Contrairement aux animaux, les plantes ont un nombre très réduit d'organes :
- Tiges
- Feuilles
- Racines
- Fleurs (et fruits qui en dérivent)
Auquel on peut ajouter les tissus méristématiques (//embryonnaires) qui génèrent tout ça.
2/10
Par contre, ces organes peuvent prendre des formes très différentes pour assurer une grande diversité de fonctions : protection (mécanique & chimique), nutrition, attraction des pollinisateurs, etc).
Les épines en sont un bon exemple.
3/10
Selon les espèces, elles peuvent être une tige transformée (aubépine par exemple), un bourgeon transformé, ou encore une feuille, une foliole, etc.
4/10
Dans le cas du robinier, les épines sont des stipules transformées.
Les stipules ? Ce sont des organes foliacées présents par paire à la base des feuilles de nombreuses espèces, comme sur ce pelargonium :
5/10
Chez le robinier, elles sont lignifiées et pointues → épines.
Leur position et le fait qu'elles soient par paire permet d'affirmer qu'il s'agit de stipules modifiées.
6/10
Une coupe transversale dans une épine ressemble à ceci :
7/10
En périphérie, 2 tissus de soutien contribuent à la rigidité de l'organe : collenchyme, puis une belle couche de fibres (paroi blanche et très épaisse).
8/10
9/10
Au milieu du parenchyme (tissu peu rigide) qui occupe tout le centre de l'épine, on distingue des tissus conducteurs (flèches rouges). On reconnaît l'anatomie de la feuille !
À proximité, le parenchyme se différencie en fibres (flèche jaune).
10/10
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
#1jour1coupe - J25.
Alors que les épines du robinier sont des stipules modifiées, celles de l'aubépine (Crataegus monogyna, #Rosaceae) sont des bourgeons ou tiges modifiées.
Il y a 2 cas de figure :
- Soit un bourgeon terminal (au bout d'une tige) produit une portion de tige avec des feuilles & bourgeons, puis à un moment se transforme en épine (rameau de gauche).
2/6
- Soit un bourgeon axillaire (çàd situé à la base d'une feuille) se différencie directement en épine, sans avoir rien produit d'autre (rameau de droite).
#1jour1coupe - J22. Empetrum nigrum (#Ericaceae), la camarine noire, est une plante qu'on trouve dans les régions boréales, surtout dans les tourbières.
Un étudiant qui a fait son mémoire l'année dernière dans le labo où je travaille a fait son stage de M2 sur cette plante. Il nous a envoyé une lettre accompagnée de quelques feuilles séchées en nous invitant à y faire des coupes. Allons-y !
2/
Les feuilles de la camarine sont un peu succulentes et repliées sur elles-mêmes en un cylindre. En coupe transversale, ça donne ceci.
La zone où les 2 extrémités de la feuilles se rejoignent est à droite (flèche rouge) et garnie de longs trichomes (poils) tecteurs.
#1jour1coupe - J20.
La ronce (Rubus sp., #Rosaceae). Coupe transversale dans la partie jeune de la tige, avec un aiguillon. Celui-ci s'est développé à partir de l'épiderme de la tige.
En dessous, on voit un cercle de cordons conducteurs, et, au centre, une moelle qui prend beaucoup de place.
L'extérieur de la tige est occupé par un collenchyme lamellaire, un tissu de soutien dont les parois cellulaires parallèles à la surface sont fortement épaissies, donnant cet arrangement en rangées de cellules empilées.
Il s'agit d'une grande graminée pionnière typique -et très abondante- des dunes peu stabilisées. Par son puissant réseau de rhizomes, elle contribue à les stabiliser, permettant ainsi l'installation d'autres plantes par la suite.
Les dunes sont un milieu où le stress hydrique est intense, car le sable retient peu l'eau. Les plantes qui y poussent ont donc des adaptations à la sécheresse (xérophytes @Xero_Phyte ).
#1jour1coupe - J17
Coupe transversale dans une feuille d'origan (Origanum vulgare #Lamiaceae) pour parler rapidement de photosynthèse et d'échanges gazeux.
Au centre, la zone claire et bombé est la nervure principale. On y retrouve les tissus conducteurs.
Si on zoome sur une zone de la partie latérale du limbe, on observe la structure caractéristique des feuilles de la majorité des dicotylédones.
Sur la face supérieure (à gauche), celle la + exposée à la la lumière, se trouve un parenchyme dit "palissadique". Il se reconnaît facilement à ses cellules étroites, allongées, riches en chloroplastes et serrées les unes contre les autres.