Thread by @lachaineaudio

Le fait d'avoir priorisé l'abt numérique au profit d'une diffusion papier, de nombreux titres vont atteindre assez rapidement le syndrome du « plafond de verre » sur leur capacité à recruter des abonnés ! (la vitesse de recrutement se réduit fortement pour les titres qui ont

https://twitter.com/cyceron/status/1513057354379575296

débuté bcp plus tôt cette migration de leur diffusion vers le numérique,— même un titre comme #LeMonde n'échappe pas à ce ralentissement ds le recrutement de ses abonnés numériques (l'arrivée d'une version anglaise du titre n'est pas étrangère à ce constat !)

Car contrairement au papier, l'abt numérique reste totalement immatériel et se retrouve en compétition directe avec d'autres sources d'infodivertissement plus présentes physiquement (livres, TV, SvoD...) au domicile des personnes ! Mais également sur le mobile l'arbitrage lui est

défavorable face aux applis des réseaux sociaux qui agrègent en un scroll des centaines d'infos -gratuites- de sources différentes !
De plus, l'abt numérique est plus fortement que le papier confronté à un arbitrage financier permanent au sein du foyer/individu, en gde partie

fragilisé par son immatérialité qui l'expose à cette forme de dégagisme ,—accentué par l'abandon de toute durée d'engagement qui structure globalement ces abts numériques. Un modèle qui au final engendre un très fort churn sur ces

formules et oblige les éditeurs presse à convaincre tjrs plus de lecteurs à s'abonner en multipliant les offres promotionnelles, accentuant encore plus la dilution de la valeur de l'abt et donc directement la valeur des contenus aux yeux du lecteur !.

On peut en déduire que si l'abt numérique est de fait bcp moins cher qu'une version print, son modèle actuel souffre de grandes lacunes ds sa capacité à consolidé un lectorat et à garantir des sources de revenus suffisantes pour l'éditeur sur le long terme.

De plus, il ne faut pas passer sous silence que l'abt numérique -diffusion volatile par définition- offre aux lecteurs la possibilité d'utiliser cette « relation contractuelle précaire » qui les lie à l'éditeur/rédaction comme un moyen coercitif de manifester directement et

efficacement leur désapprobation sur un sujet ou un chgt de ligne éditoriale qui serait traité par leur titre, en interrompant immédiatement leur abonnement !
Un phénomène extrêmement dévastateur pour un titre engagé qui dépendrait exclusivement de ce mode de diffusion !

Si la baisse du prix facial offert par la version numérique a permis aux éditeurs d'enrayer momentanément la baisse de leur diffusion print, elle n'a pas pour autant consolider leurs revenus, pire,— on sait depuis quelques années qu'à nbre d'abonnés équivalent, l'abonné numérique

génère jusqu'à 6 fois moins de revenus qu'un abonné print !
Ainsi l'abt numérique ressemble de +/+ aux ventes à prix barrés que sont les soldes et autres promotions du secteur de la mode, dont ce mode -quasi permanent- de ventes effacent un prix de référence

qui ne veut plus rien dire ! Désormais le client n'achète plus qd solde ! Comme le lecteur ne s'abonne pas si l'offre n'est pas discountée !
Mais à la différence des entreprises de mode, la fabrication d'un journal, reste le travail d'un personnel français !

Alors attention au phénomène de réfraction que peut produire l'abt numérique dans les grandes salles de rédaction !
Et on peut le dire maintenant avec certitude,— l'abt numérique ne sauvera pas à lui seul, le secteur de la presse !

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