Je m'appelle Hans. J'avais treize ans lorsque j'eus mon enfant.
Je ne le savais pas.
Mon histoire est incroyable. Lisez moi jusqu'au bout.
J'étais fils unique. Je grandis dans une famille très riche où ma mère me passait presque tous mes caprices.
Après une hystérectomie, elle ne pouvait plus avoir d'enfants.
Elle concentra alors sur moi tout l'amour qu'elle aurait pu donner à d'autres enfants.
Mon père lui fit savoir que ceci allait un jour se retourner contre elle.
Ma mère m'aimait trop pour l'écouter.
J'avais dix ans lorsque je commençai à faire les quatre cents coups. J'étais alors au collège.
J'étais intelligent, trop intelligent mais j' intégrai un groupe d'adolescents qui me permirent de faire des choses qui m'étaient interdites à la maison.
À douze ans, nous fumions déjà des joints et buvions la bière oubliée dans les bars.
Je n'allais plus vraiment à l'école, ça, ma mère ne le savait pas.
Mon père était occupé à ses affaires florissants.
Il venait de prendre une nouvelle femme. Ceci créa un tsunami dans ma famille. Mes parents se séparèrent.
Ma mère me prit avec elle.
Je changeais de ville mais j'étais déjà plongé dans mes habitudes malsaines.
Ma mère était très prise également, pour s'occuper de moi, elle me donnait beaucoup d'argent pour essayer de remplacer son absence .
Dorénavant, j'avais la maison pour moi tout seul et je pouvais inviter mes camarades de classe.
Je pouvais même acheter l'alcool avec l'argent que ma mère me donnait.
J'étais grand pour mon âge. C'était moi le chef de la bande. Ma première fois fut avec la fille au pair que ma mère avait engagée pour prendre soin de moi.
Elle m'apprit en quelques semaines tout ce qu'il y'avait à savoir sur le sexe.
Je n'avais même pas encore treize ans.
Ma mère la renvoya lorsqu'elle constata qu'elle lui avait volé ses bijoux.
Je dus jeter mon dévolu sur une autre fille de mon lycée.
Elle était deux classes au dessus de moi.
Elle avait quinze ans et s'appelait Laura.
Je lui donnais beaucoup d'argent. Elle était issue d'une famille démunie.
Je lui dis que j'allais prendre soin d'elle alors que j'étais moi-même encore un enfant.
Elle venait à la maison lorsque ma mère n'était pas là et nous regardions alors les films pour adultes que nous mettions en application.
Nous adoptâmes toutes les positions qu'il serait inconcevable de décrire ici.
Laura m'aimait. Nous étions des enfants pour comprendre ce que c'était l'amour. Moi, je voulais juste continuer ce que ma baby sitter avait commencé.
Tout allait bien jusqu'à ce jour où Laura arriva chez moi avec ses parents. Ma mère était là.
Ils m'accusaient d'avoir détourné leur fille.
Ma mère s'écria :
"C'est impossible. Il n'a que treize ans ! C'est encore un bébé."
" Il a enfermé ma fille chez vous pendant deux jours pour se livrer à des orgies avec des amis"
Là, c'était faux. Nous n'étions que deux. Ma mère n'avait jamais su que Laura avait passé deux jours à la maison alors qu'elle était là.
L'histoire se termina en queue de poisson. Ma mère aurait mis sa main au feu que j'étais innocent et que j'étais injustement accusé.
Elle décida de m'envoyer en pension.
Ce fut ainsi que nos chemins se séparèrent.
Les années qui suivirent ne réussirent pas à m' assagir.
Je finis par abandonner l'école pour me livrer à la délinquance. Ma mère s'en rendit compte lorsqu'il se faisait déjà tard. Elle ne pouvait plus rien faire pour moi.
Je fumais, je buvais, je ne faisais rien de ma vie. J'avais trente ans, ma vie n'avait aucun sens.
J'étais une épave humaine.
Tout ce que j'avais fait durant ma jeunesse me collait à la peau.
Je n'avais rien pu faire de ma vie. Ma mère n'avait jamais cessé de me donner de l'argent.
Elle rendit enfin les armes lorsqu'elle découvrit que l'argent qu'elle m'avait envoyé pour ouvrir une grande boutique avait été utilisé à d'autres fins que celles prévues.
J'avais acheté l'alcool et la drogue.
Elle me dit ceci en détachant chaque mot :
"Je jette l'éponge. J'ai fait ce que je pouvais. Je suis fatiguée. Débrouille toi. Tu es irrécupérable. "
Ma mère disait que je devais enfin me débrouiller tout seul. J'avais trente ans.
J'étais perdu. Je n'avais même pas assez de force pour voler. Je me mis à mendier. Même ça, ne fut pas facile pour moi.
Je me retrouvai un jour entrain de fouiller dans une poubelle.
J'étais descendue bien bas. Je sus ce jour là que j'étais devenu un animal.
J'étais personne .
Je voulais changer de vie.
Je voulais une opportunité de reprendre à zéro, mais à chaque fois, je retombais toujours dans les mêmes travers.
J'avais trente cinq ans mais j'étais plus vieux qu'un homme de cinquante ans.
Les abus et la mauvaise vie avaient fini par laisser sur moi leurs empreintes .
J'étais un homme seul et sans repères.
Un jour, j'étais dans la rue, mendiant comme d'habitude lorsqu'une femme s' arrêta devant moi.
" J'ai l'impression de vous avoir déjà vu !."
Je baissai la tête. La pire humiliations était de revoir quelqu'un de son passé. Surtout si vous étiez une épave et que cette personne avait réussi.
_ Est-ce qu'on se connaît ?
Je ne répondis pas. Elle partit.. je l'avais reconnue malgré les années. Cette femme, c'était Laura.
Je me mis à pleurer tout seul.
Deux semaines plus tard, la femme revint. Je voulus fuir mais cette fois ci elle me devança.
_ Hans, c'est toi ? Dis-moi que ce n'est pas vrai ? Tu n' es pas devenu une épave tout de même ?
Je ne pipais mot.
_ Je te laisse ma carte, si tu as besoin de quelque chose, appelle moi.
Elle me jeta un carton bristolé et partit comme elle était venue. Je restai là à regarder cette fille qui faisait partie de mon passé et que j'avais utilisée durant de longues semaines.
La vie a une drôle de façon de nous rappeler le passé.
Je n'allais pas bien. Je dormais dans la rue. Je voulais d'une nouvelle vie.
Les années s'écoulèrent. Je pus me réfugier dans un foyer de sans abris. Tout doucement, je réussisais à immerger de ma condition.
Ma vie était entrain de changer.
J'étais content de trouver enfin une raison de vivre. c'était surtout grâce à Lise, la jeune femme qui m'avait tendu la main . Je l'avais rencontrée un jour dans la rue.
Il se faisait tard, elle se faisait agresser par des voyous du quartier. Téméraire, j'étais intervenu. Je la défendis contre ses agresseurs.
Deux hommes colosses qui étaient trop forts pour moi. Je me retrouvai à l'hôpital.
Lise resta à mes côtés et régla tous les frais inhérents à mon séjour.
À ma sortie, elle me dit que je pouvais occuper une place dans son garage. Elle m'offrit des vêtements neufs. Pour la première fois, je rendis visite au coiffeur.
Lise s'exclama à mon retour :
_ Mais tu es encore jeune !
Je souris bêtement.
_ J'ai trente huit ans ce mois ci.
Lise devint celle qui allait me relever et changer complètement.
Grâce à elle, je commençais à croire au futur. Je tombai amoureux d'elle. C'était la première fois.
Cette jeune femme pétillante, pleine de vie n'allait jamais me regarder mais je pouvais m'accrocher à ce rêve inaccessible pour continuer.
Le jour où je pus louer une chambre, Lise fut si contente pour moi .
Ma nouvelle vie était en bonne voie. Je voulais déclarer ma flamme à Lise.
Je ne savais pas comment m'y prendre. La différence d'âge entre nous était abyssale mais je l'aimais.
Comment le lui faire comprendre?
Ce jour là où enfin, je pus me jeter à l'eau, je compris que je n'avais pas encore vécu l'enfer.
Nous étions dans un restaurant, Lise m'avait invité pour fêter sa nomination à son boulot.
J'étais si content qu'elle ait pensé à moi.
C'était le moment de me jeter à l'eau.
J'allais ouvrir la bouche lorsque Lise m'interrompit:
_ Hans, ma mère est là. J'ai voulu qu'elle soit présente car après elle, tu es la personne la plus importante de ma vie.
En toi, j'ai trouvé une belle âme, une personne qui pouvait donner et avait besoin d'aide. Tu es un homme bon Hans, ne l'oublie jamais. Tu es le frère aîné que je n'ai jamais eu. Merci de faire partie de ma vie.
Sur cet entrefait, l'inconnue qui venait de faire son apparition se figea, et moi avec.
Elle me fixait intensément. Je tremblais.
_ Laura
_ Hans.
Lise nous regarda sans rien comprendre. .
_ Vous vous connaissez ?
Laura ne cessait de me fixer et j'étais également perdu.
_ Je vois que tu as pu t'en sortir finalement Hans..
_ Maman ???
_ Je te présente ton père Lise. Désolée, nous étions des enfants, j'avais quinze ans et lui treize !.
Cette journée, je ne l'oublierai Jamais. Lise ét
sortit en pleurant.
J'étais resté figé sur place sans rien comprendre.
_ Tu es content maintenant Hans ?
_ Je ne savais pas !
Laura tourna les talons pour s'en aller.
J'étais de plus en plus perdu.
J' essayai de joindre Lise sans succès. je voulais lui dire que je ne savais pas. Je voulais lui dire que sans même la connaître, j'étais tombé amoureux d'elle.
Cet amour était plus profond que l'amour charnel.
Cet amour était un amour infini qui n'allait jamais finir.
Toute ma vie, je n'avais rien fait de bon. J'avais tout gâté. J'avais échoué.
Et pourtant...
J'avais envie de dire à Lise qu'elle était ma plus belle réalisation, je n'avais pas besoin d'être son père, je voulais être son ami et l'écouter.
Je me mis à pleurer.
Je voulus sombrer. Je voulus me réfugier dans l'alcool. Mais le jour où je portais le premier verre à mes lèvres, je pensai à Lise, je revis son sourire, sa joie lorsque je lui avais annoncé que j'étais enfin sobre.
Je pensai à ses mots:
"Tu es une bonne personne Hans. On a tous droit à une seconde chance !"
Je ne pouvais pas la décevoir. Même si elle était sortie de ma vie aussi brusquement qu'elle y était entrée, je n'allais pas baisser les bras.
Pour Lise, j'allais devenir enfin l'homme que j'aurais dû être avant de sombrer.
Je décidai de changer ma vie, positivement. Je me mis au travail.
Un an plus tard, on sonna à ma porte. J'avais un appartement.
Je n'étais plus seulement un simple serveur. Je travaillais en cuisine et contre toute attente, je m'étais découvert un don incroyable pour créer les plats. Mon patron m'avait fait confiance. Désormais, notre restaurant était tellemente fréquenté.
J'étais même retourné chercher ma mère. Après dix ans, nous parlâmes pour la première fois comme des adultes.
Elle me demanda pardon. Je lui dis que j'avais également ma part de responsabilité dans mon échec même si c'était elle l'adulte.
Je retournai chez moi le cœur plus léger.
Je voulais que Lise soit fière de moi un jour.
Je ne savais pas si j'allais la revoir. Mais je faisais tout pour ne pas la décevoir.
J'allai ouvrir.
La jeune femme qui se tenait devant moi me souriait.
_ Joyeux anniversaire Hans. Tu as quarante ans aujourd'hui. Je suis venue passer cette journée spéciale avec toi. Je ne pourrai jamais t'appeler papa. J'ai Vingt sept ans.
Ça sera difficile. Mais une chose est sûre, tu restes mon meilleur ami. Je t'ai observé de loin depuis un an. Je voulais te dire que je suis fière de l'homme que tu es devenu. C'est ainsi que j'avais imaginé mon père.
Je suis venue t'offrir mon amitié et une épaule sur laquelle pleurer.
Veux-tu de moi Hans ? Il ne se fait jamais tard pour bien faire.
Je pleurais.
_ Entre Lise, s'il te plaît, entre.
Je pleurais sur tout. Je pleurais.
J'avais quarante ans. Je commençais ma vie. Ma fille était enfin là !
Échouer n'est pas une fatalité, c'est le courage de continuer qui compte !
J' appelai Steve pour lui fixer un rendez vous.
Ensuite, je passai un coup de fil à ma mère en pleurant.
Tout était fin prêt .
Mon père avait un voyage prévu pour ses affaires. Ce jour là, j'étais seule à la maison.
Je pus réajuster le programme de l'infirmière. Elle ne venait que quatre jours par semaine.
Steve fut le premier à se pointer.
Directement, il me posa la question fatidique :
___ Que se passe t'il Mara ? Qu'est-ce que je fais là ?
___ Oh rien de grave...je devais te parler.. entre...
Il secoua la tête comme un chien voulant se débarrasser de ses puces et se dirigea vers le salon.
Je souriais malicieusement. Il ne le savait pas encore mais il était l'acteur principal de mon film.
Jacques et moi, étions mariés depuis dix ans. Nous eûmes trois enfants bien portants.
Entre mon mari et moi, ce n'était pas le grand amour.
Nous nous étions mariés pour fonder une famille. Nous reussîmes au delà de toute attente d faire tenir notre foyer.
À l'époque, Jacques avait besoin d'une épouse. La société le trouvait déjà trop " vieux" pour être célibataire. Il m'avait dit
"Carine, je vais avoir quarante ans sans être marié. Tout le monde me regarde déjà bizarrement. Même ma propre mère doute de moi. Je dois me marier. On se connaît depuis des années, pourquoi ne pas m'épouser ? Tu es aussi en retard et apparemment personne dans ta vie ! "
Lisa,c'est mon nom. Lisez mon histoire mais ne me condamnez pas s'il vous plaît.
Je vécus une vie de misère.
Mes parents devaient se battre pour joindre les deux bouts. Nous étions huit enfants à la maison.
Difficile dans ces conditions d'avoir une intimité et une vie à soi. Je compris très tôt que je devais choisir ma voie toute seule.
Je ne fis pas de longues études.
Mais je savais me battre pour vivre .
J'avais commencé le commerce tout doucement et à 26ans, j'avais déjà avoir d'argent pour prendre soin de moi et de mes parents. Mais j'en voulais plus.
Jusqu'à cette rencontre fatale, je n'aurais jamais imaginé que je me mettrais dans une situation pitoyable pour l'obtenir.
il y'a des gens qui entrent dans notre vie en apportant avec eux leur cœur comme seul bagage.🌹
Ils te donnent tout.
Ils perdent un peu plus chaque jour ce qu'ils t'offrent.💖
Ils se délestent d'eux mêmes pour te faire briller.
Ils te poussent devant et restent dans l'ombre.
Ce n'est pas qu'ils sont faibles.
Ce n'est pas qu'ils n'ont pas trouvé mieux.
Ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas te quitter. C'est tout simplement parce qu'ils donnent.L'amour, c'est donner, encore et encore... 😌
C'est une forme d'amour pure qu'on ne reconnaît jamais, qu'on rejette.
J'ai 30ans, je vis les dernières heures de ma vie. Comme tous les jeunes, j'aspirais au meilleur pour ma vie.
Né dans une famille catholique et pratiquante, j'ai connu les dix commandements dès mon plus jeune âge. J'allais à l'église tous les dimanches avec mes parents et mes frères. Deuxième dans une fratrie de cinq enfants, je connus tôt le sens de la responsabilité.
J'avais une foi profonde.
Je voulus devenir prêtre, ma mère y opposa un veto. Elle voulait une autre vie pour moi.
Elle voulait que je forme ma famille plus tard. Je me contentai donc de servir le seigneur et de vivre ma foi.