@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 1 On fait souvent le reproche à #MMT d’utiliser un langage trop technique, voire ésotérique. Avant d’engager un échange sur le concept d’Actif Financier Net (Net financial Asset) que MMT utilise beaucoup, car il lui est fondamental, il est indispensable de le définir.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 2 Le concept d’Actif Financier Net (AFN), considéré dans le cadre du monopole de l’État sur sa devise, est au cœur de MMT. Il la distingue de la plupart des autres approches monétaires, orthodoxes et hétérodoxes, qui «raisonnent» en termes bruts, et non en termes nets.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 3 Dans la logique de MMT, les AFNs sont la richesse financière qui reste à l’agent économique une fois que toutes ses dettes ont été réglées. Il s’agit de la base financière sur laquelle repose l’économie.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 4 Il est donc important de préciser que le fait de qualifier l’expression « actif financier » de « NET » la fait passer d’une simple signification de nature l’opposant à « actif réel », à celle de l’équilibre du bilan de chacun des agents (État, banques, entreprises, ménages).
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 5 Les AFNs constituent donc la partie de la richesse financière qui ne provient pas de l’endettement (crédit bancaire), mais des paiements définitifs (en relation avec l’État à travers la dépense publique).
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 6 Par définition, le crédit bancaire doit être remboursé. Donc, s’il permet à ses bénéficiaires d’augmenter leur pouvoir d’achat, il n’entraîne en aucune façon une augmentation de leur richesse financière NETTE.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 9 Vous pourrez voir, grâce à ce visualiseur, entre autres, que les banques ne créent pas d’AFNs lorsqu’elles accordent des prêts et font du crédit. Il en est de même des Banques Centrales, qui ne font qu’acheter, prêter et négocier des actifs financiers.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 11 L’article visé dans le thread précédent, qui a été rédigé par un ingénieur, non économiste, est très technique, difficilement accessible par le grand public. Mais vous saurez vous-même très certainement comprendre en le lisant qu’il contient l’essentiel de MMT.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 12 Lorsque l’on observe et analyse ainsi le fonctionnement du système comptable, on comprend, à travers la création/destruction d’AFN, le rôle fondamental du déficit public, comme seule source de richesse financière NETTE au profit des agents du secteur privé.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 14 Venons-en maintenant à ce que vous avez écrit, qui, comme je vais le démontrer, sort du cadre des AFNs.
Vous affirmez que lorsqu’une banque achète une action d’une entreprise, elle le fait en créant de la monnaie, ainsi qu’un actif financier net.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 15 Mais, si certes les banques créent bien de la monnaie de crédit lorsqu'elles prêtent, il s’agit ici de l’achat d’une action, et non d’un prêt. Il n’y a donc en aucune façon création monétaire.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 16 Si les banques pouvaient créer de la monnaie pour payer leurs achats, en l’occurrence ici une action, elles pourraient tout acheter, sans aucune limite. Vous serez d’accord avec moi pour considérer que ce n’est pas possible, car non autorisé, et bien évidem pas souhaitable...
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 17 Donc, la question de la création ou non d'AFNs ne se pose pas ici. Il ne s'agit que d'un simple achat, comparable à celui d'un particulier ou d’une entreprise. Il n'y a dans le cas que vous évoquez qu'un transfert d'AFNs entre la banque et l'entreprise.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 18 Une dernière précision : dans votre tweet, vous utilisez le concept d’actif financier «net», mais pour évoquer le cas d’un actif financier tout court, et non la balance bilantielle financière de l’agent. Comme je l’ai précisé plus haut, cela ne peut qu’ajouter à la confusion.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@EmmanuelPgd@jcs_mbf 19/Fin Vous avez écrit «il est complètement faux de dire que seul l’État crée des actifs financiers nets» Vous dîtes donc, implicitement, que l’État crée des AFNs, donc le rôle fondamental de la dépense publique. Sachez que les MMTers que nous sommes ne peuvent que s’en réjouir.
"[...] ni Marx ni personne d’autre [...] n'a souligné que la cause du chômage réside dans la taxation, dans le but de permettre à l'Etat de s’approvisionner lui-même. Et donc, une taxe crée un certain nombre de chômeurs." ⬇️ @wbmosler #MMT#LearnMMT mmt-france.org/2021/09/08/the…
1 La Théorie Monétaire Moderne est devenue un sujet de discussion brûlant. Mais est-elle bien comprise ? Dans cette interview par Ed Harrison de Real Vision, Warren Mosler, le fondateur de la MMT, décrit exactement ce qu’est la MMT et comment son cadre peut être utilisé.
2 L’analyse de Mosler concernant la fureur politique qui enveloppe la MMT est particulièrement intéressante. Il considère le cadre économique comme davantage une description des opérations monétaires qu’une prescription de politiques.
@EmmanuelPgd@RobertoBazzichi@nico_dufrene@france_mmt@wbmosler@jcs_mbf@StephanieKelton 1 La réponse sur ce point nécessite d’abord de rappeler quelle est la nature de la monnaie aujourd'hui. Depuis la fin de l’étalon-or en 1971, un grand nombre de pays, y compris l’Eurozone, fonctionnent sous un système de monnaie fiat, en taux de change flottant.
1 @bridonneau_b J’ai lu votre article. Bien que mon analyse de la monnaie et de la dette publique diffère complètement, j’ai pu satisfaire ma curiosité, et essayer de comprendre votre propre vision.
Quelques points, non exhaustifs, et exprimés au mieux dans un espace aussi exigu.
2 Tout d'abord il ne me semble pas possible de régler sur le mode symbolique la question de la pertinence de cette annulation. En effet, il s’agit, concrètement, de savoir si elle accroîtrait ou non l’espace budgétaire des États, et donc aurait un effet sur l’économie réelle.
3 Cela ne signifie pas pour autant que je considère que, en la matière, l’aspect symbolique ne soit pas important. Il l’est réellement, la plupart des décideurs publics, des médias, des économistes et le grand public considérant le niveau de la dette publique problématique,…
L'analyse #MMT montre que la dette publique n’est pas un problème, jamais. Cette analyse s’applique également aux États-membres de l’Eurozone. Les craintes que la dette publique suscite sont le fruit d’une profonde méconnaissance des mécanismes sous-jacents.
Thread⬇️
1. Avec une devise nationale à taux fixe/convertible, la «base monétaire» n’inclut pas les titres d’État, car il s’agit de créances sur les réserves de l’État (or, devise étrangère, etc.), qui font partie de ce qu’on appelle l'«épargne nationale».
2. Avec la devise fiat (taux de change flottant/non convertible), les titres d’État (détenus en dehors de l’État) sont des augmentations de la "base monétaire", car la notion de réduction des réserves de l’État (or, devise étrangère, etc.) est inapplicable à la monnaie fiat.
Contraintes auto-imposées, sans fondement technique, politiques, fondées sur une méconnaissance du système et sur des préjugés idéologiques contre les dépenses publiques en déficit :
Obligation du compte du Trésor à la BC positif
Plafond d'endettement #MMT mmt-france.org/2021/02/03/une…
Les économistes mainstream n'ont pas compris cette situation - ou ils ne peuvent peut-être pas se le permettre - en raison de l'emprise de leur éthique et de leur formation «traditionnelle».
Cette caractéristique de l'économie orthodoxe sous-tend l'hégémonie politique du néolibéralisme; les États fonctionnent selon des règles différentes mais continuent à agir comme s'ils étaient des utilisateurs de devises.