Ce thread⤵️se veut une synthèse de l’analyse #MMT du niveau des prix et de l'inflation.
Analysant la devise (nationale) comme un monopole public, MMT est seule à pouvoir reconnaître, a priori du changement de la valeur relative des biens, la source du niveau des prix. #LearnMMT
1 La MMT est actuellement la seule école de pensée économique qui, en contraste direct avec les autres écoles de pensée, identifie et modélise spécifiquement à la fois la source du niveau des prix et la dynamique derrière les changements du niveau des prix.
2 L'histoire de la monnaie selon MMT commence par une obligation fiscale coercitive qui crée une demande théorique pour cette devise. Cette demande théorique est la somme des unités de la devise nécessaires pour payer les impôts et financer les désirs d'épargne résiduels.
3 Avec les devises d'État actuelles, les agents des secteurs non gouvernementaux, cherchant cette devise, offrent des biens et des services à la vente jusqu'à satisfaction de leur besoin de payer leurs impôts et de leur désir d'épargne nette.
4 L'État est le seul fournisseur de ce dont il a besoin pour payer ses impôts. L'État dicte donc nécessairement les termes de l'échange lorsqu'il dépense pour acheter des biens et des services, la quantité qu'il peut acheter étant inversement proportionnelle aux prix qu'il paie.
5 Pour une obligation fiscale fixe et un désir d'épargne donné, en payant des prix plus élevés, l'État redéfinit la valeur de la devise à la baisse. Il ne peut donc alors acheter plus de biens et de services réels qu'en augmentant les obligations fiscales ou le désir d'épargne.
6 Le prix de la devise est le temps de travail socialement nécessaire que les agents doivent réaliser pour obtenir la prochaine unité de devise. Si un bien augmente son prix par rapport au travail (diminution de l’offre), il augmente son prix par rapport à la devise.
7 L'État étant le seul fournisseur de ce qu'il exige en paiement des impôts, l'économie a besoin de la devise de l'État et, par conséquent, les dépenses de l'État fixent les termes de l'échange ; le niveau des prix est fonction des prix payés par l'État lorsqu'il dépense.
8 Deux dynamiques principales interviennent dans la détermination du niveau des prix. La première est l'introduction de la valeur absolue de la devise de l'État, qui a lieu par les prix que l'État paie lorsqu'il dépense, et non pas en soi par la quantité de devise qu'il dépense.
9 La deuxième dynamique est la transmission de cette information par les marchés qui allouent les prix en exprimant les niveaux d'indifférence entre acheteurs et vendeurs, le tout dans le contexte de la structure institutionnelle de l'État.
10 La seule information concernant la valeur absolue mesurée en unités de la devise de l'État est celle transmise par les dépenses de l'État. Par conséquent, tous les prix nominaux peuvent nécessairement être ramenés aux prix que l'État paie lorsqu'il dépense sa devise.
11 La demande trouve son origine dans l'État. Sans dépenses publiques, la valeur de la devise est indéterminée et il n'y a pas de demande globale. La devise ne peut obtenir une valeur absolue et les dépenses non étatiques ne peuvent avoir lieu qu’après les dépenses de l'État.
12 Le niveau des prix est donc constitué des prix dictés par la politique de dépenses de l'État (fonction notamment du niveau des salaires publics) et de tous les autres prix dérivés ultérieurement par les forces du marché opérant dans la structure institutionnelle de l'État.
13 MMT distingue les changements dans le temps du niveau des prix, en fonction des prix payés par l'État lorsqu'il dépense, et le taux d'inflation, qui est exprimé par la structure actuelle des prix, qui est elle-même modifiée, entre autres, par les taux d'intérêt directeurs.
14 La politique des taux d'intérêt est à la fois rétrograde et confuse. Tout d'abord le taux d'inflation défini de manière académique est une expression des taux directeurs de la banque centrale, de sorte que les hausses de taux augmentent directement cette mesure de l'inflation
15 Il est clair que l’inflation actuelle trouve sa source dans l’augmentation du prix de l’énergie, donc dans l’économie réelle. Il est donc évident que les interventions de politique monétaire fondées sur une augmentation du taux d’intérêt sont totalement inutiles et infondées.
16 De plus, contrairement à l'intention affichée par les banquiers centraux, l’augmentation des taux d’intérêt directeurs n’a pas un effet récessif, mais bien au contraire un effet expansionniste, donc inflationniste. Sur ce point, les banquiers centraux agissent à l'envers.
17 Lorsque l’inflation est de nature réelle, comme c’est le cas actuellement, aucune intervention au niveau monétaire n’est donc nécessaire. Par contre, MMT suggère que l’État utilise des instruments de politique industrielle, une piste qui devrait être privilégiée.
18 L’analyse MMT distingue la défense du pouvoir d’achat de la maximisation de la stabilité des prix. Les signaux concernant une ↗️ relative du prix de certains biens doivent être respectés, et la priorité doit être accordée à l’activation de l’économie pour le plein emploi.
19 Cela n’a pas de sens de créer du chômage pour éviter qu’un signal d’augmentation relative du prix de certains biens se transmette à l’économie. Il est préférable de chercher à maintenir un prix de la devise constant, tout en évitant de créer de la pauvreté et du chômage.
20 L'Etat peut maintenir la stabilité des prix, en maximisant la stabilité de la valeur de la devise. Mais si dans l’économie réelle il y a des biens dont la valeur relative augmente par rapport à la valeur de la devise, leur prix augmente.
21 Avec la garantie d’emploi, l’État fixe un prix de la devise en termes de temps de travail et laisse la quantité de devise offerte s’ajuster à la demande de devise exprimée par les travailleurs. Ce mécanisme élastique maintient le prix de la devise fixe. Il est un stock tampon
22 L’inflation actuelle est surtout la conséquence d’une augmentation du prix de l’énergie, situation qui incite fortement à diminuer la dépendance énergétique du pays, donc à adopter une vision à long terme, notamment à travers une politique industrielle.
23. Simultanément, supprimer les taxes sur l’énergie importée peut être une solution, cependant, il serait mieux encore de maintenir la TVA sur les biens que l’Etat souhaite rendre moins attractifs (alcool, tabac, etc), tout en la supprimant sur les biens de 1ère nécessité,...
24...ceci dans le but de compenser l’augmentation du prix de ces biens de 1ère nécessité. Il est également souhaitable de diminuer le coût des transports en commun, voire les rendre gratuits, ce que l’Allemagne a décidé récemment avec le train à 9 euros mensuels pour 3 mois.
Une question récurrente : pourquoi les économistes non #MMT, continuant à raisonner en taux de change fixe, ne reconnaissent-ils pas combien la fin de l'étalon-or en 1971 a été profitable à l'espace de politique économique des Etats? mmt-france.org/2022/06/09/ref… par @wbmosler
Fil⤵️
1 Historiquement, les nations suspendent leur étalon-or en temps de guerre, lorsqu'elles ont besoin que leurs économies fonctionnent au maximum. De toute évidence, l'étalon-or n'est pas propice à une production réelle maximale.
2 La question idéologique est de savoir si la fonction première de la monnaie est d'être un véhicule d'investissement/épargne, ou un outil permettant d'approvisionner l’État et d'optimiser les performances économiques réelles. Dans une économie de marché,...
La #MMT est fondée sur le concept de l'Etat monopoliste de sa devise.
Ce thread a pour objet de présenter comment ce monopole s'exerce, tout en faisant une analogie, à des fins didactiques, avec le monopoliste de l'eau.
Thread⤵️ #LearnMMT
1 La MMT part de l’idée selon laquelle l’État dispose du monopole de la force, qui lui procure l'importante prérogative de taxer dans sa devise et, sur cette base, également de créer sa devise dont il détient le monopole.
2 La taxation dans cette devise rend donc nécessaire pour les agents du secteur privé de se la procurer en se faisant vendeurs de biens et de services. La compréhension que suggère la MMT est donc celle du marché comme un système généralisé d’échange de devises...
L’État doit-il emprunter pour «équilibrer ses comptes» ?
Cette question revient souvent dans les échanges. Et y répondre n’est pas simple. En effet, l’« équilibre des comptes » renvoie à plusieurs acceptions, et dépend donc de ce dont on parle.
Thread⤵️ #MMT#LearnMMT
1 S’agit-il d’équilibrer le budget ? Tout d’abord un rappel : par « équilibre budgétaire », on entend la situation dans laquelle les dépenses publiques seraient égales aux recettes propres de l’État, principalement les impôts.
2 Le déficit public correspond donc à une situation dans laquelle les dépenses publiques sont supérieures aux impôts. Dans l’analyse MMT, le déficit public, dont le cumul avec celui des exercices antérieurs constitue la dette publique,...
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 1 Voici mes commentaires :
Tout d’abord, je ne peux que me réjouir de vous voir écrire sur MMT.
Je commente la 1ère partie de cette page. Ne disposant pas de ce qui précède, je ne peux qu’imaginer que le point que vous souhaitez développer ici est le fait que, selon vous,…
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 2 … l’État ne peut dépenser sans emprunter, et donc qu’il doit financer son déficit par de la dette.
Cependant, comme vous l’écrivez, il s’agit de faire face au fait que le compte du trésor à la BC de peut pas être négatif, le Trésor ne pouvant se voir accorder de découvert.
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 3 En l’occurrence, ce qu’il faut donc bien comprendre, c’est qu’il s’agit d’un problème de trésorerie, qui ne signifie en aucune façon que l’État doit "financer" ses dépenses publiques, hypothèse sur laquelle votre propre vision du fonctionnement du système est assise.
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 1 Non, l’État n’a pas besoin d’emprunter pour dépenser. Il crée sa devise en dépensant. Seulement ensuite les impôts peuvent être réglés et les titres d’État souscrits. La souscription des titres d’Etat ne fait que changer la forme de la devise, qui passe de réserves à titres.
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 2 Vous lisez mal ce que j'écris. Les titres d'Etat servent à soutenir le taux d'intérêt cible, pas à le "fixer". Sans de cible, ou bien si les réserves excédentaires sont rémunérées, l'émission des titres d'Etat n'est plus nécessaire, sauf pour participer, avec les impôts,...
@nico_dufrene@dav_cayla@FTusei 3… au maintien en solde positif du compte du Trésor à la BCE, contrainte qui, comme je l’ai déjà écrit, n’a d’ailleurs aucun fondement, ni technique, ni économique, qui est donc auto-imposée, de nature purement et simplement politique.