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Oct 18 64 tweets 11 min read
Bonjour à tous,

De retour au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice notamment pour les auditions ce matin des policiers primo-intervenants.
Magali Cotton, policière qui a tué le terroriste au volant de son camion est la première à s'avancer à la barre.
La policière de 39 ans est très éprouvée, elle prend quelques minutes puis débute son témoignage.
Le #14Juillet j'étais de service. "On était deux équipages sur la Promenade des Anglais. Clément, Gaétan et moi étions à pied, en grande partie dans la foule."
Magali Cotton : "à la fin du feu d'artifice. Il y a un mouvement de foule, on voit des gens paniquer, courir. Donc avec mes collègues, on remonte le mouvement de foule. Et là, on voit un gros camion blanc qui arrive sur nous. On ne comprend pas très bien."
Magali : "le camion a la calandre arrachée. Un scooter le percute puis tombe au sol.
On arrive sur la cabine et le chauffeur pointe une arme sur nous et tire trois fois. On n'a rien pour se protéger. Et le camion repart à tout allure."
Magali : "on part en courant derrière le camion. Et tous les gens se font écraser, on les voit à l'arrière du camion. On voit les gens projetés, par terre. Moi je me dis : "putain, il faut que ça s'arrête". Je cours, mais les gens continuent de sortir des roues."
Magali : "puis le camion s'arrête. Je décide de remonter le camion par la droite. Je passe mon arme à l'intérieur de l'habitacle par la fenêtre. Je tire à plusieurs reprises. Je vois sa tête avec du sang.
Mais il y a encore beaucoup de tirs de collègues qui arrivent."
Magali : "un collègue crie "c'est fini, arrêtez de tirer". Je retourne derrière le camion pour voir si je pouvais faire quelque chose. J'ai fait corps par corps. Jusqu'à un monsieur qui gémissait, la tête dans le sang. Je me suis mise à genoux, je lui parlais. Et puis plus rien"
Magali, en larmes : "j'avais l'impression que c'était la fin du monde autour de moi. Il n'y avait rien à faire.
Après, on a fait de la sécurisation. Mais au bout d'un moment, ça n'allait pas. Je suis rentrée me doucher au commissariat. Et là, j'ai vu l'étendue de l'attentat."
Assesseure : "d'après le dossier, il y avait cinq équipages de police sur la Promenade des Anglais."

Magali : "oui, mais c'est vrai qu'au milieu de 25 000 personnes, ça peut paraître très peu."
Magali revient sur la première fois où elle approche du camion : "je voulais ouvrir la cabine, on était à trois mètres, je pense. Je vois le canon précisément. Et la tête du conducteur qui est froid, qui conduit et prend son arme sur le côté et nous tire dessus. Trois fois."
Magali : "au moment où il tire, c'est un état de sidération, on est pétrifiés. On se dit : "c'est bon, c'est fini".
Puis le camion repart, avant de caler 150 mètres plus loin.
Magali : "il y a un homme qui s'accroche à la cabine côté passager. Il me dit : "bute-le, passe-moi ton arme."
Je lui demande de descendre. Et je tire dans la cabine".

"Vous avez tiré huit fois", précise l'assesseure.
Assesseure : "le dispositif vous paraissait suffisant?"

Magali : "le dispositif était habituel pour le #14Juillet . Il était tout le temps comme ça. C'est une période de congés et il n'y a pas de rappel pour ça. Mais quand on voit le résultat, bien sûr que c'était trop léger."
Magali : "voir les gens se faire écraser, se sentir impuissant, c'est très très dur. J'avais déjà été confrontée à des règlements de compte. La chose la plus dur ça avait été un double infanticide. Mais là c'était incomparable avec ce que j'avais vécu dans ma carrière."
Assesseure : "après, ça s'est passé comment?"
Magali : "j'ai été arrêtée six mois."
- et maintenant, vous êtes à Lyon ?
- oui
- dans un service moins exposé ?
- non, je suis en BAC
- et vous tenez ?
- ça va, je fais des cases. Je parle très peu des attentats.
Magali : "mais c'est compliqué de se remettre de ça. On le garde forcément dans un coin de sa tête.
C'était hyper festif avant qu'il se passe tout ça, ce soir là."
Président : "vous étiez aussi intervenue sur la sécurisation de l'Euro?"

Magali : "j'étais en vacances, mais je suis passée plusieurs fois sur la Promenade à ce moment-là. C'était sous tension. Quand l'Euro s'est terminé, tout le monde s'est réjoui qu'il ne se soit rien passé".
Président : "vous étiez formée à des possibles attentats avec un camion?"

Magali : "non, je n'avais fait que des exercices en milieu clos, pour de attaques du type Bataclan."
Magali, de nouveau très éprouvée, revient sur l'après : "j'ai été arrêtée six mois. Puis, j'ai voulu reprendre le travail, je me suis dit que ça m'aiderait à sortir de mon état. Mais je n'arrivais pas à rester à Nice. Je n'arrivais pas.
J'ai coupé avec tout le monde."
Me Chalus : "au départ, trois équipages donc neuf personnes devaient être là où vous étiez ?"

Magali : "l'équipage municipal n'est jamais venu. Et l'autre équipage de police nationale est parti faire une procédure pour un vélo bleu volé.
Un truc un peu anodin."
Me Chalus (PC) : "et vous n'avez pas été prévenus par radio?"

Magali : "ma radio ne fonctionnait pas, j'ai du la couper. Et mon collège n'a pas reçu le message non plus. Mais les problèmes de radio, c'était récurrent.
Et je pense que le choses auraient pu être différentes."
Me Chalus : "si je lis le rapport d'autopsie du terroriste, il est mort suite à un tir sur la carotide droite. Vous êtes la seule a a voir pu tirer par la droite?"
Magali : "oui"
- donc peut conclure que c'est votre tir qui l'a tué?
- on peut
Me Chalus (PC) : "comment allez-vous aujourd'hui?"

Long silence.

Magali, en larmes : "par rapport aux attentats, mal".
Magali : "avant, j'étais triathlète chevronnée, je m'entraînais 20-25 heures par semaine. Je représentais la police sur les compétitions."

Me Chalus : "et aujourd'hui?"

- depuis les attentats, je ne fais plus de sport.
Place au témoignage de Clément, 28 ans aujourd'hui, collègue de Magali ce soir-là.
"A l'époque, j'étais adjoint de sécurité, contractuel de la police nationale, avec trois mois de formation, six mois d'expérience. J'avais 22 ans à l'époque."
Clément : "quand je fais face au camion, la seule idée que j'ai en tête c'est que c'est un individu alcoolisé qui ne se rend pas compte de ce qu'il fait.
On le tient en joue. Et puis, il y a des détonations et des étincelles à mes pieds. Je suis resté figé."
Clément : "le camion a repris sa course. Et on voit ces corps qui sortent du camion. C'est à ce moment-là que j'ai vraiment réalisé que c'était un attentat.
La vidéo qui a été diffusée, c'est rien du tout par rapport à ce qu'on pouvait voir de nos propres yeux."
Clément : "en quelques secondes, en courant derrière le camion, j'ai eu le temps de penser que j'allais y passer. J'ai imaginer ma mère pleurer, je me suis dit : "qu'est-ce que je suis bête de faire ce métier".
Et pourtant, aujourd'hui je le fais encore. C'est ma vocation".
Clément : "après, c'est là que commence le vrai calvaire. A l'arrière du camion, il y avait énormément de victimes. Un homme âgé implorait qu'on l'aide à sauver sa femme. J'ai compris tout de suite qu'on ne pouvait pas l'aider. Comme les 3/4 des victimes qu'on a vues."
Clément : "vu l'état de toutes ces victimes, on a vite compris qu'on ne pouvait rien faire, même avec nos formations de premiers secours.
Alors je me suis jeté sur l'hôtel juste en face, j'ai arraché les nappes pour couvrir les corps pour lesquels ont ne pouvait rien faire."
Clément : "je croise ma commissaire qui avait mon âge, je crois que c'était la plus jeune commissaire de France. Elle était paniquée. Elle me demande d'essayer de trouver des véhicules pour faire ambulances."
Clément : "je tombe sur une jeune fille qui si elle m'entend, je rêve de pouvoir discuter avec. Je la porte, la met dans le coffre de la voiture et on part à l'hôpital."
Clément : "je suis retourné sur la Promenade des Anglais, jusqu'à ce que je tombe sur ce qui m'aura le plus marqué ce soir-là : un petit garçon allongé au sol avec à ses pieds un monsieur qui me dit qu'on ne peut plus rien faire. Je vous passe les détails sur le petit garçon".
Clément revient à son tour sur la problématique des radios défectueuses : "la brigade canine a passé un message détaillé, mais moi je n'ai reçu qu'une partie du message hachuré qui dit qu'un camion a franchi un barrage. Mais je n'ai aucune précision."
Clément : "et la manière dont on fait face à un camion dont on sait que c'est un possible attentat ou juste un camion dont on peut croire que le conducteur est alcoolisé est totalement différente. Au départ, moi, je n'ai aucune idée que je vais devoir faire feu."
Clément : "d'où mon amertume d'autant qu'aujourd'hui, je ne sais pas si je devrais dire ça, mais je suis à Paris, dans un service judiciaire, et on a toujours ces mêmes radios [défectueuses, ndlr]"
Assesseure : "le fait que le terroriste ait été tué par la police nationale est un réconfort pour vous?"

Clément : "moi j'aurais aimé qu'il réponde de tout ça devant la justice, avoir des explications sur sa volonté. Je ne trouve pas satisfaisant qu'un individu meure après ça".
Clément : "ce soir-là, j'ai perdu mon innocence. J'ai vu ce qu'était la mort, je l'ai touchée. Et depuis ce soir-là, je me sens vulnérable.
C'est déposer mes enfants à la crèche et à l'école et me dire qu'il pourrait y avoir un attentat. Je n'y avais jamais pensé avant."
Clément : "c'est sortir d'ici il y a une semaine et être obligé d'appeler la crèche pour savoir si ma fille allait bien. C'est parfois ne pas arriver à imaginer mes enfants plus grands. M'imaginer moi dans dix ans, c'est très compliqué."
A la barre, Daniel, urgentiste s'est avancé. Il décrit d'abord le dispositif mis en place ce soir-là. Puis en vient aux victimes : "beaucoup de victimes". Silence. "Je suis désolé, j'y arrive pas".
Il reprend péniblement. "Je prends en charge une vieille dame, mais elle décède".
Daniel : "j'avais 25 ans de carrière, j'ai commencé par le Samu, je suis passé par la réa. J'ai vu des choses difficiles. Mais je n'avais jamais vu autant de victimes et un impact psychologique aussi délétère.
Et puis sur cet événement j'ai perdu un ami très très proche."
A la barre, Jean-Michel qui était policier municipal à Nice a lu le témoignage écrit de sa fille, elle aussi au sein de la police municipale, mais qui enceinte, n'a pas pu venir à l'audience.
Puis, il raconte ce qu'il a découvert, lui : "d'abord, j'ai vu le corps d'un enfant".
Jean-Michel : "à côté, vu la taille, il y avait un adulte. Et puis, il y avait une grand-mère, dans son fauteuil roulant, déchiquetée. Elle tenait encore une fleur à la main.
J'ai prié pour eux. Je ne savais pas quoi faire."
Jean-Michel : "j'allais d'un corps à l'autre. Et puis, d'un coup j'ai glissé, je ne comprenais pas sur quoi j'avais glissé. Et puis j'ai compris : j'étais en train de piétiner le cerveau de la grand-mère. J'ai eu une grande envie de vomir".
L'audience a repris pour l'après-midi avec Christophe, autre policier municipal qui a donné l'alerte dès après avoir vu le camion monter sur la Promenade des Anglais.
Le temps que Christophe remonte la Promenade des Anglais, quand il arrive au niveau du camion, celui-ci est immobilisé. Mais Christophe remarque que les portes arrières sont entreouvertes. Par crainte d'un assaillant qui pourrait en sortir, plusieurs policiers se positionnent.
Christophe: "sous l'essieu du camion, une dame d'un certain âge qui est toujours vivante. Elle clignait des yeux. Et avec son visage, elle nous appelait à l'aide. Mais il y avait toujours la menace des portes arrière du camion entreouvertes et d'où quelqu'un pouvait sortir."
Christophe : "avec un collègue, on a pris sur nous d'aller la chercher. Et on est parvenus à la sortir de là.
Pour les dépouilles, on a essayer de prendre tout ce qu'on avait sur nous : des vestes, des nappes sur les tables pour recouvrir les corps."
Christophe : "avec tous mes collègues, on a fait des choses qui vont bien au-delà des fonctions de policier municipal. Deux collègues ont fait des massages cardiaques sur des enfants et ont réussi à les faire repartir."
Christophe : "le lendemain, on a gardé les corps sur la Promenade des Anglais, donc on ne s'est pas arrêtés.
Le fait de continuer à travailler nous a laissé dans le feu de l'action, on n'avait pas de place pour réfléchir. Malheureusement, tous les agents ont eu un contrecoup."
Christophe : "je n'y ai pas échappé. Je suis marié et papa de quatre enfants. Et au bout d'un an, un an et demi, je suis devenu irascible, je me suis isolé. J'ai énormément de mal à me sentir bien. J'ai mis en péril mon couple, ma vie de famille parce que des choses surgissaient"
Christophe : "les agents ont pratiquement tous divorcés et ont eu des problèmes de ce genre."
Christophe : "pendant l'Euro, on sentait une pression policière énorme : des unités spécialisées, des blocs béton. Pour le #14Juillet , on avait un dispositif habituel, "léger". On n'avait pas les moyens de mobiliser 300 agents. Je confirme qu'on n'était pas dans la continuité."
Christophe : "après, on a eu des psy réquisitionné en urgence. J'ai voulu montrer l'exemple pour mes agents, je suis passé en premier. Il y avait 4 psys, j'ai raconté ce qu'on avait vu. A la fin, il n'y avait plus qu'un seul psy, les autres étaient sortis au fur et à mesure."
Jibril-Ange s'avance à la barre. Il a eu 16 ans hier. Le #14Juillet 2016, il était donc en primaire.
"On était sur la plage. Juste après, on remonte sur la Promenade des Anglais. On voit alors ce qu'un enfant, mais même un être humain, ne devrait jamais voir."
Jibril-Ange : "j'ai une image qui est restée : celle d'une dame qui était en train de mourir. Cette image est revenue cette année, en sachant qu'il y allait avoir le procès."
Jibril-Ange : "en rentrant, j'étais vraiment sans voix. A neuf ans, qu'est-ce que vous voulez qu'on dise? J'ai fait beaucoup de cauchemars. Mais quand on est enfant, si vous voulez, on essaie d'oublier ..."
Jibril-Ange :"Mais quand on essaie d'oublier l'attentat, en fait on n'oublie pas. On essaie plutôt de le cacher en fait."
Jibril-Ange : "moi, j'ai répondu au terroriste en travaillant encore plus à l'école. Je suis aujourd'hui en Première générale. L'attentat quand j'avais 9 ans et la perte de mon papa à 12 ans, ça m'a rendu plus fort. Je veux me battre et réussir à l'école."
Marine s'est avancée à la barre. Ce soir-là, elle était en vacances à Nice, avec son conjoint et leur fille d'un an et demi. "La petite dormait dans la poussette. On a vu un énorme mouvement de foule. Tout le monde courait, des gens tombaient sur la poussette."
Marine : "on a réussi à se réfugier dans le casino. Ils ont décidé d'enfermer les femmes et les enfants dans une pièce."
Ilyess s'est avancé à la barre. Il travaillait comme serveur dans un restaurant de la Promenade des Anglais. "Vous avez cette particularité que vous connaissiez le conducteur du camion", indique d'emblée le président.
"Indirectement, oui", acquiesce Ilyess.
Ilyess : "d'un coup, j'ai entendu du bruit, c'était comme une vague humaine qui arrivait sur nous. Les gens se jetaient la tête la première en avant."
Ilyess : "par la suite, sur les photos dans la presse, j'ai reconnu le conducteur du camion. Il faisait de la salsa au Lido [où il travaillait, ndlr]. Une dame m'avait dit qu'elle s'était sentie mal à l'aise en dansant avec lui, il la regardait d'une manière malsaine."

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Oct 7
Bonjour à tous,

Sur ce fil aujourd'hui : nouvelle journée d'audition de victimes de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice.
Avant cela, le président s'enquiert de l'état de santé de l'accusé Ramzi Arefa qui a fait un test Covid ce matin ... test négatif et l'accusé se sent mieux
Olfa est la première à s'avancer à la barre. Elle avait 30 ans et était avec sa famille sur la Promenade des Anglais ce #14Juillet
"Mes parents avaient un appartement en centre ville à un étage élevé et on avait donc pour habitude de voir le feu d'artifice depuis l'appartement"
Olfa : "c'est ma soeur Hager qui a proposé qu'on emmène nos filles voir le feu d'artifice sur la Promenade des Anglais, la mienne de 2 ans et ma nièce de 4 ans. Ca m'a de suite emballée et du coup nos parents se sont joints à nous."
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Oct 5
Bonjour à tous,

De retour aujourd'hui au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice pour la suite des auditions de victimes.

(pour info, le procès du harcèlement en ligne du chanteur Eddy de Pretto ne se tient pas aujourd'hui, il reprendra demain)
Margaux est la première à s'avancer à la barre aujourd'hui. Ce 14 juillet, elle avait 22 ans et était déjà maman d'une petite Léana, âgée de 2 ans et demi et morte dans l'attentat avec son cousin de 8 ans.
"Mon amour, m'entends-tu quand je parle seule sur ta tombe?"
Margaux raconte l'appel du père de Léana, dont elle est séparée. "Il hurle, je ne comprends pas. J'appelle tata : "ma mère est morte, Yannis est mort et ils essaient de réanimer Léana." C'est tout ce qu'elle m'a dit."
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Oct 4
Au tribunal judiciaire de Paris, devant la 10e chambre, se poursuit le procès de 17 jeunes hommes pour le harcèlement en ligne du chanteur @eddydepretto à l'été 2021.
Aujourd'hui, débutent les interrogatoires des prévenus.
Noah, 22 ans, est le premier à s'avancer à la barre. Il et jugé pour avoir posté sur le compte Instagram d'Eddy de Pretto le commentaire : "tu ne paies rien pour attendre, t’inquiète. On va te faire regretter tes actes irrespectueux.”
Noah : "j'avais déjà entendu parlé de monsieur De Pretto, mais sans plus. J'ai vu sa story [publication, ndlr] partagée par quelqu'un que je suis, j'ai cliqué et j'ai posté mon message. Il y avait peu de pensée derrière, c'était posté subitement, c'était un acte irréfléchi".
Read 54 tweets
Oct 3
Bonjour à tous,

Aujourd'hui, c'est lundi. Il n'y a donc pas d'audience au procès de l'attentat du #14juillet à Nice.
En revanche, au tribunal judiciaire, devant la 10e chambre, s'apprête à débuter le procès de 17 personnes pour harcèlement en ligne du chanteur @eddydepretto
@eddydepretto Eddy De Pretto est arrivé à l'audience. Il se tient debout face aux sièges vides du tribunal. Car l'audience n'a pas encore débuté, tous les prévenus n'étant visiblement pas encore arrivés.
Petit LT à suivre quand elle démarrera.
L'audience débute avec l'appel des prévenus.
Le premier à s'avancer est Kévin, costume clair, cravate, cheveux tirés en arrière.
Read 41 tweets
Sep 30
Bonjour à tous,

De retour au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice.
Avec, aujourd'hui encore, une journée consacrée aux témoignages des victimes de ce soir-là.
Stéphane est le premier de la journée à s'avancer à la barre. Il est venu avec une clé USB contenant des photos de Rachel, son épouse, décédée ce soir-là. "
"Ce soir-là, nous étions avec les enfants, de 12 et 7 ans, on était de passage à Nice."
Stéphane : "Rachel avait trouvé, à la dernière minute, un peu par hasard, un voyage en Corse. Et on a décidé de prendre le ferry depuis Nice le 15 juillet. On a fait la route le 14, on est arrivés vers 19h. On ne connaissait pas du tout la ville."
Read 80 tweets
Sep 22
Au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice, la journée est à nouveau consacrée aux auditions de parties civiles. La première à s'avancer à la barre est Isabelle, sexagénaire et mère de quatre enfants.
Isabelle raconte avoir vu passer "un camion noir" : "six ans après, j'ai admis que le camion était blanc mais mon psychiatre m'a expliqué que mon cerveau a assimilé ce camion comme un corbillard, j'ai fait une hallucination".
Isabelle : "j'ai vu une déflagration énorme, c'était un réverbère qui avait été percuté.
Puis j'ai vu un homme d'une quarantaine d'années agoniser devant nous. Plusieurs personnes essayaient de le réanimer. Il mourra environ une heure et demi plus tard."
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