Article très éclairant de L. Randall Wray qui, inter alia, présente la genèse de #MMT, et ses fondamentaux.
MMT est née de la pensée originale de @wbmosler, indépendante, entièrement à partir de son expérience des marchés financiers.
Thread⤵️
Extraits de levyinstitute.org/publications/t…
1/ "La naissance de la MMT remonte à un groupe de discussion en ligne des années 1990, Post Keynesian Thought (PKT). Warren Mosler, un gestionnaire de fonds spéculatifs, s'est joint à PKT en janvier 1996. Il avait rédigé un document, Soft Currency Economics (SCE) (Mosler 1996).
2/ Dès les premières semaines, il exposa les principes de base de l'analyse d'une monnaie souveraine : les impôts créent une demande pour la monnaie du souverain, les ventes d'obligations par le souverain ne sont pas une opération d'emprunt...
3/ ...mais servent à drainer les réserves excédentaires du système bancaire, le souverain ne peut pas manquer de sa propre monnaie, et l'Etat doit fournir des emplois à un salaire minimum pour lutter contre le chômage.
4/ Ce que Mosler a introduit, c'est l'idée que nous devrions considérer les ventes d'obligations du Trésor comme faisant partie de la politique monétaire, c'est-à-dire comme un drainage des réserves au lieu d'une opération d'emprunt.
5/ La MMT soutient que toutes les dépenses du Trésor prennent la forme d'une augmentation des réserves bancaires, la banque réceptrice créditant ensuite le compte de dépôt du bénéficiaire des dépenses de l’État.
6/ Dans un système de réserves fractionnaires, cela crée des réserves excédentaires. Avant que la Fed ne verse des intérêts sur les réserves, les réserves excédentaires systémiques exerçaient une pression à la baisse sur le taux des fonds fédéraux et,...
7/ ... si cette pression n'était pas relâchée, le taux pouvait tomber vers zéro. Les ventes d'obligations conduisent à des débits de réserves bancaires, soulageant cette pression.
L'intuition de Mosler (en tant que trader en obligations) était que cela est vrai ...
8/...que la vente d'obligations soit effectuée par le Trésor (nouvelles émissions) ou par la banque centrale (ventes d'open market) - dans les deux cas, la fonction, la suppression des réserves, est la même. Stephanie Kelton et moi-même avons eu la chance d'étudier la monnaie...
9/ ... et la banque avec John Ranlett à l'Université de l'État de Californie à Sacramento (bien qu'à quelques décennies d'intervalle) et nous avons reçu un enseignement approfondi sur les comptes en T de ces opérations,...
10/ ... si bien que nous avons immédiatement reconnu que Mosler avait raison. Les dépenses publiques alimentent le système bancaire en réserves, tandis que les impôts et les ventes d'obligations les éliminent.
11/ Pourquoi parlerait-on d'opération d'emprunt budgétaire lorsqu'elle est effectuée par le trésor public, mais d'opération de politique monétaire lorsqu'elle est effectuée par la banque centrale ?
12/ Rétrospectivement, l'horizontalisme n'a absolument pas tenu compte de cet aspect : il n'y a eu aucune discussion sur l'impact budgétaire des dépenses, des impôts et des ventes d'obligations par le Trésor sur les réserves.
13/ C'est étrange, en effet, car l'impact de la politique budgétaire sur les réserves bancaires est normalement plusieurs fois supérieur à celui des opérations de "politique monétaire" des banques centrales."
14/ "Les déficits publics ne font pas monter les taux d'intérêt (comme dans les histoires d'éviction et de fonds prêtables); toutes choses égales par ailleurs, ils exercent une pression à la baisse sur le taux d'intérêt au jour le jour...
15/... car ils entraînent des crédits nets de réserves bancaires. C'était l'idée originale de Mosler : les ventes d'obligations drainent les réserves excédentaires pour aider la banque centrale à empêcher les taux d'intérêt de tomber en dessous de l'objectif.
16/ Il pourrait être vrai que, si le Trésor choisit d'émettre des obligations d'une maturité particulière que les marchés ne veulent pas acheter, cela pourrait faire monter les taux de cette maturité. Mais il s'agirait alors d'une erreur de "gestion de la dette", ...
17/Fin ...et non d'une conséquence inévitable des déficits. Une fois que la banque centrale paie des intérêts sur les réserves, les ventes d'obligations ne sont plus nécessaires pour maintenir les taux cibles."
Fin extraits de : levyinstitute.org/publications/t…
Nersisyan et Wray avaient rédigé en 2011 une critique des travaux de Reinhart et Rogoff sur l'impact de la dette publique sur croissance et stabilité fin., critique qui n'a été remarquée qu'après la découverte en 2013 des erreurs de calcul de R&R.
Thread⤵️ ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/8-11…
1/10 Cette critique mettait pourtant en évidence l'absurdité de leur approche, qui consistait à simplement additionner à travers les siècles les régimes de taux de change, la dette publique et la dette privée, la dette libellée en monnaie étrangère et en monnaie nationale.
2/10 Comme beaucoup d'économistes, ils ne comprennent pas qu'un Etat souverain qui émet une dette libellée dans sa propre monnaie flottante ne peut être contraint à un défaut involontaire.
Mais comme R&R ne font aucune distinction claire dans leur livre, il n'est pas possible...
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@sterdyniak@tymoignee@nico_dufrene
1/12 Vous me direz quel lien il peut y avoir entre (i) consolider ou non et (ii) le fait que l’État aurait ou bien n'aurait pas besoin d’emprunter avant de dépenser. Le (i) se rapporte à la façon d’observer le système, et le (ii) est un des éléments du système.
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@sterdyniak@tymoignee 2/12 Mais peut-être considérez vous que la façon dont on observe le système modifie le système lui-même, ce qui permettrait de faire des analogies entre système monétaire et physique quantique, pour laquelle la mesure modifie l'état quantique du système observé…
@nico_dufrene@RobertoBazzichi@sterdyniak@tymoignee 3/12 Je vous ai envoyé plusieurs articles écrits par les meilleurs économistes MMT, qui démontrent le plus clairement qu’il soit possible que consolider Trésor et BC ce n’est qu’utiliser une simplification théorique, à des fins didactiques, qui ne changent rien à la réalité opér.
Les débats politiques actuels amalgament 2 problèmes profondément distincts :
- Un secteur public de taille réduite peut-il ou non être un facteur de croissance ?
- La réduction de la dette publique peut-elle être un facteur de croissance ?⤵️ @ndrea_terzi mmt-france.org/2022/04/04/rel…
1/8 Il y a un certain nombre de leçons que nous aurions dû tirer de la crise mondiale en ce qui concerne la macroéconomie de la dette privée et publique, notamment :
2/8 Le flux des dépenses privées dépend en fin de compte de la relation entre le désir d’accumuler une épargne financière et la croissance de la dette (privée et publique) qui valide et compense cette épargne.
2/17 Ces lectures m'ont amené une fois de plus à me poser la question de la différence d'analyse entre #MMT et les autres approches monétaires, notamment quant à la dette publique.
Pour MMT la dette publique n'est pas que les titres d'Etat. Elle représente la devise nationale...
3/17 ...que l'Etat a créée en dépensant, et qui n'a pas encore été retirée par l'impôt. Elle est la somme de cash + réserves bancaires + titres d'Etat. Elle représente donc la richesse financière NETTE des agents du secteur privé
Les banquiers centraux estiment, à tort, que l’↗️ des taux contribue à réduire les pressions inflationnistes en réduisant la demande globale, et la ↘️ contribue à accroître ces pressions et à soutenir la demande globale. ⤵️
par @wbmosler@PhilArmstrong58
Le principal canal de cet effet est le secteur privé, où des taux plus élevés décourageraient les prêts et des taux plus bas soutiendraient les prêts. Nous contestons directement cette hypothèse, d’abord à partir d’un examen attentif des canaux de revenus d’intérêts.
Dans le secteur privé, dit simplement, pour chaque dollar emprunté, il y a un dollar économisé. Par conséquent, un changement de taux ne peut que déplacer le revenu entre emprunteurs et épargnants, car le total des intérêts reçus et dépensés reste inchangé.
@RobertoBazzichi@jcs_mbf@nico_dufrene@EmmanuelPgd 1 Les tweets qui suivent ont été écrits à 4 mains, par @RobertoBazzichi et moi-même. Ils présentent les extraits les plus pertinents, par rapport à nos échanges, de la discussion que Roberto a eue avec son ami ex-banquier, accompagnés des messages que nous pouvons en retirer.
@RobertoBazzichi@jcs_mbf@nico_dufrene@EmmanuelPgd 2. "le seul actif acceptable (à cette fin) [créer de la monnaie de crédit en augmentant le bilan de la banque] est l'achat d'obligations (qui sont par définition des prêts titrisés), les actions (ou les biens immobiliers) sont des actifs qui changent de propriétaire."…
@RobertoBazzichi@jcs_mbf@nico_dufrene@EmmanuelPgd 3... et "je ne vois aucune différence si l'immobilier est acheté par un particulier, une banque ou une BC." Donc, conséquence de ce tweet et du précédent, lorsque la banque achète une action à une entreprise, il n'y a pas de création monétaire.