Thread by @CerveauxNon

🔴 ROUBAIX : DES OUVRIERS DE CAMAÏEU DEMANDENT JUSTICE ET FORCENT LA CLÔTURE DU SIÈGE SOCIAL 🔴

Une trentaine de salariés s’est introduite hier de force au siège social de Camaïeu après la fermeture de ses magasins. #camaieu

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La CGT évoque un projet pouvant sauver près de la moitié des emplois (1200) en recherchant encore quelques investisseurs. Samedi dernier, les 514 magasins Camaïeu à travers la France ont définitivement mis la clé sous la porte, laissant derrière eux 2600 salarié.e.s au chômage.

Placé en liquidation judiciaire après 38 ans de service, le groupe a rencontré de fortes difficultés comme c’est le cas pour beaucoup d’enseignes considérées comme de « moyenne gamme ».

Récemment les magasins Celio, ou Jules à titre d’exemple ont dû procéder à des licenciements et fermé des dizaines de boutiques.

Les classes moyennes et pauvres consomment moins, l’entre-deux se réduit parmi les consommateurs alternant fripes, sportswear et haut de gamme parfois mêlant les trois.

Le Covid et l’achat en ligne n’ont sûrement pas arrangé les choses et la marque a peut-être manqué de renouveau et commis des erreurs économiquement.

Nous pourrions débattre des raisons qui poussent à la fermeture, mais ce qui nous importe reste les conséquences pour les salariés.

Les licenciements vont probablement s’accentuer partout au profit d’un modèle qui devait remplacer progressivement l’intérim par l'auto-entreprenariat.
Le travail n’est pas la santé mais permet de vivre, certaines exemples post-licenciements devraient nous servir d’exemple.

Par exemple, de récentes expériences tel que 1332, une Société coopérative ouvrière et participative (SCOP) créée à la suite de 1332 jours de conflits sociaux qui ont suivi la fermeture de thé Éléphant.

Tous les salariés touchent les mêmes salaires par catégories professionnelles et prennent des décisions ensemble et la coopérative fonctionne très bien. Ce cas paraît utopique, peut-être aussi que le syndicalisme c’est aussi de proposer d’autres modèles ?

Quitte à devoir charbonner autant s’accaparer les moyens de production.
En attendant, on pense aux salarié.e.s de Camaïeu et à tous les licencié.e.s qui subissent la crise et l’inflation.

Des poursuites seraient envisagées contre les dirigeants de l’entreprise et nous espérons que les travailleurs obtiendront gain de cause.