Thread by @EmSchaf

Dans la série "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule", je viens de tomber sur @franceinfo sur une interview d'un certain Jean-Christophe Gallien, qui est paraît-il "#politologue spécialiste de la communication".

J'ai du mal à m'en remettre !
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Je ne sais pas bien ce que ça veut dire, "politologue spécialiste de la communication", mais à l'écoute de cette interview, j'ai envie de proposer la définition suivante : "personne capable de dire tout et son contraire sur n'importe quel sujet".
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Le but de cette interview était de commenter les propos d'Emmanuel Macron sur l'#abondance. Jusqu'ici, l'intervention se limite à un aimable blabla sur le 'cynisme' de Macron alors que l'abondance, ce n'est pas ce que vivent les Français.
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Tout se gâte lorsque notre spécialiste commente l'économie, dénonçant un décalage grandissant entre bourse et économie réelle.

"C’est ça qui est fou. Avec des résultats économiques qui pour certains sont très mauvais, la bulle financière n’en finit plus de grossir."
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Et Gallien précise que les résultats des entreprises sont « très moyens pour ne pas dire faibles » dans l'automobile, le luxe et... l'énergie.

"Comme vous le disiez", ajoute-t-il à l'adresse du journaliste qui venait de parler... des résultats records de @TotalEnergies !
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Quant aux résultats médiocres ou mauvais dans le luxe, on ne les voit pas vraiment chez LVMH au premier semestre 2022 (un bénéfice en hausse de 34% !).
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Peut-être chez #Hermes, alors ?

Caramba, encorre rrraté !
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Bon, bah, cherchons dans l'#automobile, alors.

Rooooooo, ces faits têtus qui ne veulent pas s'aligner avec nos opinions, ce que c'est embêtant.
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Heureusement, #Renault sauve l'honneur en ayant le bon goût de s'accorder à l'opinion de notre spécialiste. Merci à tonton Vlad de Moscou pour sa participation à cette contre-performance !
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Quant à la bulle financière qui n'en finit pas de gonfler, c'est quand même un façon étrange de parler de l'évolution du #CAC40 depuis le début de l'année, à savoir une baisse de 10 % !
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En résumé, la situation réelle est l'exact inverse de ce que décrit Gallien : des résultats d'entreprises qui tiennent bien, voire sont au zénith alors que les marchés financiers ont encaissé une baisse notable, tant les #actions que les #obligations, ce qui est très rare.
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Une nouvelle source d'étonnement est la conclusion que notre brillant homme tire des mauvais résultats supposés des entreprises.

« En France on a beaucoup de taxation donc les prélèvèments obligatoires augmentent donc l’Etat va s’enrichir. »
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D'abord, j'aurais plutôt dit "se désapauvrir", étant donné l'effort "de guerre" fourni dans la période Covid (le "quoi qu'il en coûte"). Mais surtout, si les résultats des entreprises sont si mauvais, comment imaginer que les prélèvements augmentent fortement ?
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Le plus drôle, c'est quand même le passage où Gallien parle des gens qui profitent de « ces temps d’accélération de la mondialisation ». Cet homme a dû s'assoupir en 2018, au moment du déclenchement de ce qu'on a appelé la "guerre commerciale sino-américaine".
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Il a du continuer sa sieste quand la guerre en Ukraine s'est déclenchée où quand on parlait des ambitions de la Chine sur Taiwan.

Tous les économistes parlent de la période actuelle comme d'une phase de #démondialisation ou de #régionalisation de l'économie ! Tous.

A force d'être spécialiste de tout, on devient surtout maître es-bavardages. Le problème, c'est que les médias grouillent aujourd'hui de ces intervenants faciles à obtenir, capables de remplir l'espace, sans que leur pertinence soit précisément évaluée.

Comme d'autres, l'économie et la finance sont des sujets complexes qui méritent mieux qu'un tel amoncellement de poncifs et de contre-vérités.