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Sep 5 25 tweets 5 min read
3 mois et demi d'audience, près de 900 parties civiles, 8 accusés, une retransmission à Nice : le procès de l'attentat du #14Juillet s'ouvre aujourd'hui à Paris.
On vous en parle avec @MVinceneux dans le journal de 8h de @franceinter et tout au long de la journée.
L'audience du procès des attentats est sur le point de s'ouvrir. Les trois accusés qui comparaissent détenus sont arrivés dans le box des accusés, l'une des accusés qui comparaît libre également.
Parties civiles et avocats affluent progressivement dans la salle d'audience.
La sonnerie retentit, la salle désormais à moitié pleine se lève. Et puis, non. L'audience ne débute pas encore.
Les derniers accusés comparaissant libres et les avocats généraux sont désormais installés.
Le procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice vient de s'ouvrir.
"Bonjour à toutes et à tous, veuillez excuser la cour pour ce léger retard", déclare le président Laurent Raviot en préambule.
L'audience débute par la prestation de serment de sept interprètes en langue arabe, albanaise etc.
Ils seront chargés de traduire les débats pour les accusés.
Le président poursuit : "sept accusés sont présents à l'audience."
Le huitième est absent, il s'agit de Brahim Tritrou. "J'ai appris en préparant ce dossier que Brahim Tritrou était a priori détenu en Tunisie". Les autorités tunisiennes n'ont pas répondu au courrier du président
Ce huitième accusé, Brahim Tritrou, sera jugé par défaut.
Un premier accusé, veste claire sur un T-shirt noir, Ramzi Arefa est invité à se lever : "je suis né à Nice , le 28 novembre 1994".
Place au deuxième accusé, Makzim Celaj. Il comparaît libre et s'avance donc à la barre pour décliner son identité, en albanais, par le truchement d'une interprète.
"J'ai fait des études d'électriciens en Albanie".
Il précise également : "je vais répondre à toutes les questions"
L'appel des accusés se poursuit. A son tour, Chokri Chafroud, tunisien de 43 ans qui comparaît détenu pour association de malfaiteur terroriste, indique qu'il répondre à toutes les questions.
A chacun des accusés, le président rappelle leur droit, s'il le souhaitent de faire usage de leur droit au silence, de faire des déclarations ou de répondre aux questions, ainsi que le veut le code de procédure pénal.
"C'est quoi le mieux?" interroge l'un des accusés.
"Les débats sont ouverts", indique le président. Qui rappelle également que, à l'image du procès des attentats du #13Novembre2015 , ce procès sera filmé pour l'histoire.
L'un des accusés, Chokri Chafroud a formé un recours contre cette disposition, mais il a été débouté.
Place maintenant à l'appel des parties civiles, "celles déjà constituées à l'instruction et celles qui souhaitent se constituées à l'audience". 200 parties civiles sans avocats sont également invitées à se présenter à la barre.
"Ca va être assez long", prévient le président.
La parole est donnée au ministère public pour ses réquisitions sur la question de la recevabilité des parties civiles : "nous somme ici pour juger un attentat qui a occasionné la mort de 86 et fait plusieurs centaines de personnes."
Avocate générale : "on pourrait penser que la question de la recevabilité des parties civiles ne devrait même pas se poser et qu'il y a là quelque chose d'indécent. Cela nous le savons, mais c'est nécessaire d'un point de vue strict du droit".
L'avocate générale précise que, selon le parquet antiterroriste, toutes les parties civiles qui remplissent les critères en droit devront être jugées recevables dans leur constitution de partie civile."
Avocate générale : "la difficulté réside dans le fait que s'il existe un nombre incontestable de victimes d'assassinat et tentatives d'assassinat terroriste, votre cour n'est pas saisie de ces faits". De fait, le terroriste est mort et aucun de accusés ne l'est pour complicité.
Mais selon le parquet, trois accusés comparaissent pour association de malfaiteur terroriste "qui a mené à une infraction qui a été réalisée", en l'occurrence l'attentat. Même s'ils ne sont pas jugés pour complicité, les parties civiles pourront donc être recevables.
A l'audience, le parquet national antiterroriste poursuit son raisonnement sur la recevabilité des parties civiles. Le débat est technique mais l'enjeu considérable pour des milliers de personnes. Sont recevables "les personnes qui se trouvaient sur la trajectoire du camion".
Le parquet antiterroriste requiert également en faveur de la recevabilité des constitutions de parties civiles pour : les personnes intervenues pour faire cesser l'attentat. Mais s'y oppose pour les personnes arrivées après l'attentat, "dont les primo-intervenants".
L'avocate générale précise au sujet des primo-intervenants pour lesquelles elle requiert le rejet des constitutions de partie civile : "leur mission est importante, l'horreur dont ils sont témoins en tant que professionnels peut avoir un impact sur leur vie personnelle".
Le parquet requiert encore le rejet des constitutions de parties civiles pour toutes les personnes qui se trouvaient sur la Promenade des Anglais ce soir là, mais pas sur la trajectoire du camion, y compris celles qui se sont retrouvées dans des mouvements de foule.
Doivent enfin être jugées recevables dans leur constitution de partie civile, selon les critères du parquet antiterroriste : les proches des victimes décédées ou blessées, dans une appréciation au cas par cas.
Après ce propos liminaire, le président débute l'appel des parties civiles, par ordre alphabétique.
Plus d'un millier de noms doivent ainsi être cités.
L'appel des parties civiles se poursuit.
Le président précise que 240 d'entre elles ont d'ores et déjà demandé à témoigner devant la cour. Des dizaines d'autres demandes s'y ajoutent aujourd'hui.
Après une suspension, l'audience reprend avec la suite de l'appel des parties civiles. Celles qui ont fait appel à un avocat tout d'abord. Puis viendront les parties civiles non représentées.

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Sep 6
Bonjour à tous,

Au procès de l'attentat du #14Juillet à Nice, l'audience reprend avec un peu de retard, certains accusés qui comparaissent libres étant arrivés en retard.
Le président annonce le programme du jour : l'appel des dernières parties civiles et témoins tout d'abord.
Le président a ensuite prévu de faire un propos liminaire. Puis, cet après-midi, il fera un résumé des faits "relativement long", précise-t-il.
L'appel des témoins débute. Ceux cités par le parquet antiterroriste tout d'abord. Viendront ensuite les témoins cités par les avocats de parties civiles, parmi lesquels François Hollande, Bernard Cazeneuve ou encore François Molins. Puis les témoins cités par la défense.
Read 26 tweets
Aug 29
Alors que se profile le procès de l'attentat de Nice (rendez-vous ici même lundi 5 septembre pour l'ouverture de l'audience), permettez-moi un dernier thread sur le procès des attentats du #13Novembre 2015, alias #V13.
L'ouverture d'un procès c'est souvent une plongée dans l'inconnu. Difficile à l'avance de savoir ce que va donner une audience. Car même si les faits sont connus, les assises c'est avant tout une matière humaine et donc imprévisible. #V13 n'a pas fait exception à cette règle.
Sauf sur un point : avant même qu'il ne démarre, on savait que ce serait dur. Ca l'a été. Et plus encore. Alors, à trois, nous avons décidé d'inventer un lieu où déposer nos émotions, décharger nos peines et nos colères, partager nos réflexions. Pour tenir le coup sur la durée.
Read 7 tweets
Jun 29
Bonjour à tous, cette fois nous y sommes. 149e et dernier jour d’audience au procès des attentats du #13Novembre 2015. Le verdict doit être rendu dans les prochaines heures.
Pour l’instant, parties civiles et professionnels affluent place Dauphine dans l’attente de pouvoir entrer dans le palais de justice. Image
La cour, qui s'est retirée pour délibérer lundi midi, doit rendre sa décision pour les vingt accusés, dont 14 présents à l'audience.
Rappelons que 5 peines de perpétuité ont été requises par le parquet national antiterroriste.
Read 50 tweets
Jun 27
Bonjour à tous,

Cette fois, le procès des attentats du #13Novembre 2015 touche à sa fin. 148e jour d'audience et derniers mots des accusés, dès ce matin, avant que la cour ne parte délibérer. Le verdict, lui, est prévu mercredi soir.
Pour retrouver la plaidoirie des avocats de Salah Abdeslam contre la perpétuité incompressible requise par le parquet national antiterroriste, c'est par ici > radiofrance.fr/franceinter/pr…
Aujourd'hui, c'est @sophparm qui assurera le LT des derniers mots des accusés.
Je vous raconterai cette audience à l'antenne de @franceinter
Read 5 tweets
Jun 24
Bonjour à tous,

147e et presque dernier jour d'audience, aujourd'hui, au procès des attentats du #13Novembre 2015.
Avec les dernières plaidoiries de la défense, celles de Mes Olivia Ronen et Martin Vettes pour la défense de Salah Abdeslam.
LT de ces dernières plaidoiries à suivre ici, dès que l'audience reprend.

En attendant, vous pourrez retrouver les portraits des avocats de Salah Abdeslam.

Me Martin Vettes, par @sophparm ici > radiofrance.fr/franceinter/au…

Et Me Olivia Ronen ici > radiofrance.fr/franceinter/el…
L'audience reprend. C'est Me Martin Vettes qui s'avance le premier à la barre pour la défense de Salah Abdeslam : "quelques jours avant l'ouverture du procès, j'ai pris connaissance, comme tout le monde, des informations pratiques pour me rendre dans cette salle d'audience".
Read 108 tweets
Jun 22
Bonjour à tous,

L'audience reprend pour le 145e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.
Aujourd'hui, place aux plaidoiries des avocats de l'accusé Sofien Ayari.
C'est Me Ilyacine Maallaoui qui est le premier à plaider aujourd'hui.

LT ici.
Me Maallaoui : "je vais tenter d'être votre voix, monsieur Sofien Ayari, comme je le pourrais. Vous me l'avez confiée il y a déjà des années et je vais tâcher d'en faire bon usage."
Me Maallaoui : "j'ai appris la consistance matérielle de la sérendipité. J'ai appris que vous puissiez me haïr et je l'ai accepté. Et puis un soir nos regards se sont croisés. Je ne vous nommerai pas. Mais sachez que vous m'avez littéralement bouleversé."
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