📢 Petite victoire pour les droits reproductifs des personnes #trans !
C’est un peu technique mais on vous explique dans un #thread… ⤵️🧶
1/n
2/
Tout part du fait que la dernière loi de bioéthique a ouvert à toutes et tous la possibilité d’autoconserver ses gamètes 🧪
Cette nouvelle possibilité s’ajoute à ce qui existait déjà : l’autoconservation en cas de traitement médical potentiellement stérilisant...
3/ Ces deux cas sont théoriquement ouverts aux personnes #trans :
➡️l’autoconservation thérapeutique comprend notamment les cas de stérilisation dans le cadre d’un parcours de transition
➡️l’autoconservation pour raisons personnelles n’exclut théoriquement personne !
Oui mais…
4/
Mais lorsque paraissent les décrets d’application… surprise !
Le texte dit que l’autoconservation consiste à prélever des spermatozoïdes sur des HOMMES et des ovocytes sur des FEMMES.
Et alors ? 🤔
Alors ça change tout ❗️
5/
Parce que lorsqu’un texte juridique parle d’« homme » et de « femme » il renvoie à la mention de l’état civil.
OR, une femme trans qui a fait modifier la mention de son sexe à l’état civil peut parfaitement produire des spermatozoïdes et un homme trans des ovocytes 🤷
6/
Ces situations peuvent également, dans certains cas, concerner des personnes #intersexes...
7/
DONC, textuellement, si une personne avait DEJA fait modifier son état civil, elle ne pouvait plus autoconserver ses gamètes...
... que ce soit pour des raisons personnelles ou pour préserver sa fertilité dans le cadre de traitements médicaux (de transition ou autres…) !
8/ Le GIAPS a donc attaqué ce décret en disant :
➡️ qu’il réduisait les droits que les personnes trans avaient auparavant (autoconserver leurs gamètes pour des raisons thérapeutiques)
➡️ qu'il les excluaient des nouveaux droits (autoconserver pour des raisons personnelles)
😡
9/
Pour plus de détail notre recours est accessible en ligne ⤵️
Résultat ? Avant même la décision du Conseil d’État le Gouvernement a reculé !
Par un nouveau décret, il corrige sa copie et précise que les spermatozoïdes et ovocytes peuvent être prélevés sur toute « personne », sans distinction et donc aussi sans discrimination ! 🥳
11/ Les femmes trans pourront ainsi conserver puis utiliser leurs spermatozoïdes dans le cadre d’une AMP avec une femme cis.
(bon, il risque d’y avoir des questions sur la filiation et c’est moins évident pour les hommes trans en couple avec une femme cis mais on en reparlera…)
12/ Pourquoi pas les hommes trans en couple avec un homme ou célibataire nous direz-vous ?
Ca c'était l'objet de notre question prioritaire de constitutionnalité cet été, un beau combat pour l'instant perdu...
La QPC porte sur l'article L. 2141-2 du code de la santé publique. Ce texte ouvre l'AMP aux "couples de femmes et aux femmes non-mariées".
"Femme" s'entend ici au sens de l'état civil.
Et alors ?
2/... Et bien qu'en est-il des hommes à l'état civil qui ont un utérus ?
Ils ne peuvent pas accéder à l'AMP alors qu'ils peuvent avoir un projet parental et mener une grossesse !
Nous soutenons qu'il s'agit d'une rupture d'égalité injustifiée.