La #condamnation de la #Belgique par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, en raison du comportement du président de la Commission Fédérale de Contrôle et d'Evaluation de l'#Euthanasie doit ouvrir les yeux sur ses multiples dysfonctionnements. (1/10)
Comment se fait-il que la Commission ne soit composée que de praticiens et de militants de l'euthanasie ? A défaut d'opposants à la pratique (je ne dis pas : à la loi), puisque cela semble inconcevable, pourquoi n'y-a-t-il pas des membres neutres ? (2/10)
Pourquoi n'y a-t-il pas, par exemple, sur un sujet de vie et de mort, des magistrats détachés, par exemple, auquel les médecins serviraient de conseil (3/10) ?
Pourquoi les médecins y disposent-ils de voix prépondérantes alors que le risque qu'ils soient, au moins instinctivement, portés à couvrir leurs pratiques et celles de ceux qui partagent leurs convictions, est évident (4/10) ?
Comment peut-on imaginer que le contrôle d'un acte qui consiste à provoquer la mort soit pratiqué sur une base exclusivement déclarative ? A chaque médecin de voir, par ses propres réponses, s'il veut déclarer un homicide... (5/10)
Sur quelle base, dans un Etat de droit, cette Commission peut-elle concevoir son propre rôle (c'est texto dans ses rapports) comme "un tampon entre les médecins et le pouvoir judiciaire" ? Selon quelle logique peut-on faire tampon/écran à la Justice ? (6/10)
Sur quelle base la Commission a-t-elle décidée de distinguer des critères essentiels et des critères non-essentiels dans la loi ? "Là où la loi ne distingue pas, il n'y a pas lieu de distinguer". Et nous parlons, pour rappel, de vie et de mort (7/10)
Comment se fait-il que la Commission ait pu adopter une approche subjective de l'incurabilité : si le patient refuse les traitements susceptibles de le guérir, alors il est considéré comme incurable et éligible à l'euthanasie ? (8/10)
Comment se fait-il que la Commission ait pu, en 2018, refuser de transmettre au Procureur du Roi, une affaire dans laquelle une euthanasie a été réalisée sans le consentement du patient, caractérisant ainsi un homicide ? En vertu de son rôle de tampon ? (9/10)
Comment peut-on se satisfaire qu'1 seul cas en 20 ans ait été transmis au Procureur de Roi ? Ce n'est même pas dénigrer un système de droit quelconque que de dire qu'il est impossible qu'une seule infraction intervienne en 20 ans. Chaque juriste le sait (10/10)
Il est pour le moins étonnant que ces questions ne soient pas traitées, depuis le temps.
Elles sont essentielles pour nous, tant les propositions faites à ce jour pour la France se calent sur ce système, dit "modèle belge".
#Euthanasie La Belgique est condamnée par le Cour Européenne des Droits de l'Homme pour violation de l'article 2 de la Convention sur le droit à la vie, en raison de l'absence d'impartialité de la Commission de contrôle fédérale de l'euthanasie.
Vous apprendrez que le médecin qui a siégé à la Commission chargée d'évaluer la légalité de l'euthanasie qu'il avait lui-même réalisée (excusez du peu) est Wim Distelmans. Ca ne lui a pas nui, notez : aujourd'hui, il préside (!) ladite Commission.
Wim Distelmans est l'auteur de quelques répliques cultes.
Ainsi de celle-ci, en 2014, à Complément d'Enquête : « on ne contrôle que ce qui est déclaré, les cas douteux, forcément, ils ne sont pas déclarés, donc on ne les contrôle pas » (il suffisait d'y penser)
L'évaluation de Jean-René Lorenzi a de quoi surprendre. J'ai bien conscience que les économies réalisées via l'euthanasie ne sont pas grand-chose par rapport au coût global de la dépendance mais je pense qu'il se trompe sur deux points.
(1) Il affirme que le texte à venir sera restrictif. Je crois que personne ne sait aujourd'hui ce qu'il sera. L'affirmer ne relève pas de l'économie mais des arts divinatoires.
Il y a une lourde insistance des mutuelles en faveur de l'euthanasie. Deuxième tribune de mutualiste en 3 jours. On sait d'où vient cette insistance. Mais imaginez-vous où elle nous mène ?
"Comment pouvez-vous penser qu'il y ait une motivation économique ?"
Eh bien, quand au Canada, un rapport officiel vient évaluer les économies réalisées par l'élargissement de l'accès à l'euthanasie (149M CAN$), ça ne me semble pas déconnant d'être prudent ici aussi.
Le lien pour l'estimation des coûts... et économies.
.@MSavignac_MGEN Vous demandez dans cette tribune : "Mais peut-on se satisfaire aujourd’hui que l’ultime soin soit la sédation profonde et continue ? Qui peut affirmer qu’on ne souffre pas ds cet état, sans alimentation ni hydratation ?"
Qui ? Les soignants. Ceux que j'ai consultés, ceux que vous devriez consulter, y compris au sein de vos établissements de santé car certains, ici même, vous lisent avec effarement. Quelques mots, donc, que j'emprunte à des soignants de soins pall. que je viens de réinterroger
La conscientisation de sa propre souffrance dépend des connexions corticales et sous-corticales, et de multiples connexions centrales qui ne sont + complètement fonctionnelles lors d'1 sédation profonde. En outre, par précaution encore, les soignants n'arrêtent ps les antalgiques
Au-delà du fond de l'avis du CCNE, ce qui me marque, c'est son indigence. Il se paie de mots en croyant pouvoir poser des "conditions strictes, avec lesquelles il apparait inacceptable de transiger".
Le 1er volet de ces conditions relève d'un "renforcement des mesures de santé publique en faveur des soins palliatifs". Cela fait des années que c'est réclamé, sans succès, et cela n'arrivera ps. Ils auront le suicide assisté, ils n'auront ps le développement des soins palliatifs
Parmi les conditions, la nécessité pour un médecin de s'assurer de la liberté de la demande de la personne. Sans blagues.