Au-delà des vieilles marottes assez largement infondées du danger et des déchets, les vrais inconvénients du nucléaire, ce sont ses coûts d'investissements élevés et sa nécessaire projection a long terme pour être viable, malgré les alternances politiques en démocratie.
Le GIEC doit d'ailleurs le mentionner un peu en ces termes. L'énergie nucléaire est une source d'énergie bas-carbone dont on a besoin, aux qualités (pilotabilité, sobriété matière, densité de surface...) appréciables, mais qui souffre :
• De problèmes d'acceptabilité par le public
• De sa complexité en limitant l'accessibilité
• De coûts d'investissements élevés (compétitivité et rentabilité ok, mais à long terme seulement)
• D'une nécessaire projection sur le (très) long terme et donc de stabilité politique
Aujourd'hui, en cherchant sur Twitter avec le #nucléaire (ou juste le mot "nucléaire" mais utilisez "min_faves:10" pour filtrer un peu), vous verrez des dizaines d'eurodéputés dits « écologistes » ou « de gauche » se congratuler d'un vote amplifiant ces problèmes.
Deux commissions du Parlement Européen (en attendant le "vrai" vote en pleinière) on exclu le gaz et le nucléaire (après les avoir bien fait lier ensemble) de la "taxonomie" des investissements dits "verts".
Un tel label pour l'énergie nucléaire aurait l'intérêt de marquer officiellement l'énergie nucléaire comme durable, les investissements comme viables à long terme et soutenus publiquement au nom de la transition énergétique.
Donc un coûts d'investissement qu'on pourrait voir baisser (moins de risque financier) et une stabilité de la décision politique un peu renforcé. On contribuerait à résoudre deux difficultés du nucléaire comme outil de lutte contre le réchauffement climatique.
Mais voilà, en Europe et particulièrement dans le quart sud-est du continent, avec la France en plein centre, les « écologistes » et la majorité de la gauche sont antinucléaire avant d'être engagé pour le climat.
Donc ils ont pesé autant que possible pour ne PAS permettre de résoudre un peu ces problèmes. Quand ils dénoncent les difficultés du nucléaire, ce n'est pas pour appeler à les résoudre. Ils tiennent à pérenniser ces difficultés, car leur discours en dépend lourdement.
L'écologie et les différentes causes écologiques, la cause climatique la première, méritent tellement mieux que ces... Réacs. Faut appeler un chat, un chat : à défendre leurs vieilles traditions fondatrices aux dépens des générations futures, ils méritent le titre de réacs.
Et ils ne s'en cachent pas. Le but c'est de compliquer l'investissement dans le nucléaire. Le but est que le nucléaire soit cher. Le but est que la transition écologique soit plus compliquée et coûteuse.
Chaque année. C'est la MEME CHOSE chaque année. Chaque été y'a de temps en temps quelques réacteurs au ralenti ou à l'arrêt pour respecter les normes environnementales, et CHAQUE ANNÉE y'a des légions de commentateurs qui essayent de faire parler d'eux grâce à ça.
Évidemment, je parle de gens qui prennent grand soin à ne surtout pas (s')informer, leur but c'est de générer du like, de l'attention, ou de faire de la récup politique de bas étage.
Alors on va réexpliquer, encore.
Les baisses de puissance ou arrêts de réacteurs, ce sont des décisions d'EDF pour respecter la réglementation environnementale. Deux mots importants à retenir : décision et réglementaire.
Depuis quelques mois, j'entends et lis beaucoup au sujet des minéraux critiques pour la transition énergétique. L'AIE a sorti un rapport sur le sujet il y a un an : iea.org/reports/the-ro…
Le message de ces organisations, c'est : « la transition énergétique va nous faire passer d'une économie et d'une géopolitique des hydrocarbures à une économie et une géopolitique des minéraux. »
Avec, dans le temps de la transition, une superposition des deux.
Par contre il 1) Ressort pour la trillionième fois le mensonge du Grand carénage à 150 milliards, il continue à mentir sans le moindre problème 2) Continue à croire que le Grand carénage c'est encore un truc pour le futur sur lequel on pourrait faire un référendum.
Je cherche où placer le curseur entre malhonnêteté crasse et ignorance profonde
Une ÉLUE qui pourrait se contenter de sagement réciter les éléments de langage que lui fournit Greenpeace, mais qui préfère les déformer pour les amplifier : "une partie des 500 milliards" devient "500 milliards".
On est pas bien, là ? À s'emmerder à informer sur le sujet, pendant que BFM balance des titres pareils et des chroniques complètement fausses à des centaines de milliers de personnes au bas mot ?
Juste le titre, quoi, le tweet.
Y'a la moitié du parc nucléaire à l'arrêt, à peu près, oui. 28 réacteurs, disait-on hier, ok.
Dont 12 pour des problèmes de corrosion (contrôle ou réparation, selon les cas).
Et ce sujet de corrosion va mettre probablement plusieurs à être entièrement soldé, on aura des réacteurs qui devront être arrêtés à différents moment pour réparation, et ça va être étalé sur quelques semestres.
Au Japon, on compte 33 réacteurs qui ont échappé aux condamnations post-Fukushima-Daiichi, pour 31,7 GW. On va pouvoir se permettre l'approximation 1 réacteur <-> 1 GW de puissance électrique <-> 3 GW de puissance thermique.