Au procès de l'attentat du #14Juillet à Nice, c'est aujourd'hui que sont prévues les auditions de Christian Estrosi, à l'époque adjoint à la sécurité de Nice et du maire de l'époque, Philippe Pradal.
Mais avant, ce matin, place au témoignage d'autres victimes.
"Dans quel pays perd-t-on toute sa famille en une soirée?", interroge en larmes, Cindy à la barre. "Six membres d'une même famille sont morts sous les yeux de mon beau-papa".
Puis, Cindy poursuit : "dès lors qu'on n'a pas installé des pots béton sur la Promenade des Anglais ce soir-là, on est coupable. Dès lors qu'on a validé ce plan de sécurité, on est coupable. Je n'accepte pas les excuses de la mairie de Nice."
Cindy qui a perdu son petit frère, sa maman, ses grands-parents et les parents de son beau-père qui l'a élevée explique : "sur le malheur, on met des couches. Alors je redoutais l'arrivée de ce procès, parce que je savais que ça reviendrait à enlever une couche".
Une jeune homme s'est avancé à la barre. Le #14Juillet, il se trouvait devant le stand de bonbons avec ses frères Enzo, 13 ans et Nathan,6 ans. "Mesdames et messieurs, le 14 juillet, j'avais 11 ans. Comme tous les petits garçons, je rêvais d'être footballeur ..."
Luca : "le camion a déroulé à toute allure, j'ai été percuté par le véhicule. J'ai tenté de me relever mais mon corps n'était que douleur, j'étais couvert de sang. J'étais perdu."
Luca : "je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. Je vis avec un trouble de la mémoire depuis six ans. On m'a allongé. Il y a eu des tirs et un mouvement de panique, des gens m'ont marché dessus alors que j'étais déjà très amoché."
Luca : "pendant cinq ans, j'ai vécu avec des douleurs et une longue rééducation. J'ai vu mon rêve d'intégrer le centre d'entraînement de Dijon réduit à néant.
Aujourd'hui, j'ai récupéré l'autonomie de mes jambes et je vais bien. J'envisage l'avenir avec plus d'éclairement."
"J'aimerais intégrer l'armée de terre pour servir la France", conclut Luca, qui a aujourd'hui 17 ans.
L'assesseure complète le récit de Luca en expliquant que son frère aîné, Enzo, 13 ans, a aperçu une fillette dans un fauteuil roulant, qu'il l'a soulevée et projetée juste avant l'arrivée du camion. Le fauteuil roulant a été retrouvé totalement écrabouillé.
Assesseure : "vous avez fait une croix sur le football?"
Luca : "j'ai essayé de jouer avec la douleur, mais c'était impossible. J'aurais peut-être pas percé dans le foot, mais moi, comme un petit garçon de 11 ans, je voulais percer".
Assesseure : "vous attendez quoi de ce procès?"
Luca : "bah, il est mort ..."
[le conducteur du camion, ndlr]
La maman de Luca, Enzo et Nathan, qui était avec eux sur la Promenade des Anglais ce soir là raconte à son tour : "pour un feu d'artifice et une glace, on a eu un vie brisée. Je pensais que six ans après, ça irait mieux".
"J'ai du prendre dix comprimés pour monter dans le TGV hier et cinq pour arriver jusqu'ici. Je vois la vie de mes enfants défiler.
je suis spectatrice, mais plus actrice."
"Je mange des médicaments comme je mange des bonbons. J'ai pris 30 kilos en six ans. Et j'attends.
J'en suis à mon sixième psychiatre, j'ai essayé l'EMDR, la boxe, l'hypnose ...."
"Mais je n'ai pas le droit d'être malheureuse pace que moi je suis rentrée avec mes enfants. Et je sais qu'il y a des mamans qui sont rentrées sans leurs petits bouchons. Donc j'essaie d'être forte pour ces femmes-là."
Place à la lecture d'une lettre de Nathan : "à l'époque de attentats j'avais 6 ans. Je me souviens du camion qui arrive à tout allure, du sang par terre et des gens qui pleuraient. Je ne trouvais pas maman. Les gens par terre avaient tous les yeux ouverts, ils ne bougeaient pas."
Lettre d'Enzo, cette fois, l'aîné de la fratrie. Il avait 13 ans ce soir-là.
"j'ai vu des corps voler, des gens se heurter les uns aux autres. J'ai eu le temps d'attraper une petite fille.
J'ai réuni tout le courage que je pouvais avoir et j'ai protégé mes frères."
Lettre d'Enzo : "je ne sais pas ce que ma mère a vu ce soir-là, elle a été pudique, mais sa vie a été brisée. D'une maman joyeuse, elle est devenue triste. Elle prenait tant de médicaments au point de s'uriner dessus. On a du l'aider à se laver, manger, s'habiller."
Lettre d'Enzo : "aujourd'hui, je vais bien. J'ai eu mon bac, mon permis. J'ai une petite copine. Je suis pompier volontaire et j'aime ce que j'apporte aux autres."
Laurence s'est avancée à la barre : "voilà plus de six ans que je retiens, que je camoufle, il est tant que je libère ma parole.
Le camion fonce. Plus il s'approche, plus les gens sont en état de panique. Certains courent, certains volent en éclat."
Laurence : "ce soir-là, j'ai éprouvé trois grandes peurs : la vue du camion, quand je me suis rendue compte qu'Elisa [sa fille, ndlr] n'était pas à côté de moi. et la 3e c'est quand on nous a dit de rentrer par la plage et au moindre bruit, sauter dans l'eau et faire les morts."
Elisa, 22 ans aujourd'hui, témoigne à son tour : "je vois ce procès comme une étape dans ma reconstruction. Pendant six ans, j'ai été dans le silence. Il m'était impossible d'évoquer cet épisode jusqu'à ce jour".
A la barre, Laura, qui était avec sa fille Lila, 5 ans. "Je vois une masse foncer. Je me cache dans un petit recoin avec Lila. Je lui bouche les oreilles. Je lui dis : "t'inquiète, ça va aller". Je ne croyais même pas ce que je lui disais."
Laura, en larmes : "j'entends une voix qui dit : "cassez-vous à l'eau, partez". Mais je pense : "si je pars avec Lila sur la plage, on va nous fusiller."
L'audience est suspendue pour ce matin. Elle reprendra à 14h30 avec l'audition de Christian Estrosi, à l'époque adjoint en charge de la sécurité pour la ville de Nice.
En vue de cette audition, très attendue des parties civiles, le président prévient : "ce procès n'est pas le procès des autorités, de monsieur Estrosi. On peut poser beaucoup de questions mais il faut prendre la précaution de le faire dans le cadre qui est le notre aujourd'hui"
L'audience reprend pour l'audition de Christian Estrosi, actuel maire de Nice.
Celui-ci s'avance à la barre, costume cravate et dossier sous le bras.
"Monsieur le ministre, bonjour", le salue le président. "Je vous laisse le soin de vous présenter."
Christian Estrosi : "né à Nice le 1er juillet 1955, domicilié à Nice et de profession, si on peut appeler ça une profession, maire de Nice et président de la métropole".
"Vous êtes cité comme témoin aujourd'hui, on n'est pas la pour rechercher une quelconque responsabilité de votre part dans les faits qui sont reprochés aux accusés", indique le président en préalable.
Christian Estrosi : "naturellement, j'étais sans doute un des plus attentifs à suivre avec un immense intérêt et tout autant d'émotion ces quelques semaines qui viennent de se dérouler. les français auront découvert tout au long de ces semaines tant de témoignages poignants."
Christian Estrosi : "les Français les ont découvert mais moi je ne les découvre pas parce que je les ai vécu dans cette nuit tragique et depuis six ans, je ne cesse de les vivre et e les partager."
Christian Estrosi : "permettez-moi, avant de rentrer dans la part de responsabilité publique qui peut être la mienne, de me confier en tant que simple citoyen, en tant que fils de Nice."
Christian Estrosi : "la Promenade des Anglais pour le petit garçon né dans une famille modeste d'immigrés italiens c'est comme pour tout niçois "ma" Promenade des Anglais. Je me revois, tenant la main de ma mère, du haut de mes 5 ans, regardant le général de Gaulle en 1960."
Christian Estrosi: "c'est mon avant et depuis le #14Juillet 2016, il y a mon après. Dans ma vie, j'ai rencontré la mort, le deuil, des scènes terrifiantes. Mais ce niveau d'horreur absolue, je ne l'avais jamais connue. Et depuis, nous nous sommes posés des milliers de questions."
Christian Estrosi : "j'ai tant appris des victimes. Tant appris. Dans cette relation quotidienne dans un premier temps et aujourd'hui régulière. J'ai compris qu'il fallait d'abord intégrer leur pensée, leur raisonnement."
Christian Estrosi : "lors de ma première élection en 2008, j'ai souhaité que nous nous dotions, là où il n'y avait que quelques effectifs, d'un gros corps de police municipale."
Christian Estrosi : "je veux rappeler qu'il y a un minimum de communes dans notre pays qui sont dotés d'abord d'une police municipale, puis d'une police municipale armée et d'un système de vidéoprotection. Il n'y a aucune obligation légale à le faire."
Christian Estrosi : "il n'y avait pas de possibilité d'interopérabilité entre les fréquences radio de la police municipale et celles de la police nationale. Il fallait donc transmettre un message au poste de commandement."
Christian Estrosi : "en mars 2008, nous avons créé un système de vidéoprotection à l'échelle de toute la commune. En 2008, nous comptions 280 caméras, aucune sur la Promenade de Anglais."
Christian Estrosi : "aujourd'hui, nous en comptons 1836 sur la commune dont 21 sur la Promenade des Anglais. Aujourd'hui, elles sont près de 4000, il y en a 46 sur la Promenade des Anglais."
Christian Estrosi : "lors des grands événements, le centre de supervision urbain accueille un centre opérationnel dirigé par le préfet pour coordonner les actions de chacun. Le #14Juillet 2016, il avait été activé".
Christian Estrosi : "1836 caméras fournissent chaque jour 44 064 heures de captation. Elles couvrent un territoire de 72 kilomètres carrés et une voirie de 1100 kilomètres linéaires."
Christian Estrosi : "après l'attentat, ce sont bien ces images qui après des milliers d'heures de supervision par les enquêteurs ont permis de retracer le parcours du terroriste".
Christian Estrosi : "les passages du terroriste sur la Promenade des Anglais avant l'attentat n'ont pu être interprétés comme des repérages qu'après l'attentat. Ils ne pouvaient être détectés par l'oeil humain. Il aurait fallu recourir à l'intelligence artificielle."
Christian Estrosi : "ce recours à l'intelligence artificielle nous est encore aujourd'hui interdit. Je le réclame depuis de nombreuses années, bien avant l'attentat."
Christian Estrosi : "au jour de l'attentat, la gestion des grands rassemblements relevait d'une circulaire datant du 20 avril 1988. Elle a depuis évolué".
Christian Estrosi : "la police municipale était au nombre de 42 effectif répartis pour procéder à la gestion de la circulation. 34 autres policiers municipaux, étaient mobilisés hors périmètre. C'est l'un d'entre eux qui donne l'alerte."
Christian Estrosi : "a posteriori, on peut toujours se demander pourquoi, on n'a pas imaginer ce qui était par ailleurs impensable. Mais de fait, aucune réunion préparation ne l'avait envisagé. Et aujourd'hui comme hier, rien n'empêcherait un camion fou d'attaquer la foule".
Christian Estrosi : "je souhaiterais maintenant vous apporter mon témoignage de mon propre vécu de cette nuit-là.
Cette nuit-là, sur la coulée verte, il y a un concert. On y jouait le Boléro de Ravel."
Christian Etrosi : "pendant 20 minutes je partage au milieu de la foule, ce temps magnifique, enthousiaste, avec ces lueurs dans la baie des Anges, ces lueurs si douces."
Christian Estrosi : "à 22h35, nous sommes emportés par une foule avec des cris et des hurlements. Nous abritant dans un recoin de la terrasse d'un restaurant, mon téléphone sonne ..."
Christian Estrosi : "en même temps que je découvre l'horreur de tout cela, ma conseillère me dit que le terroriste vient d'être abattu, qu'il vaut mieux ne pas bouger.
Je n'ai pas honte de dire que j'utilise les premières secondes pour appeler mes filles. Je suis rassuré."
Christian Estrosi : "appeler aussi celle qui allait devenir quelques semaines plus tard mon épouse, de lui dire que sur les écrans, allaient être dites des choses épouvantables sur Nice, de ne pas s'inquiéter, que j'allais bien."
Christian Estrosi: "au bout d'un moment, on me dit : "on peut évaluer à près de 80 le nombre de décès. Nous nous rendons dans les hôpitaux, nous faisons appel à tout ce qu'il est possible de prêtres, de rabbins, d'imams parce que certains ont besoin de la prière dans ces moments"
Christian Estrosi : "je me rends sur le Promenade des Anglais, je découvre ce tapis de cadavre, les gens sidérés. Face à tous ces enfants, toutes ces mamans, ces papas que j'ai pris toute la nuit dans mes bras, je n'avais pas le droit d'afficher la moindre faiblesse."
Christian Estrosi : "puis, le président de la République François Hollande m'appelle et me dit, avec la familiarité qu'il peut y avoir entre deux personnages publics qui se connaissent bien : "Christian, je te confirme qu'il s'agit d'un attentat terroriste."
Christian Estrosi : "il y a des moments où même pour le responsable public, vous avez l'impression que vous pouvez flancher alors que vous n'en avez pas le droit. J'ai eu la chance d'être soutenue par celle qui ne m'a pas quittée, ma future épouse."
Christian Estrosi : "et puis , j'ai été soutenu par un appel téléphonique qui a été rendu publique alors pourquoi m'en cacher : c'était le pape François. Qui m'a dit : que puis-je faire pour vous?"
Christian Estrosi : "je lui ai dit : "Saint Père, pourriez-vous recevoir ces familles qui seraient heureuses de recevoir un mot d'espérance de votre part. Je sentais cette chaleur si forte dans cette voix au téléphone. Et le 21 septembre suivant, nous nous y rendions."
Christian Estrosi : "il y a eu beaucoup de mots de haine, c'est terrifiant. Il y eu aussi beaucoup de déclarations d'amour : comme ce designer qui nous a fait ce "I love Nice" devant lequel les chefs d'Etat de toute la planète se sont fait prendre en photo."
Christian Estrosi : "l'attentat a été perpétré par un ignoble barbare c'est lui a semé la haine et le chaos et il a été aidé par des complices que la cour a a juger".
Président : "ce sera à la cour de déterminer si Mohamed Lahouaiej Bouhlel a bénéficié de complicités"
Président : "autre précision préalable : au moment de l'attentat du #14Juillet 2016 vous étiez adjoint à la sécurité de Nice et Philippe Pradal en était le maire, c'est bien cela?"
Christian Estrosi : "c'est cela."
Président : "le #14Juillet 2016, on est à un moment où la France a été endeuillée par de nombreux attentats, on est toujours sous le plan Vigipirate écarlate et l'état de la menace était très important ...."
Président : ".... quand on met cela bout à bout, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'il y a eu une forme de non pris en compte du risque d'un attentat à la voiture bélier".
Président : "vous ne pensez pas qu'il a pu manquer quelque chose dans la vigilance des pouvoirs publics?"
Christian Estrosi montre les photos des fan zones pendant l'Euro 2016. De nombreuses victimes ont expliqué que la sécurité y était beaucoup plus forte que pour le #14Juillet.
Christian Estrosi : "naturellement, on peut toujours tout dire a posteriori. On peut toujours se dire: "comment a-t-on pu laisser deux djihadistes s'emparer des commandes d'un A320 et le projeter contre les deux plus hautes tours de New York?"
Président: "comment se fait-il que ce risque n'ait pas été examiné en amont, compte tenu de la configuration particulière des lieux? Le terroriste pénètre sur la Promenade des Anglais bien en amont, prend beaucoup de vitesse et arrive là où sont concentrées beaucoup de personnes"
Président : "je sais bien que rétrospectivement, c'est toujours facile de faire des commentaires et de tirer des conclusions hâtives. Mais mon rôle aujourd'hui c'est de comprendre l'enchaînement d'opportunités qui va permettre à un individu de perpétuer une tuerie de masse."
Christian Estrosi : "nous sommes sur une artère à grande circulation, pas une rue que la ville peut décider de fermer en totalité.
Et c'est par le trottoir que le camion est monté."
Christian Estrosi : "j'ai décidé que pendant un an, la Promenade des Anglais serait sanctuarisée, que pendant des années, on ne tirerait pas de feu d'artifice."
Christian Estrosi: "la ville règlemente les livraisons, mais pas la circulation. Un camion du gabarit de celui de l'attentat était autorisé à livrer de 4h du matin à 12h et de 20 à 22h. Mais quand bien même on aurait été amené à verbaliser, cela aurait été une amende de 90 euros"
Christian Estrosi : "il y a des véhicules qui passent parfois 10 ou 15 fois sur la Promenade des Anglais sur la journée. Lorsqu'il y a des livraisons, un facteur, une infirmière. Mais sans les caméras, on n'aurait pas pu retrouver les traces du passage du camion en amont."
Me Virginie Leroy (PC) : "vous ne pensez pas que si au cours de ses repérage, le terroriste avait été arrêté ou s'il y avait eu une manifestation de l'autorité municipale, il ne se serait pas senti en totale impunité de perpétrer cet attentat?"
Christian Estrosi : "je ne me laisserais pas entraîner dans quelques supposition que ce soit. Il y a 90 000 véhicules par jour sur la Promenade des Anglais et certains font 30 passages par jour. Donc l'oeil humain ne peut pas identifier ces repérages".
Christian Estrosi : "je pense que cet individu et je me retiens pour ne pas dire ce barbare, était déterminé, et totalement intégré dans un système dans lequel il 'est laissé entraîner par l'Etat islamique."
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
De retour au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice notamment pour les auditions ce matin des policiers primo-intervenants.
Magali Cotton, policière qui a tué le terroriste au volant de son camion est la première à s'avancer à la barre.
La policière de 39 ans est très éprouvée, elle prend quelques minutes puis débute son témoignage.
Le #14Juillet j'étais de service. "On était deux équipages sur la Promenade des Anglais. Clément, Gaétan et moi étions à pied, en grande partie dans la foule."
Magali Cotton : "à la fin du feu d'artifice. Il y a un mouvement de foule, on voit des gens paniquer, courir. Donc avec mes collègues, on remonte le mouvement de foule. Et là, on voit un gros camion blanc qui arrive sur nous. On ne comprend pas très bien."
Sur ce fil aujourd'hui : nouvelle journée d'audition de victimes de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice.
Avant cela, le président s'enquiert de l'état de santé de l'accusé Ramzi Arefa qui a fait un test Covid ce matin ... test négatif et l'accusé se sent mieux
Olfa est la première à s'avancer à la barre. Elle avait 30 ans et était avec sa famille sur la Promenade des Anglais ce #14Juillet
"Mes parents avaient un appartement en centre ville à un étage élevé et on avait donc pour habitude de voir le feu d'artifice depuis l'appartement"
Olfa : "c'est ma soeur Hager qui a proposé qu'on emmène nos filles voir le feu d'artifice sur la Promenade des Anglais, la mienne de 2 ans et ma nièce de 4 ans. Ca m'a de suite emballée et du coup nos parents se sont joints à nous."
De retour aujourd'hui au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice pour la suite des auditions de victimes.
(pour info, le procès du harcèlement en ligne du chanteur Eddy de Pretto ne se tient pas aujourd'hui, il reprendra demain)
Margaux est la première à s'avancer à la barre aujourd'hui. Ce 14 juillet, elle avait 22 ans et était déjà maman d'une petite Léana, âgée de 2 ans et demi et morte dans l'attentat avec son cousin de 8 ans.
"Mon amour, m'entends-tu quand je parle seule sur ta tombe?"
Margaux raconte l'appel du père de Léana, dont elle est séparée. "Il hurle, je ne comprends pas. J'appelle tata : "ma mère est morte, Yannis est mort et ils essaient de réanimer Léana." C'est tout ce qu'elle m'a dit."
Au tribunal judiciaire de Paris, devant la 10e chambre, se poursuit le procès de 17 jeunes hommes pour le harcèlement en ligne du chanteur @eddydepretto à l'été 2021.
Aujourd'hui, débutent les interrogatoires des prévenus.
Noah, 22 ans, est le premier à s'avancer à la barre. Il et jugé pour avoir posté sur le compte Instagram d'Eddy de Pretto le commentaire : "tu ne paies rien pour attendre, t’inquiète. On va te faire regretter tes actes irrespectueux.”
Noah : "j'avais déjà entendu parlé de monsieur De Pretto, mais sans plus. J'ai vu sa story [publication, ndlr] partagée par quelqu'un que je suis, j'ai cliqué et j'ai posté mon message. Il y avait peu de pensée derrière, c'était posté subitement, c'était un acte irréfléchi".
Aujourd'hui, c'est lundi. Il n'y a donc pas d'audience au procès de l'attentat du #14juillet à Nice.
En revanche, au tribunal judiciaire, devant la 10e chambre, s'apprête à débuter le procès de 17 personnes pour harcèlement en ligne du chanteur @eddydepretto
@eddydepretto Eddy De Pretto est arrivé à l'audience. Il se tient debout face aux sièges vides du tribunal. Car l'audience n'a pas encore débuté, tous les prévenus n'étant visiblement pas encore arrivés.
Petit LT à suivre quand elle démarrera.
L'audience débute avec l'appel des prévenus.
Le premier à s'avancer est Kévin, costume clair, cravate, cheveux tirés en arrière.
De retour au procès de l'attentat du #14Juillet 2016 à Nice.
Avec, aujourd'hui encore, une journée consacrée aux témoignages des victimes de ce soir-là.
Stéphane est le premier de la journée à s'avancer à la barre. Il est venu avec une clé USB contenant des photos de Rachel, son épouse, décédée ce soir-là. "
"Ce soir-là, nous étions avec les enfants, de 12 et 7 ans, on était de passage à Nice."
Stéphane : "Rachel avait trouvé, à la dernière minute, un peu par hasard, un voyage en Corse. Et on a décidé de prendre le ferry depuis Nice le 15 juillet. On a fait la route le 14, on est arrivés vers 19h. On ne connaissait pas du tout la ville."