Quelques rappels #EUtaxonomy#NotMyTaxonomy :
1️⃣ Le GIEC identifie l'énergie nucléaire comme un levier de lutte contre le changement climatique.
2️⃣ L'Agence internationale de l'énergie indique que la lutte contre le changemt climatique sera beaucoup plus ardue sans le nucléaire.
Ce n'est donc pas le nucléaire qui est une énergie du passé, mais le discours antinucléaire qui est une idéologie d'autrefois, du temps où le réchauffement climatique n'intéressait personne et où le gaz était l'énergie peu polluante du futur.
3️⃣ En France, RTE indique que, sans nucléaire, la transition énergétique sera plus gourmande en investissement (un delta pouvant aller à 10 milliards d'euros par an), plus risquée (probabilité d'échec plus élevée et donc de dépendance prolongée aux fossiles)
et qu'elle sera dépendante de technologies encore immatures aujourd'hui.
4️⃣ En Allemagne, en Italie, en Autriche, en Belgique, après des années d'opposition au nucléaire, la situation énergétique ne s'est pas assainie et la neutralité carbone semble encore loin d'être acquise.
5️⃣ Dans le reste du monde, de nombreux pays recourent au nucléaire, prévoient d'y recourir, ou prévoient d'augmenter leur recours à l'atome.
6️⃣ Dans le reste du monde, de plus en plus de pays qui rejettaient le nucléaire ou voulaient en sortir commencent à changer leur fusil d'épaule.
7️⃣ Les 4 pays a avoir connus les accidents nucléaires les plus graves de l'Histoire ont des programmes nucléaires ambitieux soutenus par les industries et l'État (les deux étant parfois confondus) : Japon, USA, Russie et Ukraine.
8️⃣ L'énergie nucléaire a déjà sauvé, statistiquement, deux millions de vies en se substituant aux énergies fossiles et la pollution qu'elles engendrent, et fait gagner quelques (insuffisantes) années sur le réchauffement climatique.
En pratique, l'atome (à usage civil...) a déjà sauvé plus de vie qu'il n'en a coûté et l'opposition à l'énergie nucléaire a coûté davantage de vies que les accidents nucléaires n'en ont ôté.
9️⃣ La transition énergétique vers la neutralité carbone est une transition d'une économie des hydrocarbures vers une économie des minéraux. Le nucléaire est très peu consommateur de matières premières minérales par rapport aux alternatives.
🔟 L'énergie atomique n'a pas atteint, loin de là, son plein potentiel de développement technologique. Les déchets sont gérés mais peuvent encore être réduits, le recyclage peut progresser, les usages peuvent se multiplier : on n'est qu'aux tous débuts de l'ère nucléaire.
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Les antinucleaires, ce n'est :
- ni le respect de la personne
- ni le respect de la vérité,
- ni le respect de la parole,
- ni le respect des libertés individuelles et collectives.
Dix minutes que ça dure. Quand t'es pas d'accord avec les modalités d'une consultation, tu peux la boycotter. Tu peux aussi y participer pour prendre la parole et exprimer ton désaccord, sur le fond et la forme.
Contrat entre la France et le Japon pour retraiter une centaine de tonnes de combustible usé. Au-delà de cette simple bonne nouvelle, ça ouvre d'autres questions.
Celles qui fâchent, déjà : si les déchets seront évidemment retournés au Japon, il me semble que le plutonium et l'uranium issu du retraitement rejoindront l'inventaire français.
Sachant qu'on arrive déjà pas à recycler tout notre propre plutonium, ça me semble pas fou d'augmenter les flux entrants
D'autant plus que les entreposages saturent et qu'on n'aurait pas dû avoir a les augmenter, au nom de nos engagements internationaux.
Le redémarrage de la centrale à charbon de Saint-Avold est un bel exercice de réalité.
Cela fait des années que l'on explique que l'éolien et le solaire ne pourront pas se substituer au #nucléaire que certains auraient voulu voir disparaitre (LTECV...).
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Aujourd'hui, finalement, le nucléaire disparaît - provisoirement - de lui-même et, exercice de réalité : les renouvelables ne se substituent pas, on a besoin de fossiles pour compenser.
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Et à cause de la raréfaction du gaz causé par les sanctions contre l'invasion russe, on traduit une partie de « fossiles » par « charbon ». Forcément, ça choque, et donc l'exercice devient visible à tous, la réalité nous rattrape - sauf les idéologistes à grosses oeillères.
Au-delà des vieilles marottes assez largement infondées du danger et des déchets, les vrais inconvénients du nucléaire, ce sont ses coûts d'investissements élevés et sa nécessaire projection a long terme pour être viable, malgré les alternances politiques en démocratie.
Le GIEC doit d'ailleurs le mentionner un peu en ces termes. L'énergie nucléaire est une source d'énergie bas-carbone dont on a besoin, aux qualités (pilotabilité, sobriété matière, densité de surface...) appréciables, mais qui souffre :
• De problèmes d'acceptabilité par le public
• De sa complexité en limitant l'accessibilité
• De coûts d'investissements élevés (compétitivité et rentabilité ok, mais à long terme seulement)
• D'une nécessaire projection sur le (très) long terme et donc de stabilité politique
Chaque année. C'est la MEME CHOSE chaque année. Chaque été y'a de temps en temps quelques réacteurs au ralenti ou à l'arrêt pour respecter les normes environnementales, et CHAQUE ANNÉE y'a des légions de commentateurs qui essayent de faire parler d'eux grâce à ça.
Évidemment, je parle de gens qui prennent grand soin à ne surtout pas (s')informer, leur but c'est de générer du like, de l'attention, ou de faire de la récup politique de bas étage.
Alors on va réexpliquer, encore.
Les baisses de puissance ou arrêts de réacteurs, ce sont des décisions d'EDF pour respecter la réglementation environnementale. Deux mots importants à retenir : décision et réglementaire.
Depuis quelques mois, j'entends et lis beaucoup au sujet des minéraux critiques pour la transition énergétique. L'AIE a sorti un rapport sur le sujet il y a un an : iea.org/reports/the-ro…
Le message de ces organisations, c'est : « la transition énergétique va nous faire passer d'une économie et d'une géopolitique des hydrocarbures à une économie et une géopolitique des minéraux. »
Avec, dans le temps de la transition, une superposition des deux.