Je voulais pour faire découvrir l’Institut d’Histoire Ouvrière Économique et sociale, à Jemeppe-sur-Meuse, à coté de Liège
On parlera #archives#féminisme, chansons populaires, éducation populaire, mémoire, témoignage,s engagement….
1)L’IHOES est né il y a 40 ans, du souci de conserver les archives du monde ouvrier et de l’éducation populaire, à l’initiative de deux historiens militants Michel Hannotte et René Deprez. Il fonctionne désormais en auto-gestion, avec l’aide de bénévoles ihoes.be/a-propos-de/
2)L’IHOES est d’abord un centre d’archives privées. Dès le départ il s’agit de conserver les archives du monde du travail en Wallonie, menacées de disparition (et pour garder en Wallonie les archives francophones).
3)Les deux fondateurs entament un vaste de travail de collecte des d’archives privées de militant-es, d’orga d’ouvrier.es. D’abord la majorité des fonds collectés étaient liés à l’histoire de la résistance, puis les archives du mouv communistes.
4)Depuis les collections s’enrichissent d’archives d'autres orga et membres du mouv ouvrier, mais aussi des mouv fémininistes, LGBTQ, pacifistes, antifascistes… ihoes.be/collections/ar…
5)On trouve par exemple une importante collection de chansons populaires rassemblées par un collectionneur (plus de 10 000 partitions), des archives de théâtres, de cafés populaires et militants.
6)Des collections d’affiches, notamment d’affiches féministes (qq exemples ci-dessous, je vous en reparlerai), des photos, de cartes et plans, de journaux (tous les journaux clandestins de la 2nd WW), d’objets !
8)Ainsi que des archives sonores dont les enregistrements de Jacqueline Soroela, qui a fixé le son des manifs, réunions dans les années 60. memoire-orale.be/index.php?page…
9)J’adore un des enregistrements où des femmes se mettent à chanter pour interrompre et chahuter un représentant syndical ! memoire-orale.be/index.php?page…
10)L’IHOES fait un énorme travail de collecte d’archives et de traitement (classement, inventaire), pour leur conservation et leur consultation (sur rendez-vous)
11)Il participe aussi à créer les archives ! Tout un pan de son activité repose sur l’enregistrement de témoignages, soit sur le passé, soit sur le présent, avec un groupe de citoyen-nes formé-es par l’institut à la collecte
12)Je vous invite à consulter la plateforme Histoire orale memoire-orale.be
13)Il y a ainsi un travail sur l’engagement au temps du covid et du confinement, comment les associations, syndicats ont-ils pu continuer à militer dans un pays confiné, comment des associations se sont créés pour répondre aux nouveaux besoins ?
15)Autre projet passionnant, la récolte de témoignage de récits de vie, notamment les récits de vie de migrantes (voir l’article de Darwinka Laureys (ihoes.be/PDF/IHOES_Anal…) qui raconte comment s’est co-construit ce projet de collecte qui a débouché sur une expo)
16)Mais l’IHOES est aussi une association reconnue d’Éducation permanente. Alors c’est quoi l’Éducation permanente ? un truc GENIAL. Pour dire vite, c’est une reconnaissance de l’éducation populaire, subventionnée (depuis 1976)
17)Les assos reconnues d’éducation permanente ont pour mission d’éveiller les citoyen-nes à l’esprit critique, par des publications, des animations de toute sorte (expo, théâtre, conf…). Et ça prend de nos jours une très grosse partie du budget de la Culture.
18)Évidemment la droite gueule… « on finance la critique sociale ») gnagnagna ! Reste que c’est une des raisons pour lesquelles l’extrême droite ne parvient pas à s’implanter en Wallonie !
19)Donc l’IHOES produit et met à disposition tout un tas de support de diffusion du savoir sur le monde du travail, des articles, des ouvrages, des extraits de ces archives sonores
22)C’est une véritable mine et pour les chercheurs et chercheuses, pour toutes celles et ceux qui veulent diffuser l’histoire des luttes, pour tous les citoyens et citoyennes
23)Mille merci à Julien Dohet (@DohetJulien ) , Dawinka Laureys , Lionel Vanvelthem, Camille Baillargeon et Micheline Zanatta pour leur accueil, leurs explications, et ce passionnant moment de découverte !
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Qq éléments sur l’histoire de la retraite au prisme du genre
fil à dérouler
1)Historiquement, la question des retraites des femmes, et plus généralement, la question du niveau de vie des femmes âgées est le parent pauvre des législations sociales
2)Cela s’explique parce qu’historiquement le travail des femmes n’a pas été et n’est pas considéré comme l’est celui des hommes, parce que le fait qu’elle prenne en charge le foyer, l’éduc des enfants est historiquement considéré comme normal, « naturel »
Hier,dans le train, le conducteur fait une annonce classique (bonjour, vitesse du tgv). Je me suis mise à rêver qu’il dise; "Et non à la réforme des retraites !", à tt le train. Ou mieux, une blague
"Bonjour, je suis Jean, votre conducteur, auj c’est mon anniversaire j’ai 70 ans"
Dans le wagon, les gens lèvent un œil inquiet de leur journal ou smartphone
« Je ne saurais vous dire à quelle vitesse on va. Cette sacrée cataracte, je ne vois plus très bien les cadrans, désolé. Et mon chirurgien, qui tremblait un peu, bon à son âge, on comprend, a loupé l’opération.
Je ne sais pas si vous connaissez ce dessin de Jules Grandjouan sur les retraites ouvrières. Il date de 1910, mais avouez qu’il a une certaine actualité non ?
si vous voulez en savoir plus, déroulez!
1)Alors que les bourgeois (ainsi que les chiens policiers) prennent part au banquet des retraites, il ne restent qu’un os dans l’assiette des ouvriers qui peinent à gravir l’escalier de l’âge pour en bénéficier. Seul un atteint les 65 ans…
2)Grandjouan dénonce la retraite à 65 ans comme une escroquerie entendue que l’espérance de vie des ouvriers est plus faible, ce qui est toujours le cas de nos jours comme l’atteste ce graphique que vous avez du voir circuler
Super exposition Parr / Cartier Bresson à la fondation HCB dans le marais. Tendresse pour ces photos d’usines de femmes avec des images de playboy en 1962 comme en 2001
Quelques photos qui m ont particulièrement plues, émues
Espace de travail