Après avoir vu 8 des 10 épisodes de Kamen Rider Black Sun, quelques commentaires sur cette version qui fête les 50 ans de série, sans bougies ni cotillons, mais en explorant les démons du passé, les échecs et les compromissions de chacun. 1/x #仮面ライダーBLACKSUN感想
Dès les premières minutes, la tonalité politique est donnée. La société japonaise de 2022 est fracturée entre les pro-et les anti-kaijin. Difficile de ne pas penser aux organisations racistes anti-zainichi en voyant ces images. 2/x
La dénomination même de ces monstres, "kaijin" est, vous serez d'accord avec moi, proche de "gaijin".
On se dit alors qu'on va avoir droit à un message du type "les kaijins sont nos amis, il faut les aimer aussi même s'ils se transforment parfois en sauterelles géantes".😅
3/x
Sauf que se superpose à cette intrigue de départ des aller-retours avec 1972, l'année de création de "Kamen Rider" par Ishinomori (c'était pas 1971 d'ailleurs?) dans laquelle on retrouve une partie des personnages qui forment un groupe révolutionnaire de libération des kaijin.
4/
Groupe qui va se radicaliser et partir dans la clandestinité. Je ne m'attendais pas à voire une référence aussi nette au Rengô Sekigun dans un "Kamen Rider", mais tout y est : la fuite dans les montagnes, les purges, la fin tragique, etc. 😮 5/x
Sans trop spoiler, le personnel politique de la série est aussi, de manière évidente, calqué sur la réalité. Dônami, le Premier ministre, est une copie d'Abe. Politicien manipulateur, il veut réarmer le pays et suit ainsi la volonté de son grand-père au passé trouble... 6/x
En vérifiant la filmo du réalisateur, Shiraishi Kazuya, je découvre qu'il a été l'assistant de Wakamatsu Kôji, un compagnon de route de l'Armée Rouge qui est l'auteur du film "United Red Army" qui raconte la formation et la fin de cette orga lors de l'affaire du Chalet Asama. 7/x
(ATTENTION SPOILS)
Comme le souligne @vvmmrrcc on a aussi droit à référence non équivoque à l'Unité 731. La date (1936) colle bien aux expérimentations bactériologiques menées par l'Armée japonaise en Mandchourie. 8/x
(ATTENTION SPOILS)
Si on pousse un peu l'interprétation, on peut aussi comparer les relations troubles entre Dônami (et son grand-père) et le Parti Gorgom qui ressemble en tous points à une secte, avec ses rituels, son Dieu, etc., avec Abe et Kishi) et la secte Moon.
9/x
(ATTENTION SPOILS)
L'idée que le pouvoir politique au Japon est dépendant d'une organisation religieuse souterraine rappelle, là aussi, de manière encore plus flagrante, un passé qui nous a explosé à la figure il y a quelques mois.
10/x
(ATTENTION SPOILS)
Je ne sais pas dans quelle mesure les scénaristes ont pris en compte cette actualité et peut-être que la série était déjà bouclée en juillet, mais le parallèle me parait également saisissant.
11/x
"How dare you ?"
Le moment Greta Thunberg de la série. 12/x
Ok, la fin est tellement radicale que je pense que si la série avait été française, Darmanin aurait tout fait pour l’interdire. (Je blague à peine)
13/x
Kamen Rider Black Sun n’est pas qu’une série vaguement engagée comme il y en a tant, c’est un brûlot🔥, un appel à l’insurection.
J’en ai même oublié un r à insurrection.
Très belle séquence qui résume très bien le propos de la série. Comment le passage de témoin entre générations peut-il fonctionner quand les pairs ont échoué ? 15/x
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Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur "Suzume", mais personnellement ce qui m'a le plus touché, ce sont ces paysages de ruines, qui, à mon avis, ne doivent pas être réduits à des métaphores de la catastrophe du 11 mars 2011. 1/x (Thread)🔽
Je sais bien que c'est tout le propos du film (sans spoiler) et que Shinkai se plait lui-même à proposer cette interprétation dans ses interviews, comme dans celle-ci, très bien par ailleurs. 2/x
Or, l'esthétique des ruines n'a pas attendu 2011 pour être un angle important dans l'art et la subculture japonaise.
Dans les années 1990, il y a eu un phénomène de mode autour des ruines (廃墟ブーム) au Japon qui ressemble un peu à celui de l'urbex en Occident aujourd'hui. 3/x
Jeudi 11 mai, j’organise avec @GregoireSastre une chouette journée d’étude sur le jeu vidéo japonais à Lyon. C'est la première fois que ce sujet fait l'objet d'un événement universitaire. J'ai hâte de vous y retrouver ! (entrée libre😀)
Plus d'infos.⤵️ iett.univ-lyon3.fr/journee-detude…
Il n'y a pas de diffusion en ligne. Il faudra faire le voyage pour venir nous écouter !
J'ai lu les 9 premiers tomes de "Ashita no esa kimi dakara" de Wakasugi Kiminori ("Detroit Metal City") dont la parution commence juste en France, sous le titre "Who's next ?".
Je ne sais toujours pas quoi en penser. 1/x
D'un côté, c'est une parodie de survival assez amusante, dont les multiples rebondissements invitent le lecteur à tourner frénétiquement les pages. (Ce que j'ai fait)
2/x
Mais c'est tellement perché qu'on a du mal à s'attacher aux personnages qui sont tous plus pathétiques les uns que les autres.
Tout est capillotracté et les révélations essaimées au fil des tomes sont vraiment grossières.
3/x
Vous avez sans doute remarqué que les prix des billets pour le Japon s'étaient envolés depuis la reprise (progressive et encore insuffisante) des liaisons aériennes avec l'Europe.
A force de chercher des tarifs abordables, j'ai trouvé quelques techniques intéressantes.⤵️
1/x
Pas de secret : ce n'est pas en allant dans votre agence de quartier que vous allez les trouver.
Personnellement, je commence toujours par Google Flight google.com/flights?hl=fr qui offre plein d'avantages.
2/x
Il permet premièrement d'effectuer une recherche multi-aéroports. Dans mon cas, il m'arrive parfois de partir de Genève quand ça vaut vraiment le coup. 3/x
Aujourd'hui, on accueillait à Lyon 3 Inomata Noriko, maîtresse de conférences à l'Université d'Ibaraki qui nous a présenté ses recherches sur la construction de l'image de la "parisienne" dans la presse féminine japonaise.
1/12
Historiquement, il existe un pic de ces représentations à partir de la deuxième moitié des années 1960 jusqu'au début des années 1970. C'est très net dans les revues de mangas.
2/12
USA et France étaient les deux pôles d'attraction pour le shôjo manga, mais pas pour les mêmes raisons.
3/12
Je rebondis (un peur tard) sur cette séquence qui a déjà été beaucoup commentée.
Le sujet de BFM TV n'est pas aussi simpliste que son bandeau l'indique, mais il contient néanmoins quelques morceaux culturalistes un peu gênants. 3/x