il n'est pas trop question des personnes vulnérables non plus. Le retour à la normalité ne les concerne pas visiblement.
🧵De même qu'au fond, que les systèmes de santé soient dégradés et que le retour à la "normalité" soit marqué par une désorganisation sociale, économique, et éducative majeure, sous l'impact des infections et du Covid long, ne rentre pas dans l'équation.
🧵Enfin, il ne faut pas trop parler des conséquences possibles à long terme. Aussi dès 2020, si la confiance va, tout va. On comprend pourquoi l'information du public au sujet du Covid long reste insuffisante (et pas seulement en France).
🧵Bref, la confiance et la transition vers l'endémicité, assurées essentiellement par le tout vaccinal et "mild Omicron qui change la donne", sont nécessaires à un retour à la normalité, définie sous l'angle purement économique, comptable et technocratique.
🧵Je me demande maintenant si ce cabinet de Conseils a eu un rôle dans la gestion de la crise sanitaire en France, et si oui, dans quelle mesure, avec quelle influence ? (hors organisation de la vaccination).
🧵A-t-il influencé les gouvernants dans un certain sens ou s'est-il contenté de synthétiser leurs souhaits, consistant à faire reposer +/- faire la gestion sanitaire
sur le tout vaccinal et/ou de l'immunité par infection prônée par la Great Barrington Declaration en vue
🧵d'atteindre un retour à la normale le plus vite possible, quitte à dévoyer les faits, la science, le concept d'endémicité et à ignorer tout principe de précaution/de prévention ?
🧵Pour précision, les rapports ne disent pas de ne pas parler des enfants ou de l'école, mais de fait, on ne trouve rien à leur sujet.
🧵Autre précision, ces "rapports" sont des publications de #McKinsey au sujet de la crise sanitaire où ils présentent leurs prévisions et leur approche.
Mais rien ne permet de dire s'ils ont été utilisés, si leur expertise a été sollicitée par le gouvernement sur ce sujet aussi.
🧵Je suis passée à côté de ce passage là qui compare encore le Covid à la grippe. #McKinseyGate
🧵 On y trouve aussi une présentation très marketing des variants, façon choix d'abonnement. #McKinsey
🧵En complément de ce fil je rajoute celui très complet de @CabriolesDouze sur le sujet :
🧵Et ailleurs dans le monde :
"Tous les scientifiques internationaux qualifient le mot *phase de transition* (...). Pourquoi ? Nous sommes par définition dans une pandémie. Pas dans un endémisme. Pourquoi utilisez-vous ce mot ?"
🧵L'idée de passage à l'endémicité est une idée centrale des articles publiés sur le site de #McKinsey.
🧵Elle apparaît aussi dans un article du 28 octobre 2021, au côté de l'idée de "vivre avec le virus" notamment parce-que mettre en oeuvre la stratégie Zero Covid (caricaturée par les pro GBD) n'est pas jugée réaliste. mckinsey.com/industries/hea…
🧵Vous vous souvenez de l'idée de "fatigue" ? 👇 (28/10/2021).
L'ADMD fut donc fondée en 1980 par l'écrivain américain Michel L. Landa, avec Pierre Simon.
Et voici le texte a priori "fondateur" de cette association, paru en 1979 dans Le Monde, où est évoqué "un destin grabataire" juste après "l'acharnement thérapeutique"
1/🧵
Un article qui chemine tranquillement du refus de l'acharnement thérapeutique à l'acharnement à vivre "déchu".
À l'époque H. Caillavet (devenu président de l'ADMD) avait déposé (avril 1978) un projet de loi pour protéger de l'acharnement thérapeutique ceux qui le souhaitaient.
Amendant l'article 63 du code pénal, explique l'auteur, "cette loi donnerait à l'individu le droit de ne pas finir telle une viande de laboratoire, irriguée, pompée, désintoxiquée par des machines".
J'avais raté l'intervention de S. Saqué reprenant l'argumentaire des promoteurs de la Great Barrington Déclaration (GBD) contre le confinement et pour l'infection de masse par le Covid au prix de décès et de séquelles évitables.
• rester enfermé chez soi à 70 ans ne serait pas pareil que rester enfermé à 18 ans ou à 20 ans. Selon qui ?
Chacun appréciera cette dévalorisation de la vie des plus âgés, qui n'est pas sans rappeler le discours des promoteurs de l'infection de masse
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avec pseudo "protection ciblée".
• le confinement a "brisé le parcours scolaire" des jeunes, mais aucune mention du parcours scolaire des jeunes atteints de covid long ou de ceux particulièrement vulnérables et à risque de décès.
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Le refus d'appliquer une loi adoptée par le Parlement, au mépris de la démocratie et des malades, et en prétextant un accord de certaines associations, est hallucinant et particulièrement honteux.
1/🧵
🧵Le ministère prétend que le site sante/fr répondrait aux besoins des malades, ce qui rendrait inutile la création d'une plateforme dédiée permettant le recensement des personnes atteintes de Covid long.
🧵Cet argument est aberrant à plus d'un titre.
• D'une part, en pratique, les témoignages abondent de patients subissant toujours méconnaissance, déni, minimisation, errance voire maltraitance médicale (inclus l'absence de masque en consultation au risque de réinfection).
Alors je profite de ce thread pour vous dire comment ça s'est passé pour moi ces derniers jours.
Suite à une blessure, n'ayant pu trouver de rdv médical en urgence et n'étant pas en mesure de me déplacer
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j'ai appelé SOS médecins...qui me répond qu'ils ne font pas de visites à domicile. 🤔 On me conseille d'appeler le 15.
La situation empire. J'appelle le 15, où je suis tombée sur un régulateur très désagréable, qui a clairement cherché à mettre cause ma capacité à me déplacer.
On m'a quand même passé un médecin, pas du tout misogyne (qui m'explique que je me suis sûrement blessée avec mes chaussures à talons ???), qui m'a renvoyée vers...mon médecin généraliste qui bien sûr n'avait pas pu me prendre en charge rapidement.
Mon cas pouvait attendre.
Est-ce qu'un jour la gauche va comprendre que la prévention suppose d'agir sur l'environnement, au niveau individuel et collectif, et qu'un "droit de tomber malade" (choix individuel), ou des impératifs économiques, n'impliquent pas
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le droit d'infecter les autres et la négligence du droit fondamental à la santé qui appartient à tous ?
Vous pensez que les gens privés d'accès à l'eau potable revendiquent "leur droit individuel d'être malades" parce-que la santé serait "un moyen de contrôle social" 🫠 ?
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Ceux qui réduisent la prévention à cela sacrifient leur propre santé et celle des autres au profit de néolibéraux qui n'entendent pas respecter le droit à la santé (entrave des profits, rassurisme populiste), s'alignent sur l'extrême droite, favorisent une dérive eugéniste.
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Dans un article intitulé "Il n'y a pas de consensus" (2022), Brice Perrier, grand soutien de l'anthroposophie ayant minimisé la pandémie de Covid, a aussi relayé la désinformation de Jean-Marc Sabatier sur le site de Blast...🫠
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sachant qu'en plus, le @gouvernementFR lui-même n'a pas suivi le consensus scientifique impliquant de combiner les mesures préventives (vaccination + FFP2 + qualité de l'air intérieur *pour tous*).
Enfin, qui ça étonne au fond ?
🧵Sans doute pas @GregoirePerra qui a déjà eu affaire à ce "journaliste".
Je me demande parfois à quel point les anthroposophes ont pu influencer le déni de la pandémie en cours (les antivax ont plus souvent attiré l'attention).