Un petit LT bouquin ? ça fait longtemps non ? Ok, j'ai arrêté avec la perte de l'ancien compte, mais show must go on comme on dit (j'attends toujours le mail d'@elonmusk ceci dit #Hope#BelieveInYourDreams)
Pour cette reprise de l'activité littéraire, et en attendant la reprise des LT expos (noon, ne fuyez pas tous) voici un roman que j'ai adoré, pour changer ^^ un auteur que j'aime et admire depuis que je l'ai découvert avec son Histoire du monde en 10 chapitres et demi
L’époque est à la surexposition d’un réel formaté et maquillé pour plaire au plus grand nombre. Dans ce paysage, le nouveau roman de #JulianBarnes chez @MercuredeFrance , un auteur francophile, détone agréablement par sa forme et par son propos.
L’histoire est simple qui tient en quelques lignes : Neil, acteur un peu raté, roi des projets non terminés, raconte Elizabeth Finch, professeur de culture et de civilisations.
Perdu entre deux mariages, Neil le narrateur s’inscrit à ce cours comme on se pose au coin d’une table pour faire le point. Elizabeth Finch, le professeur, va alors devenir l’objet d’un curieux amour.
Dès le premier instant Neil est sous le charme de cette femme, et sans savoir vraiment expliquer l’objet de son affection, il l’a décrit par ses vêtements, ses attitudes, ses sourires et ses silences. Un « femme si gracieuse et posée ».
Elizabeth Finch, la cinquantaine élégante, n’est pas un professeur comme les autres. Elle s’adresse à des adultes, dit-elle, et ainsi elle entend partager avec eu un peu de son savoir mais surtout l’amour de la réflexion complexe et de la liberté.
Neil, l’acteur/restaurateur/cultivateur aux mille projets inachevés, se sent enfin « au bon endroit » face à cette femme qui « était séductrice, mais certes d’aucune façon conventionnelle. »
Commencent 20 ans de relation: des déjeuners au rituel immuable : 75mn de conversation autour d’un plat de pâtes. La mort interrompt ce rituel, mais ne laisse pas seul Neil longtemps. E.F, comme l’appelle le narrateur, lui lègue ses carnets et sa passion pour Julien L’Apostat
Et c’est là qu’il faut parler de la forme très particulière que prend ce roman, divisé en trois parties : du vivant de E.F, le travail sur Julien l’Apostat, et enfin une sorte d’enquête sur E.F. #JulianBarnes#ElizabethFinch
Il est possible que le lecteur soit dérouté de passer brusquement d’une histoire d’amour platonique à un essai sur l’empereur déchu Julien l’Apostat. Mais tout est lié. Julien a voulu réduire à sa place originelle de secte le christianisme alors triomphant.
Les derniers mots que l’on prête à cet empereur accompagnent le roman tout entier, et lui confère sa grâce mélancolique, ici sous la plume de Swinburne :
« Tu as vaincu, ô pâle Galiléen !
Le monde sous ton souffle est devenu gris » #JulianBarnes#ElizabethFinch
C’est la lumière que cherche et propage E.F : la lumière des multiples dieux, des multiples plaisirs, des multiples joies, contre les ternes monotonies des monothéismes. Elle a su en un instant éblouir Neil, lui inspirer 1 sentiment unique qui a survécu malgré mystère et distance
C’est peut-être comme ça que naisse les amours les plus profonds et les plus solides : sur un malentendu, sur l’idée que l’on se fait de l’autre, sur ce que l’on croit capter de lui dans ses mots et dans ses gestes.
Notre regard transforme le réel « Et l’artifice, comme elle avait aussi coutume de dire, n’est pas incompatible avec la vérité. » #JulianBarnes#ElizabethFinch
Epictète, Flaubert, Montaigne, Milton, Voltaire, Byron, Ibsen, Michel Butor, Anatole France, Kazantzákis, Gore Vidal traversent ce roman érudit mais jamais pédant.
Portrait d’une femme singulière et d’un amour tout aussi singulier, Elizabeth Finch marque le retour en beauté, en grâce et en délicatesse de l’auteur britannique.
C’est le roman de l’inachevé, de la mémoire et de la liberté, un roman que l’on imagine facilement chanté par un autre Neil, bien réel celui là: Neil Hannon.
Si j'ai bien compris l'esprit du temps. Pour ne pas passer pour une féministe haineuse et transphobe, il faudrait :
🧶⬇️
- Renoncer aux espaces réservés aux femmes,
- Se taire face à la misogynie et tendre l'autre joue, y compris quand on nous envoie des menaces de vi0ls, de m3urtres et des photos de p3nis assorties de menaces,
- Accepter de laisser nos places dans les universités, les refuges pr femmes battues, les compètes sportives…
- Laisser la désinformation se répandre.
- Laisser des thread Twitter se faire passer pour de la science et s'imposer sans aucune contradiction de la part des concernées
Mon second #MardiConseil du jour est en rapport avec le space du club lecture de demain soir. C'est une rediff de mon ancien compte, comme je ne l'ai pas encore récupéré, je remets le LT ici avant le space :) Il s'agit du récit de Guy Birenbaum, édité chez @EdBraquage 🧶⬇️
Petit disclaimer: je lis Birenbaum depuis si longtemps que je ne vais pas essayer de le calculer vu que j'ai toujours 23 ans dans ma tête. Mais de la Plage à l'Epicerie, je crois que j'ai fait un bon bout de chemin avec lui sans qu'il le sache. Enfin, avec ses mots.
Rien que la couverture avec ce "iels", je suppose que le reste est de la même eau grammaticale.
Mais c'est un droit car oui les artistes peuvent tout dire, tout écrire.
L'art ne souffre aucune censure, même l'expression artistique ou créatrice la plus naze est libre de s'exprimer
Rien de plus insupportable que les inquisiteurs qui viennent fouiller la vie d'un auteur ou artiste pour vérifier qu'il "a le droit" de s'exprimer sur tel ou tel sujet même en fiction.
Je suis pour la suppression de cette infamie que sont les "sensitives readers."
Les adultes qui se comportent comme des gros bébés insatisfaits, c'est insupportable. Vous n'aimez pas un roman, une bd, un film, sans l'avoir lu ou vu: taisez-vous et passez votre chemin.
Sinon la critique est permise si on a lu ou vu, logique oubliée de nos jours.
Adelphe c'est le mot qu'utilise les militants trans qui n'ont rien à craindre des femmes pour récupérer une tuerie homophobe et réussir à mettre cela sur le dos des femmes. Degré de récupération digne d'une coupe du monde de foot.
(car oui, en Europe chaque année on peut se féliciter de l'absence de morts trans à commémorer, du coup ça cadre pas avec la légende des vilaines terfs qui les assassinent. Rappel que le dernier trans mort en France a été tué par un client au bois, il y a quelques années)
Au lieu de se réjouir de ce très faible taux de victimes trans, au lieu de se concentrer sur les morts du à la prostitution et à la drogue (et oui les stats sont transphobes) les militants récupèrent les morts des uns et des autres, homophobie ou féminicide ne sont rien pour eux
Le roman non francophone à deviner avec :
Réalisme magique - Doute - Forteresse - Banque
C'est le sublimissime et incroyablissime livre de Miquel de Palol Le Jardin des Sept Crépuscule
C'est un roman impossible à résumer mais si vous aimez les histoires étranges, les multiples récits enchâssés, les mystérieux mystères et un forme d'humour grinçant qui vient gentiment saupoudrer le tout de temps à autre, vous serez servis ;)
J'ai eu une toute petite mésaventure avec ce roman, rien de méchant mais au départ les merveilleuses @EditionsZulma avaient prévu une publication en plusieurs tomes. J'avais donc acheté les 2 premiers. Puis finalement n'ont pas publié le 3e seul, mais juste un volume avec les 3