Alors on en plaisante, mais c'est aussi pour chasser la pesanteur sur nos épaules.
Parce que maintenant que cette politique est bien mise en place dans le secondaire, elle va naturellement diffuser dans le supérieur, avec la « réussite en Licence ».
Alors maintenant on peut se demander quoi faire... On voit bien la politique de cliquet : autant il est facile d'augmenter les notes, autant il est très difficile de les diminuer.
On referait des épreuves du Bac comme en 1990, ce serait une véritable boucherie.
Ajoutons qu'au plus les conditions d'études sont mauvaises, au plus les notes augmentent : c'est n'est pas aux élèves de payer la politique du Ministère qui empêche les remplacements.
Donc quand le prof n'est pas remplacé, on donne de bonnes notes.
Ceci est n'est possible que grâce au contrôle continu : avec des épreuves nationales, difficile d'adapter les notes aux conditions d'étude.
Le contrôle continu n'est pas seulement un outil pédagogique, mais surtout un outil d'action publique dont se saisi le Ministère.
On a donc des notes qui augmentent avec le temps, et qui sont d'autant meilleures que les conditions d'étude sont mauvaises.
Ca va donc coincer dans #Parcoursup, parce que les résultats scolaires ne permettent plus de discriminer les candidats.
La stratégie qui semble actuellement adoptée par le gouvernement consiste à ajouter à ces résultats scolaires des critères plus mous : lycée d'origine, choix d'options et de spécialités, expériences extra-scolaires...
Tout un tas d'outils de discrimination non liés aux notes.
Ce système favorise ceux qui ont les codes et ceux qui ont de l'argent. Aux autres, on va simplement fournir une illusion de réussite, avant la douche froide.
Reste à décider du niveau de la douche froide, entre Parcoursup et la sortie de Licence.
C'est ce qui va être décidé et mis en place dans les prochains mois, en utilisant les termes "professionnalisation", "personnalisation des parcours" et "diversification de l'offre de formation".
La beauté de cette politique est que tout le monde s'y met, parce que ne pas participer revient à perdre.
Une école qui n'aligne pas ses notes à la hausse verra ses indicateurs baisser, et aura plein de problèmes avec sa hiérarchie, dont possiblement des baisses de dotation.
Une formation du supérieur qui ne regarde pas le lycée d'origine diminue mécaniquement son niveau de recrutement, donc ses indicateurs de réussite et d'insertion pro, donc son attractivité... Ce qui fait baisser son recrutement.
Et cela peut être parfaitement perçu positivement par les pouvoirs publics : les formations qui "ne jouent pas le jeu" ont leurs performances qui baissent, celles qui le jouent ont leurs performances qui montent.
Les indicateurs prouvent ainsi que cette politique fonctionne !
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[#VeilleESR#presidentielles2022] Il faut « faire des différences plus ou moins importantes selon les disciplines » . « C'est la loi du marché » , tranche Antoine Petit.
par @mccorbier
Il est revenu... C'est un festival de hot takes ! 🎉
« Les chercheurs sont mobiles, car la recherche est internationale. »
Donc les ouvriers sont mobiles car la production de marchandises est internationale ?
C'est pas les marchandises (ou les articles), qui se déplacent plutôt ?
« Or, si certains pays offrent de 500.000 à 1 million d'euros, « en France, j'ai presque honte de le dire, on offre royalement un package de 10.000 euros » »
Je trouve désagréable que tout le monde s'engueule au sujet de la campagne électorale. Alors j'ai fait un petit tour sur @Wikipedia pour me rappeler ma vie d'électeur, essayer de comprendre pourquoi je n'arrive pas à la prendre au sérieux. 🧵
Je suis né en 1980. Bon, on ne va pas se le cacher, à l'époque j'y comprends rien. Tout ce que j'en sais, c'est des "on dit" de repas de famille « Et alors hein Mitterrand, hein ! Alors ? »
La @Courdescomptes est très (très) critique envers la politique de développement de l'apprentissage, qui couterait 5Md€ pour un « effet net sur l’emploi en volume / vraisemblablement faible. ».
@Courdescomptes L'apprentissage a tout l'air de prendre le même chemin que le CIR : officiellement fait pour une chose (la recherche/l'insertion pro.) mais qui en réalité en fait une toute autre (un soutien déguisé aux entreprises).
« *De manière persistante*, le chômage des jeunes de 15 à 24 ans est en France au moins deux fois plus élevé que celui de l’ensemble de la population. L’emploi des jeunes est une préoccupation constante du Gouvernement, qui met en œuvre *de longue date*... »
🤔
une intervention légitime mais parfois mal proportionnée de l’État
Dans un contexte déjà défavorable, la nécessité
de répondre aux menaces pesant sur l’emploi des jeunes
« Le début de la pandémie justifiait que le Gouvernement prenne une série de mesures en faveur des jeunes »
« Les dispositifs de soutien ont été nombreux mais leur montée en puissance a été tardive, et ils ont atteint les étudiants de manière inégale (I). La gestion de l’urgence a mis en évidence les défauts structurels du système de soutien à la vie étudiante (II) »
Infographie sur la progressive montée en charge des difficultés rencontrées par les étudiants, au fur et à mesure qu'elles s̴o̴r̴t̴a̴i̴e̴n̴t̴ d̴a̴n̴s̴ l̴e̴s̴ m̴éd̴i̴a̴s̴ étaient relayées par les acteurs de terrain.
Éclairage et synthèse @pole_emploi sur les abandons de recrutements : ces fameuses « offres d'emploi non pourvues » qui fondent l'essentiel de notre politique d'emploi et de professionnalisation.