Dites-vous que la déclaration universelle des droits de l'homme aurait peu de chances d'être adoptée aujourd'hui.
La réticence grandissante vis-à-vis des #droitshumains est terrifiante.
On pourrait en dire de même pour la Convention européenne des droits de l'homme ou pour la Convention de Genève relative au statut des réfugié•es.
Certains pays contestent explicitement l'application des droits fondamentaux. Mais cette érosion des droits humains est aussi présent sous une forme plus atténuée dans la plupart des démocraties européennes et trouve même un écho dans l'opinion publique.
Une démocratie sans droits humains n'est pas une démocratie. Il n'y a pas de démocratie sans des individus libres et égaux.
Ce à quoi nous assistons en #Hongrie 🇭🇺 et en #Pologne 🇵🇱, par exemple, n'est pas l'émergence d'une "démocratie sans droits" mais bien la mise en place progressive de régimes autoritaires. C'est une liquidation progressive de la démocratie et des droits humains.
La fin de la démocratie est souvent spontanément représentée par un coup d'état militaire.
Mais il existe bien d'autres façons de détruire la démocratie, moins spectaculaire, mais tout aussi efficace : par les actions progressives d'elu•es s'opposant aux droits humains.
C'est comme ça que meurent les démocratie aujourd'hui. Et comme il n'y a pas de moment précis, pas de coup d'Etat, , pas de "ligne rouge", pas de suspension de la Constitution, il est facile de ne pas s'alarmer. Et celles et ceux qui dénoncent les abus semblent toujours exagérer.
L'érosion démocratique est parfois imperceptible mais bien réelle dans de nombreux pays du monde.
Oui, la #France 🇫🇷 d'Emmanuel Macron n'est pas la #Hongrie 🇭🇺 de Viktor Orbán mais il y a quand même des raisons de s'alarmer, notamment de l'explosion des inégalités.
Sans parler des politiques migratoires inhumaines ou des mesures antiterroristes qui ont fait passer nombre de dispositions d'exception dans le droit commun.
La plupart des États européens ont multiplié mes mesures qui consolident le pouvoir exécutif, affaiblissent le pouvoir judiciaire, diminuent les exigences en matière de preuve et renforcent les pouvoirs de surveillance.
Mais l'idée d'une autre société plus égalitaire est toujours possible. On pourrait notamment commencer par la lutte contre toutes les formes de discrimination. 👀🌈
Les droits humains ne sont pas une religion ni un dogme. Ils énoncent simplement les conditions qu'un régime politique doit respecter pour mériter le nom de démocratie. Les droits humains comme condition nécessaire (mais pas suffisante) d'un monde égalitaire habitable par toustes
Et c'est à nous qu'il revient (par nos actions, nos mobilisations, notre militantisme) de faire en sorte que la réalité des #droitshumains soit mise au niveau de leur plus haute exigence.
Conseil lecture en réplique aux confusions ambiantes, ce livre voudrait servir de boussole démocratique pour des temps troublés 📚👇
Fin du thread improvisé 🧵: le combat pour un monde plus juste ne se gagne pas en un jour. Il faut du temps, de la persévérance et des personnes qui se mobilisent chaque jour!
Les droits humains nous protègent, Protégeons-les?
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Soyons clairs @Fabien_Roussel : une dépénalisation du travail du sexe n’impliquerait pas l’abrogation des sanctions pénales visant la traite des personnes.
En revanche, le fait de considérer le travail du sexe comme une infraction peut entraver la lutte contre la traite (1/6) ⬇️
Par exemple : les #TDS ☂️ sont aujourd'hui exclus des protections liées au droit du travail susceptibles de renforcer les contrôles et de faciliter la détection et la prévention de la traite d’êtres humains.
+ les victimes hésitent fortement à saisir les autorités (2/6)
Au passage : plusieurs organisations luttant contre la traite des personnes estiment que la dépénalisation du travail du sexe aurait des effets positifs sur la lutte contre la traite (3/6) 👇
[#Thread] Malak al Kashef est une femme #transgenre défenseure des droits humains. Elle est détenue arbitrairement dans une prison pour hommes en #Egypte 🇪🇬 en raison de ses appels en faveur de manifestations pacifiques publiés sur les réseaux sociaux. ⬇️ #ActionUrgente 🚨
📅 Le 6 mars 2019, des agents de l’Agence de sécurité nationale ont effectué une descente au domicile familiale et l’ont enlevée, en raison de ses appels à #manifester après un accident de train ayant tué au moins 25 personnes au Caire le 27 février. amnesty.org/fr/latest/news…
Les autorités l’ont ensuite conduite dans un lieu non déclaré et, le 7 mars, elle a comparu en l’absence d’#avocat devant un procureur de la sûreté de l’État, qui a ordonné son placement en détention pour 15 jours.