Enfin, un drôle de conte de Noël. Qui commence bizarrement, finit mal, et nous dit quelque chose du débat sur l'#euthanasie.
Tout commence par cette publicité de Simons, une boîte de prêt-à-porter canadienne.
Entre plage, bulles, lanternes, et bébés méduses (oui, méduses), sur une musique douce, une voix off explique que "mourir à l'hôpital n'est pas naturel. Ce n'est pas doux. Dans de tels moments, nous avons besoin de douceurs", que "les derniers souffles sont sacrés".
Le message est clarifié par l'agence de pub : "Ns devions regarder cela comme une façon de faciliter le changement sociétal d'une manière ou d'une autre… C'est le but de la publicité - changer les gens, les amener à changer leur façon de voir le monde."
Pause. Une enseigne commerciale a vraiment entrepris de réaliser une publicité après la mort d'1 personne, par euthanasie ou suicide assisté, et de présenter cela comme une fin désirable, élégante, attirante
Oui, on se croirait dans un film de sci-fi, pr vs convaincre de partir.
Mais le conte de Noël de @simons ne s'arrête pas là. Car oui, le personnage du film, Jennyfer, a bien demandé l'"assistance médicalisée à mourir".
Mais ce n'était pas sa volonté. C'est juste le seul choix que le système lui a laissé.
Chez @CTVNews, ils ont reconnu Jennyfer. Ils l'avaient rencontré en juin 2022, et publié son témoignage sous le pseudonyme de "Kat". Et celle qui témoigne dans ce film introduit par le leitmotiv "All is Beauty" raconte une histoire un peu moins belle.
Car la vidéo ne dit rien de son combat de plus de dix ans contre la maladie et pour des soins adaptés. Elle ne dit rien du fait que des soins palliatifs ne lui ont pas été accordés. Elle ne dit rien de ce que Jennyfer Hatch confiait le 8 juin dernier.
"J'ai pensé : 'Mon Dieu, j'ai l'impression de passer entre les mailles du filet, donc si je ne peux pas accéder aux soins de santé, puis-je accéder aux soins de la mort ?' Et c'est ce qui m'a amené à me pencher sur MAID et j'ai postulé l'année dernière"
Elle a expliqué que sa "souffrance a été validée au point d'être agréée pour l'AMM [MAID], ms aucune ressource supplémentaire n'a été accordée"
Ainsi le système savait qu'elle souffrait, terriblement. Ms il ne lui a pas proposé de soins pour autant.
Comble du sordide, sa mort a donc été utilisée dans une publicité, présentée de façon bucolique, attirante, chaleureuse, en passant totalement sous silence l'abandon véritable dont elle a fait l'objet.
Bienvenue dans un système régi par une "loi de liberté".
Si vous oubliez toutes les contraintes.
Une loi "qui n'enlève rien à personne".
Sauf la vie.
Demandez-vous si vraiment nous sommes certains de toujours bénéficier d'un parfait accès aux soins en France, dans notre système hospitalier.
Demandez-vous si, vraiment, jamais l'euthanasie ne sera présentée comme une alternative à cette souffrance qu'on ne soulagera pas.
Posez-vous la question des priorités pour le pays, aussi.
"De + en + de Canadiens choisissent de recevoir une mort subventionnée par l'Etat non pas parce qu'ils ne veulent plus vivre, mais parce que notre société les a abandonnés"
Il apparaît que le Canada fait encore pire que la Belgique. Depuis 202, la législation a même supprimé le délai de réflexion de 10 jours.
Mais au Canada comme ailleurs, ce qui était présenté comme une exception est devenu un droit opposable.
L'article souligne comme l'euthanasie est complètement financée et largement accessible... tandis que l'accès aux soins, dont les soins palliatifs n'est toujours pas garanti.
La #condamnation de la #Belgique par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, en raison du comportement du président de la Commission Fédérale de Contrôle et d'Evaluation de l'#Euthanasie doit ouvrir les yeux sur ses multiples dysfonctionnements. (1/10)
Comment se fait-il que la Commission ne soit composée que de praticiens et de militants de l'euthanasie ? A défaut d'opposants à la pratique (je ne dis pas : à la loi), puisque cela semble inconcevable, pourquoi n'y-a-t-il pas des membres neutres ? (2/10)
Pourquoi n'y a-t-il pas, par exemple, sur un sujet de vie et de mort, des magistrats détachés, par exemple, auquel les médecins serviraient de conseil (3/10) ?
#Euthanasie La Belgique est condamnée par le Cour Européenne des Droits de l'Homme pour violation de l'article 2 de la Convention sur le droit à la vie, en raison de l'absence d'impartialité de la Commission de contrôle fédérale de l'euthanasie.
Vous apprendrez que le médecin qui a siégé à la Commission chargée d'évaluer la légalité de l'euthanasie qu'il avait lui-même réalisée (excusez du peu) est Wim Distelmans. Ca ne lui a pas nui, notez : aujourd'hui, il préside (!) ladite Commission.
Wim Distelmans est l'auteur de quelques répliques cultes.
Ainsi de celle-ci, en 2014, à Complément d'Enquête : « on ne contrôle que ce qui est déclaré, les cas douteux, forcément, ils ne sont pas déclarés, donc on ne les contrôle pas » (il suffisait d'y penser)
L'évaluation de Jean-René Lorenzi a de quoi surprendre. J'ai bien conscience que les économies réalisées via l'euthanasie ne sont pas grand-chose par rapport au coût global de la dépendance mais je pense qu'il se trompe sur deux points.
(1) Il affirme que le texte à venir sera restrictif. Je crois que personne ne sait aujourd'hui ce qu'il sera. L'affirmer ne relève pas de l'économie mais des arts divinatoires.
Il y a une lourde insistance des mutuelles en faveur de l'euthanasie. Deuxième tribune de mutualiste en 3 jours. On sait d'où vient cette insistance. Mais imaginez-vous où elle nous mène ?
"Comment pouvez-vous penser qu'il y ait une motivation économique ?"
Eh bien, quand au Canada, un rapport officiel vient évaluer les économies réalisées par l'élargissement de l'accès à l'euthanasie (149M CAN$), ça ne me semble pas déconnant d'être prudent ici aussi.
Le lien pour l'estimation des coûts... et économies.
.@MSavignac_MGEN Vous demandez dans cette tribune : "Mais peut-on se satisfaire aujourd’hui que l’ultime soin soit la sédation profonde et continue ? Qui peut affirmer qu’on ne souffre pas ds cet état, sans alimentation ni hydratation ?"
Qui ? Les soignants. Ceux que j'ai consultés, ceux que vous devriez consulter, y compris au sein de vos établissements de santé car certains, ici même, vous lisent avec effarement. Quelques mots, donc, que j'emprunte à des soignants de soins pall. que je viens de réinterroger
La conscientisation de sa propre souffrance dépend des connexions corticales et sous-corticales, et de multiples connexions centrales qui ne sont + complètement fonctionnelles lors d'1 sédation profonde. En outre, par précaution encore, les soignants n'arrêtent ps les antalgiques