Thread by @Arab_Intel

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🔴🇱🇧🇦🇲 | Le #Liban compte plus de 150 000 Arméniens. Six sièges leur sont réservés au parlement - cinq pour les membres de l'Église apostolique arménienne (qui est orthodoxe arménienne) et un pour les catholiques arméniens.

En outre, les Arméniens se voient garantir un siège au sein du cabinet. La plupart des Arméniens vivent dans les quartiers est (majoritairement chrétiens) de Beyrouth, où ils représentent plus d'un quart de la population…

…ainsi que dans la région du Metn, à l'est de la capitale, et à Zahlé, une ville majoritairement chrétienne située sur le versant est de la montagne libanaise, dans la vallée de la Bekaa

Les Arméniens ont commencé à s'installer en grand nombre au Liban après le génocide de 1915

À la fin de la Première Guerre mondiale, les Français ont pris le contrôle du #Liban et la #France a soutenu financièrement la communauté arménienne et lui a donné des terres.

(elle leur a également accordé facilement la citoyenneté libanaise et a été soigneusement comptée dans le recensement de 1932 pour garantir une majorité chrétienne)

En outre, en 1928, la direction de l'Église catholique arménienne s'est déplacée au #Liban et, en 1930, elle a été suivie par le Catholicosat cilicien de l'Église apostolique arménienne, responsable des diocèses de #Syrie, du #Liban et de #Chypre.

Tout cela a contribué à renforcer les institutions de la communauté arménienne au Liban.

La représentation politique des Arméniens est traditionnellement partagée par trois partis, qui sont tous trois des branches libanaises de partis internationaux qui opèrent à la fois en Arménie, dans la République non reconnue du Haut-Karabakh et dans la diaspora.

Le plus puissant d'entre eux (au Liban) est le Dashnaktsutyun (Fédération révolutionnaire arménienne ou Dachnaks), fondé en 1890 ; les Dachnaks contrôlent actuellement trois mandats arméniens sur six, et leur homme dirige le ministère de l'industrie.

Outre les Dashnaks, le parti social-démocrate Gnchak (1887) et le parti libéral Ramgavar (1921) sont actifs.

Contrairement à la plupart des partis libanais, les partis arméniens ne sont pas associés à des familles particulières et le pouvoir n'est pas héréditaire.

Cependant, comme pour tous les principaux partis au Liban (à l'exception partielle du Hezbollah), l'idéologie est secondaire par rapport à l'objectif principal de représentation politique et de maintien de l'identité d'un groupe ethno-confessionnel particulier.

"Vous pouvez naître dans [le quartier de Beyrouth] Burǧ Ḥammūd [qui est considéré comme arménien] et y vivre sans parler arabe. On peut y aller à l'école, dans les magasins, travailler, vivre une vie heureuse…

…épouser une femme arménienne, aller à l'église, mourir et être enterré là-bas. Il n'y a pas besoin de s'intégrer", déclare Sevag Hagopian, secrétaire du comité central du Ramgavar.

En 2019, il y avait 28 écoles arméniennes, des hôpitaux arméniens et une université arménienne.

Les partis maintiennent également une identité arménienne par le biais d'événements culturels, de clubs sportifs et de médias, ainsi que par la coopération avec l'église (les Dachnaks ont une relation particulièrement étroite avec le clergé arménien).

Hagop Pakradunyan, l'actuel leader des Dachnaks , explique toutes ces activités des partis arméniens : "En Occident, les partis ne sont pas présents dans la vie quotidienne des gens... [mais] vous savez, là où il n'y a pas d'État, chaque parti - arménien ou non - prend sa place".

Dans d'autres pays, les partis politiques ne sont pas obligés d'ouvrir des hôpitaux pour aider les leurs - c'est ce que fait le gouvernement... Vous ne devez pas penser à ouvrir un club littéraire ou un club de danse pour garder votre identité.

Tout cela est la tâche du gouvernement, mais ici c'est la tâche des partis politiques.