La lutte contre les #megabassines rappelle par son intensité celle des anti nucléaires allemands. Elle a marqué les débuts du mouvement allemand anti-nucléaire. Parmi eux, les énormes protestations sur le réacteur de Brokdorf,
qui ont débuté en 1976 et ont duré jusqu'en 1986, conduisant à des affrontements violents avec la police. ejatlas.org/conflict/brokd…
C’est le plus violent affrontement depuis la fin de la 2eme guerre mondiale Voir par ex latimes.com/archives/la-xp…
Une police, en démocratie, est une organisation formée de professionnels qui répondent à des règles de droit, et qui font l'objet d'un contrôle effectif, transparent et impartial. Aucune de ces conditions ne sont réunies en France. Voyons ça dans l'ordre.
D'abord, les violations multiples des lois par les policières ne peuvent pas être traitées par l'organe qui est chargé de la détection de infractions, le procureur, cf. l'article de médiapart sur l'inertie des procureurs.
Ensuite parce que l'organe de contrôle interne @igpn n'a pas l'indépendance, et donc par voie de conséquence l'impartialité nécessaire. Ses responsables sont en effets plutôt satisfaites du travail réalisé, par exemple, Brigitte Julien
La crise de la régulation des #violencespolicières est systémique. Le procureur déclare, et on ne doit pas reprocher cette sincérité que « On ne peut pas faire une veille exhaustive de tout ce qui circule sur les réseaux sociaux, explique-t-on.
Il continue « Il faut un article 40 [un signalement effectué par un fonctionnaire dans le cadre de ses fonctions – ndlr] ou une plainte. » Excellent papier de @Mediapart@micheldelean@davidperrotin qui mettent le doit sur le défaut de contrôle. Le procureur est la boite noire du
système judiciaire, c'est un mécanisme qui ne peut pas être tenu pour comptable de ses actions (ou inactions). Mis bout à bout, différents éléments expliquent la très large impunité des policiers violents ou en infraction (gazage, matraquage, insultes, humiliations).
Retour rapide sur le fameux SNMO, schéma national de maintien de l'ordre. D'abord qu'est-ce que c'est? Ce n'est pas une doctrine. C'est plutôt un recueil (pas inutile d'ailleurs) des principes du droit, du code de déontologie, d'aspects relatifs à procédures pénale ou aux armes.
Par moment, le SNMO prétend être une doctrine. Mais l'étiquette est trompeuse: une doctrine articule de façon cohérente des principes généraux et des guides des pratiques. Or les principles sont traités en un encadré au début du texte, et ensuite on ne parle des techniques.
On y trouve aussi des affirmations, par ex. l'idée non démontrée et non fondée par les principes généraux que l'usage des armes "moins mortelles" et des unités les moins professionnelles (Brav-M et BAC) sont de bonnes pratiques. Contrairement à recommandation du @Defenseurdroits
En France, le maintien de l'ordre est mal codifié, les libertés de protester ne sont pas protégées par le conseil constitutionnel (contrairement à l'Allemagne) et il n'existe pas de doctrine au sens fort du terme, juste des instructions ici ou la. De sorte que ce n'est pas la loi
mais les instructions politiques de l'heure qui priment totalement, avec les aberrations qu'on a pu constater (arrestations pour rien, humiliations, nasses illégales). Je reviens sur ces éléments successivement.
D'abord l'insuffisante protection légale. Le droit à manifester devrait être inscrit dans la constitution, et ne pas être une tolérance de l'administration à partir de critères flous. Cette tradition remonte à Clémenceau, ministre de l’Intérieur de 1906 à 1909.
Bilan de la nuit de la Saint Sylvestre : une lecture alternative. @GDarmanin a mis en avant sa performance ministérielle. Comme il se doit. Le principe est simple: si c'est bon c'est moi, si c'est mauvais, c'est la faute aux autres. J'ai reconstitué à partir des sources ouvertes
... la stratégie du ministère de l'intérieur depuis 2002. Plusieurs éléments ressortent. D'abord, la communication à géométrie variable. Quand ça ne veut pas aller (malgré le dévouement et l'efficacité exceptionnelles des policiers et gendarmes), la tactique consiste ...
à ne plus communiquer les chiffres du tout. «Je n'accepterai plus que ce moment de fête et de concorde nationale puisse être gâché par le comportement de voyous sans scrupule.» C'est la méthode Sarkozy-Hortefeux: lefigaro.fr/actualite-fran…
Le rapport obtenu par @CamillePolloni et rendu public par Médiapart soulève bien des questions. La première est de savoir comment dans une démocratie, concernant un droit fondamental qui n'est autre que l'égalité (ici devant la police), peut être soustrait du débat public par...
... les ministres de l'Intérieur et de la Justice. Les freins ordinaires et routiniers à la transparence de l'Etat sont impressionnants. L'Etat de droit sans la transparence n'a, faut-il le rappeler, pas de signification. Il est certain que les rapporteurs ont eu une tache très..
délicate: celle de naviguer entre le tabou gardé par les responsables politiques et des hauts fonctionnaires et le nombre de preuves accumulés sur la réalité du phénomène de la discrimination policière. Ils proposent d'ouvrir les yeux de l'Etat sur ses propres pratiques...