Laurent Bigorgne est l'ex directeur de l'Institut Montaigne, think tank néolibéral créé par le milliardaire Bébéar, ancien patron d'Axa, et aujourd'hui présidé par son successeur Henri de Castries, président du comité de direction du groupe Bilderberg.
L'institut Montaigne a théorisé et accompagné depuis plus de quinze ans la destruction des services publics et la casse du système de santé, notre modèle social étant représenté constamment comme un frein par ses affidés qui avaient micro ouvert sur tous les plateaux
« Il faut une génération pour changer un système de santé » avait énoncé Henri de Castries, PDG d’AXA
Laurent Bigorgne, donc, ex-directeur de ce "machin", et co-fondateur de La République En Marche, qu'il avait domicilié à sa création, a été condamné la semaine dernière pour avoir versé une drogue dans le verre d'une collègue, inférieure hiérarchique, afin d'abuser d'elle.
Cet homme de pouvoir, proche du président de la république, dirigeant un think tank puissant, a été condamné pour tentative de viol, donc, sur Sophie Conrad. Qui était incidemment son ex-belle-soeur, qu'il avait connue adolescente...
Il l'a invitée chez lui au prétexte d'une discussion de travail, l'a droguée. Elle ne lui a échappé qu'en appelant une amie au téléphone, a immédiatement porté plainte. L'enquête a été des plus sommaires, l'ordinateur de Bigorgne n'a pas été saisi, mais il a avoué rapidement.
Les enquêteurs ont laissé fuiter qu'ils avaient été freiné à chaque étape de leur procédure, et dans un premier temps le motif sexuel n'avait même pas été retenu, Bigorgne ayant sorti une excuse délirante, comme quoi, accroc à la cocaïne, il avait voulu droguer Sophie Conrad pour
pouvoir avoir une discussion de fond avec elle sur son addiction à lui
Il a fait valoir, et toute la petite troupe de ses soutiens, qu'il était tray dayprimay, le pauvre, faut comprendre.
Au final l'intention sexuelle a ( quand même !) été retenue. Et la sanction, terrible, effroyable, est tombée ( prouvant encore une fois que #Metoo brise la vie d'honnêtes mâles blancs puissants faits à la force du poignet, comme DSK...)
douze mois de prison AVEC SURSIS, et.... la somme mirobolante de DEUX MILLE EUROS. Rendez-vous compte les gens! Deux mille euros! De quoi freiner la conso perso de coke pendant allez quoi, une semaine???
Un homme d'influence, soutenu et oeuvrant pour des hommes d'influence parmi les plus puissants de France, a été condamné pour tentative de viol par emprise par administration de drogue, sur une jeune femme qu'il a connue mineure. La peine est si terrifiante, que Bigorgne,
ne doutant de rien et si habitué à l'impunité, a fait appel ( Quand on est con, on est con, l'argent n'y change rien). Et passé quelques rares articles de presse, cette affaire s'est éteinte. Qui soutient Sophie Conrad? Qui demande des explications, dans un pays où en volant des
tranches de jambon dans un supermarché on prend de la prison ferme? Qui explique aux gens ce qu'est l'Institut Montaigne, ce qu'il représente dans un système de casse organisée de nos communs?
Marre de l'impunité. Marre de l'omerta. Marre du masculinisme pourri et de ces mecs qui n'ont gravi les échelons du pouvoir que pour se servir, à tous les niveaux. Cette histoire doit être connue, diffusée. C'est une abjection et une honte. On ne laisse pas les victimes seules
On ne s'écrase pas devant le, les pouvoirs. Ca commence par dire les choses, les faire savoir. Renseignez-vous, lisez la presse liberation.fr/economie/laure…
Retour sur l'affaire Laurent #Bigorgne. Dépaysement à Lille décidé par la Cour de Cassation. Des policiers " se plaignaient que leur rapport de synthèse ait été retouché". #MeToo
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Ce qui se joue en direct devant nos yeux à la mort de Frédéric Mitterrand, touriste sexuel pédocriminel, est un remake sidérant de l'affaire Matzneff. Alors même qu'après Vanessa Springora, Camille Kouchner, Judith Godrèche, et bcp d'autres, on pouvait espérer naïvement que "rien
ne serait plus comme avant", on voit se succéder les hagiographies larmoyantes à "un homme de culture iconoclaste, inclassable" etc etc etc Les mêmes Usual Suspects du même clergé médiatique et culturel français sont aux manoeuvres. Alors même qu'ils et elles font semblant
d'avoir été bouleversés et éclairés par #Metoo , par la dénonciation de systèmes de prédation avérés, ils ne peuvent s'empêcher de venir saluer et pleurer, sans un mot pour ses victimes, un des leurs. Comme le dit très bien un twitto:
En 2007, j’ai publié aux éditions Privé Michel-Lafon, sous la direction éditoriale de @guybirenbaum, LES FOSSOYEURS, un livre qui décryptait l’état du système de santé français, en nommant clairement les responsables politiques et syndicaux qui l’avaient amené au bord du gouffre
Près de vingt ans plus tard, comme c’était hélas prévisible à l’époque, l’accès aux soins s’est effondré et les mêmes politiques malfaisantes, les mêmes clichés sans cesse rabâchés, les mêmes responsables intéressés, nous enfoncent chaque jour un peu plus.
J’ai donc décidé de republier sur mon blog, gratuitement, chapitre après chapitre, l’intégralité du livre, avec quelques actualisations pour prendre en compte ce qui s’est passé entre temps. christian-lehmann.org/les-fossoyeurs
Ma génération, celle d'avant Internet, n'a cessé de se poser la question: comment cela avait-il été possible? Qu'est-ce qu'on savait à l'époque? En France? En Allemagne? Comment avait-on laissé faire?
Et on parle en France d'une population sous occupation, en danger permanent. En Allemagne d'une population sous le joug du nazisme. Alors dans ma génération, celle d'après, on se posait des questions: que savait-on à l'époque, qu'avait-on su? Des gens de la génération de mes
grands-parents avaient vu les rafles, le grand-père de ma femme avait caché à Paris une famille entière de juifs dont le père travaillait pour lui, tout en ayant bien conscience du risque qu'il faisait courir à sa propre famille. Mais l'idée générale c'est que peu savaient.
Je reviens sur cette démonstration tentée par Céline Pina sur l'humanité et l'inhumanité. "Politologue et journaliste à Causeur", ce pourrait être la fin de la blague, mais on ne va pas s'arrêter là parce que le caractère profondément ignoble de cette diarrhée verbale déguisée en
cours de philosophie humaniste mérite qu'on s'y attarde. En gros, Pina nous explique qu'il y a une différence entre l'enfant qui prend une bombe sur la gueule en "dommage collatéral" et l'enfant qui voit des hommes, face à lui, qui lui veulent du mal, à lui et à sa famille, et
torturent et tuent. Pour Pina, le premier enfant mourra mais, rassurons nous, n'aura pas l'impression qu'en face de lui l'humanité a trahi tout ce qu'il était en droit d'attendre. Dans le second cas, l'enfant part en emportant une image d'inhumanité, d'atrocité et de mépris de ce
Je ne suis pas addictologue mais comme tous les généralistes j’ai accompagné des patients qui désiraient cesser de fumer. Au fil des ans sont apparus des « aides »: les substituts à la nicotine, des médicaments, dont le Zyban, et la vapoteuse.
Je commence par les médicaments. Le Zyban était un amphétaminique caché. C’est a dire que le labo a meme réussi à faire renommer la dénomination commune internationale du produit pour en cacher le caractère d’amphétamine à tt le monde: public, médias, ceux des soignants qui ne
Lisent pas la presse indépendante comme @RevuePrescrire . Je me souviens d’une double page dithyrambique ds @libe , la journaliste ayant été gentiment démarchée par le labo qui généreux mécène lui en avait filé. ( Sackler au petit pied)