Pour #MMT, les importations sont des avantages réels, les exportations des coûts réels. Une balance commerciale négative n’est pas un problème. Cependant, certains avancent l'idée d'un lien mécanique entre déficit commercial et désindustrialisation.
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2/19 Pour MMT, les importations sont de la production créée par d’autres pays, qu’ils ont renoncée à utiliser et dont ils ne bénéficient pas. Les exportations sont de la production que le système économique du pays a créée mais qu’il renonce à consommer au bénéfice d’autres pays
3/19 Dans cette logique, la maximisation de la satisfaction des besoins matériels de la population résidente se fait en maximisant l’équation « nouvelle richesse réelle disponible sur le territoire = production - exportations + importations ».
4/19 Certes, le fait de restreindre la considération selon laquelle les importations sont un bénéfice, le fait de vouloir mettre des limites à certaines importations, peut être dû à la volonté de se libérer d’un rapport de dépendance économique dans le temps.
5/19 Mais, pour qu'il soit mené dans l’intérêt de la population d’un pays, le commerce international doit s’orienter vers la maximisation de ses termes réels d’échange. Une balance commerciale négative n’est pas problématique.
6/19 Au contraire, se fixer pour objectif une balance commerciale positive va à l'encontre de l’intérêt public, comme le font par exemple la Chine, le Japon, la Corée du Sud : ces pays pourraient, maintenir un niveau de vie + élevé en cessant de limiter leurs importations.
7/19 Donc, a priori, si on voit le problème de désindustrialisation comme corrélé à des déficits commerciaux, ce n'est pas un problème, parce que les déficits commerciaux en soi ne sont jamais un problème pour un pays qui dispose de sa propre devise.
8/19 Ceci dit, le phénomène de désindustrialisation a une valeur en soi. C’est donc quelque chose qu'il faut au préalable analyser, et il importe de bien comprendre comment ce processus est connecté à l'évolution de la complexité de la structure productive du pays observé.
9/19 Il convient d'abord de préciser ce que l'on entend par désindustrialisation. Et il faut également prendre en compte le niveau de développement du pays dont on parle.
10/19 L'industrie n'est pas nécessairement synonyme de secteur très productif ou de progrès économique. Certaines industries présentent peu d'intérêt. Les industries des pays de la périphérie sont souvent dans des secteurs que les pays du centre n'ont pas d'intérêt à maintenir.
11/19 En effet, les secteurs industriels se rapportant aux productions simples, à faible valeur ajoutée, peuvent ne pas être considérés comme suffisamment importants pour les pays très avancés, contrairement à la production de produits high-tech.
12/19 La désindustrialisation a des conséquences négatives si elle est causée par la concurrence étrangère. C'est le cas par ex d'un pays qui a réussi à développer son industrie, se protégeant de la concurrence internationale, puis doit abandonner ses entreprises industrielles.
13/19 Au contraire, elle peut être positive si elle se traduit par une évolution vers des secteurs à forte valeur ajoutée qui génèrent de l'innovation et du savoir-faire, ce qui peut enrichir d'autres secteurs de l'économie.
14/19 Quoi qu'il en soit, dans la mesure où il n'est pas nominalement contraint dans ses dépenses déficitaires, l’État monopoliste de sa devise peut toujours maintenir le plein emploi, quelle que soit l’évolution de sa structure productive.
15/19 Pour autant, MMT n'analyse pas cette structure productive comme sans importante. Le progrès dépend de son évolution. Parvenu au plein emploi, si le pays produit davantage, s'il résout davantage de problèmes, il le doit au niveau de la complexité de sa structure productive
16/19 Ainsi, cette assertion selon laquelle MMT se désintéresserait du problème de désindustrialisation, sous l'argument selon lequel sa vision du système est assise sur la maximisation des termes réels de l'échange, est infondée.
17/19 Bien au contraire, MMT aide à la définition d’un cadre théorique global, qui permet lui-même de concevoir une politique industrielle ambitieuse et performante, cf cet article mmt-france.org/2021/11/04/un-…
18/19 En effet, la vision MMT peut tjs activer complètement la capacité productive du pays, sur la base d’un déficit suffisamment important et d’une garantie d’emploi. Disposer d’une plus grande capacité financière, et en conséquence de la certitude du maintien du plein emploi,
19/19 quelle que soit la dépendance économique, donc également de la certitude que la pauvreté absolue peut être maîtrisée, offre alors au pays un espace beaucoup plus vaste et beaucoup plus ambitieux pour définir ses politiques économiques.
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