#VendrediLecture avec le riche ouvrage de @r_waine, "Highland Style, c. 1745-1845".
Quatre années de recherche dans les collections du @NtlMuseumsScot pour proposer une passionnante histoire politique et culturelle du vêtement des Highlands après les rébellions jacobites.
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Le vêtement "national" écossais n'est pas l'invention d'une tradition à l'âge romantique, mais plutôt la perpétuation et la réinterprétation de pratiques vestimentaires anciennes, dans le cadre de la défense du singularisme écossais, incorporé dans la monarchie britannique. 2/3
Éclairants passages sur le rôle de la Société des antiquaires d'Écosse (1780) dans la naissance des collections muséales et de la Highland Society of London (1778) dans la levée (1782) du Dress Act qui prohibait l'usage du tartan après le soulèvement jacobite de 1745-46. 👌 3/3
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À ne pas manquer à la @BibLyon (site Part-Dieu), l'exposition "Dans les marges" consacrée à l'extraordinaire fonds Michel Chomarat. Personnalité incontournable du monde culturel lyonnais, humaniste engagé, défenseur du patrimoine, un homme à qui la bibliothèque doit beaucoup. 1/4
Les objets sélectionnés par les commissaires de l'exposition, Pierre Guinard et Antoine Idier, témoignent des centres d'intérêt de Michel Chomarat : histoire des luttes ouvrières, imagerie catholique, histoire politique de Lyon,... 2/4
Deux nouvelles tribunes ont été publiées hier, dimanche 9 octobre, dans Libération au sujet du enjeux mémoriaux autour du classement comme Monument historique de la basilique du Sacré-Cœur de Paris.
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Je ne partage pas la position trop irénique de Pierre Nora qui estime que le Bicentenaire de 1989 a pacifié les esprits après la longue séquence de guerre civile de 1789-1871 dont la basilique est un des principaux emblèmes. Il me semble que c'est encore un sujet "chaud".
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La guerre des deux France n'est pas terminée. Dans les réponses que j'ai reçues ces derniers jours au sujet de la polémique sur les usages politiques des mythes historiques autour de la Révolution française, quelqu'un parlait de morts à venger...
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Comme des soutiens de Jean-Luc Mélenchon croient bon de me qualifier ici d'historien macroniste ou de polémiste, je me permets de préciser ma position et d'expliquer pourquoi je réagis à son instrumentalisation, après celle de @Paris2024, des journées des 5-6 octobre 1789.
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J'assume un positionnement politique d'historien citoyen, attaché à la démocratie et à la démarche scientifique comme outil d'émancipation collective. C'est à ce titre que j'exerce ma fonction d'enseignant-chercheur du service public. Et que je m'exprime ici.
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Mais ce n'est pas polémiquer que de signaler, sans invectives, qu'un dirigeant politique trompe le public en donnant une interprétation tronquée ou biaisée d'un événement du passé sur lequel il existe des savoirs scientifiquement construits.
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Il y a 230 ans, dans la nuit du 20 au 21 septembre, l'Assemblée nationale législative, réunie dans la salle des Cent-Suisses du palais des Tuileries, passait le pouvoir à la Convention, qui n'est encore composée que de 371 députés (dont 183 anciens Législateurs) sur 749. 1/8
Tous ne sont pas encore arrivés à Paris. Les nouveaux élus l'ont été dans un contexte de forte abstention et de graves tensions (invasion, massacres de septembre). Point commun : ils sont partisans de la suspension du roi après l'insurrection parisienne du 10 août.
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Les royalistes ne comptent aucun élu : sans organisation politique structurée, ils n'ont pu opposer de résistance coordonnée face à l'insurrection et surtout ils préfèrent attendre leur heure, persuadés de la victoire prochaine de l'armée austro-prussienne.
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Aujourd'hui, c'est le 230e anniversaire d'une loi révolutionnaire qui nous concerne toutes et tous en France, marquant une étape importante de la 1ère séparation de l'Église et de l'État : le décret sur l'état civil du 20 septembre 1792.
Texte ici -> artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/re… 1/n
Depuis la révocation de l'édit de Nantes (1685), tous les Français sont réputés catholiques. L'existence d'un individu est constatée par son baptême, éventuellement son mariage, et par son décès enregistrés par le curé. Les protestants n'ont pas d'existence légale.
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Ils doivent faire semblant de se convertir pour se faire enregistrer par le curé catholique du lieu ou bénéficier de la complicité d'un curé qui accepte de les enregistrer en connaissance de cause. En 1787, l'État royal reconnaît leur existence et leur accorde un état civil.
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Les échanges qui ont lieu ici ces derniers jours sur le rôle social de l'historien universitaire sont plutôt stimulants, car ils invitent à penser pourquoi et pour qui nous produisons des savoirs. J'ajoute ici quelques réflexions, évidemment critiquables, sur le sujet.
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Ce débat me paraît important car il offre l'occasion d'expliquer ce qui constitue selon moi l'intérêt social du métier d'enseignant-chercheur en histoire et pourquoi le service public de la recherche doit être défendu. J'assume d'ailleurs totalement le plaidoyer pro domo.
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Le mot clé est celui de l'intérêt général, au coeur du pacte social et surtout de ma mission de service public de recherche, d'enseignement et d'administration en tant que fonctionnaire d'État, salarié par la collectivité à laquelle je dois rendre des comptes.
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