De quoi #Izioum est-il le nom ? [J'y étais] C'est un site d'inhumation improvisé près d'un ancien cimetière, dans une forêt, qui abritait une position de tanks russes. Y ont été transportés ces centaines de corps de 6 mois d'occupation de siège russe depuis mars dernier (1)
Ces victimes n'ont pas été abattues en quelques heures, comme à Boutcha. Leur décès s'étale sur 6 mois, les noms ont été listés par les Russes. Les causes peuvent être multiples : bombardements sur civils, froid, faim, vieillesse, maladie. L'enquête des légistes le dira (2)
Selon les déclarations du procureur de Kharkiv, la majorité des victimes ont péri durant les bombardements massifs et les frappes aériennes sur #Izioum en mars. La ville est détruite à 80%, je l'ai constaté (3)
Mais les témoignages des locaux indiquent clairement mauvais traitements, arrestations, ciblage de personnalités pro-ukrainiennes ou liées à l'armée, détentions extra-judiciaires, salles de torture. Six lieux trouvés à Izioum (4)
Un long travail s'ouvre pour les médecins légistes du Parquet de Kharkiv, mais la probabilité de voir émerger des cas de tortures et exécutions parmi les 443 corps retrouvés est très élevée. Et là c'est le même mode opératoire qu'ailleurs dans la région (5)
Ne pas sous-estimer la portée émotionnelle des Ukrainiens. Pour eux, la découverte d'un bracelet bleu-jaune au poignet d'une victime symbolise l'intention génocidaire du Kremlin, comme si la Russie souhaitait éliminer le peuple ukrainien. Ce sera à la justice de le dire (6) 
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