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Bonjour à tous,

En direct du vieux palais de justice. Salle Victor Hugo.
Procès de l'attentat de la rue #Copernic en octobre 1980.

Au programme aujourd'hui : les auditions de plusieurs journalistes qui ont enquêté sur ce dossier et ensuite des experts en graphologie.
Le premier journaliste entendu aujourd'hui est Jean Chichizola, journaliste au Figaro.
"Je ne suis pas obsédé par cette affaire, indique-t-il d'emblée. Et désolé si j'en coque certains mais l'attentat de #Copernic est un attentat parmi d'autres. J'étais adolescent en 1980."
Jean Chichizola : "l'attentat de la rue #Copernic a été mon premier attentat comme citoyen. Et ensuite, j'ai travaillé pour le Figaro sur cette affaire de 2007 à aujourd'hui. En octobre 2007, j'ai reçu la nouvelle assez surprenante qu'un suspect avait été identifié."
Jean Chichizola : "il n'a pas été facile d'avoir le nom de monsieur Diab mais j'ai fini par l'obtenir.
Et j'ai pris l'avion pour le Canada un jour d'octobre 2007. Je vais à son université, je m'installe. Hassan Diab arrive et commence son cours en anglais sur le féminisme."
Jean Chichizola : "je me dis qu'il ressemble très fortement au portrait robot dressé en 1980. C'est assez frappant. C'est le premier trouble que j'ai."
Jean Chichizola : "puis, pendant son cours, il évoque le Liban, la guerre civile et ne parvient pas à se souvenir du nom du FPLP. Il dit à ses étudiants "PLF ... something". Je trouve ça très surprenant qu'un ancien étudiant en sociologie de Beyrouth ne se souvienne pas de ça."
Jean Chichizola : "et le 3e moment étrange c'est quand à la fin du cours, je me présente à lui. Je lui dis qu'il est accusé de terrorisme et je ne vois aucun état de choc chez lui."
Jean Chichizola : "mais si monsieur Diab avait décidé de se présenter devant vous pour ce procès, il n'aurait peut-être pas du être seul. Parce que le responsable du FPLP, s'il est toujours vivant car il est né en 1939, vit tranquillement au sud du Liban."
Jean Chichizola : "l'inconvénient d'un procès aussi longtemps après c'est qu'il n'y a plus beaucoup de parties civile.
Et j'aimerais vous parler des Lopez Fernandez. Le 3 octobre 1980, Ilario est sur le pas de sa porte avec son fils. Il a été touché par un éclat et hospitalisé."
Jean Chichizola : "puis, on apprend qu'il est mort. Il avait 41 ans.
Après, il a totalement disparu de la procédure. Il ne reste que quelques vieux procès verbaux de ses proches".
Jean Chichizola : "quand on est journaliste, ce n'est pas facile d'aller réveiller la douleur, d'aller déranger les victimes. Et généralement chez les victimes, on ne rencontre pas de haine. En revanche, la douleur est encore là. Comme si c'était hier."
Président : "vous nous dites que vous avez été touché par le sort des victimes. Je pense que tout le monde l'est. Comment arrivez-vous à faire la part des choses entre une recherche de vérité et un soutien aux victimes dans la recherche d'un coupable ?"
Le président poursuit : "vous pensez que vous avez gardé votre objectivité de journaliste ou vous êtes acquis à une cause?"

Jean Chichizola : "je ne crois pas à l'objectivité journalistique, je crois à l'honnêteté du journaliste."
Jean Chichizola : "j'ai été marqué par mes rencontres avec les victimes, mais aussi par celle avec Hassan Diab.
Et je n'ai aucun élément pour dire qu'il est coupable ou pas. Je laisse votre cour en décider."
Président : "vous rencontrez Hassan Diab, vous assister à son cours. Vous le voyez combien de temps entre son cours et votre interview?"

Jean Chichizola : "entre 1h30 et 2h. Je ne le dérange pas outre mesure. Je ne suis ni juge, ni procureur, ni enquêteur."
Jean Chichizola : "Hassan Diab c'est quelqu'un de svelte, taille moyenne, environ 1,70 m. Il est en basket, en jean, il est vraiment décontracté. Il s'exprime bien, en anglais,"
Président : "et donc il vous explique que c'est une homonymie?"

Jean Chichizola : "exactement. Il me dit qu'il y a peut-être un Hassan Diab qui a fait ce qu'on lui reproche mais ce n'est pas lui."
[Hassan Diab est un nom très fréquent au Liban, ndlr]
Assesseure : "mais il vous pose des questions sur ce qu'est l'affaire #Copernic ?"

Jean Chichizola : "non, il ne montre aucun intérêt pour cette affaire."
L'avocat général se lève : "je vais vous faire une confidence, mais je crois que vous le savez : vous n'êtes pas très populaire auprès des enquêteurs qui ont travaillé sur ce dossier et à qui vous avez coupé l'herbe sous le pied."
Avocat général : "lorsque le juge d'instruction l'interroge, Hassan Diab explique qu'il ne s'est jamais intéressé à la politique ..."

Jean Chichizola : "non, c'est bien évident qu'il s'intéresse à la politique, comme beaucoup de gens."
Me William Bourdon : "etes-vous d'accord qu'il est enseigné dans les écoles de journalisme qu'il ne vous appartient pas de vous prononcer sur la culpabilité d'un suspect?"

Jean Chichizola : "je suis d'accord. Ca ne m'intéresse pas de savoir si Hassan Diab est coupable ou pas".
Me Bourdon : "quand on écrit un article en 2007. Vous venez de rencontrer Hassan Diab, cet homme n'est pas mis en examen, l'enquête patine. Vous trouvez normal d'écrire : "le chef du commando de l'attentat de la rue #Copernic vit paisiblement au Canada", sans conditionnel?"
Jean Chichizola :"soit Hassan Diab est coupable. Soit il est innocent et dans ce cas là, il y a un complot. Un complot qui dure depuis 43 ans. Mais pour quoi ? Et pour qui?"

Me William Bourdon : "je n'ai jamais parlé de complot".

- mais je vous connais, Maître.
Me Bourdon : "la défense d'Hassan Diab vous pose des questions très simples"
Jean Chichizola : "simples mais un peu orientées."
-vous pouvez égrener votre déposition de toutes les scories péjoratives que vous souhaitez à l'égard de la défense, ce n'est pas à votre honneur."
L'audience se poursuit avec l'audition d'une deuxième journaliste, Annette Lévy-Willard, ancienne de Libération.
"C'est un attentat qui m'a beaucoup marquée. C'était la première fois qu'on tuait des Juifs en France depuis la seconde guerre mondiale."
Annette Lévy-Willard : "la scène était épouvantable. Il y avait encore des cadavres, à l'intérieur de la synagogue, la coupole s'était effondrée. #Copernic pour moi est resté un événement marquant et j'ai continué à enquêter pendant des années sur cet attentat."
Annette Lévy-Willard : "j'ai été envoyée par Libération très souvent en Israël. Et à chaque fois, j'essayais d'avoir des infos sur l'attentat de #Copernic
Puis, j'ai couvert la guerre du Liban en 1982 et j'ai continué à poser la question."
Annette Lévy-Willard : "et un jour, un Israélien m'a dit qu'ils avaient un dossier. Il m'a donné le nom de l'organisation palestinienne, du chef du commando, des informations sur le fait qu'ils étaient plusieurs. Et j'en ai fait un article en 1984."
Dans son article, Annette Lévy-Willard, indique que le commando terroriste visait une mission israélienne mais que celles-ci étant protégées, ils se décident pour "un symbole juif et choisissent la synagogue du 16e".
Annette Lévy-Willard : "je me suis tout de suite demandé pourquoi ils avaient visé la synagogue de la rue #Copernic qui était une synagogue libérale, pas particulièrement symbolique.
Mon hypothèse c'est que c'était un choix simple car c'était à côté des Champs-Elysées"
L'audience est suspendue jusqu'à 14 heures. Compte-rendu à suivre dans le journal de 13 heures de @BrunoDuvic sur @franceinter
L'audience #Copernic reprend.
Sont prévues les auditions de deux experts en graphologie ou graphométrie (j'avoue l'ignorer, mais on m'a soufflé que les deux disciplines étaient distinctes).
La question des expertises de l'écriture d'Hassan Diab est cruciale dans ce dossier.
L'experte Barbe Prot est la première à s'avancer à la barre. Elle se présente comme "graphologue" (cf. tweet précédent).
Sa mission était de comparer "une fiche d'hôtel remplie de façon manuscrite" et divers documents rédigés par Hassan Diab.
Pourquoi cette expertise? Car l'enquête a établi que le poseur de la bombe rue #Copernic a séjourné la veille dans un hôtel dont il a rempli la fiche de renseignements de manière manuscrite.
La question est donc de savoir si l'écriture est comparable avec celle d'Hassan Diab.
"Les éléments à expertiser sont très insuffisants pour arriver à une conclusion formelle", explique l'experte à la barre. En effet, la fiche d'hôtel ne contient que six mots.
"Néanmoins, on relève des similitudes entre les deux écritures".
L'experte relève la "même sinuosité", "le N incliné à droite" etc. entre l'écriture d'Hassan Diab et celle de la fiche d'hôtel. "On peut donc parler de compatibilité".
Toutefois, le "P" est différent, poursuit-elle.
Le "N" en revanche, est "totalement compatible : la même forme, la même commissure", poursuit l'experte en graphologie.
En revanche, "on trouve une différence significative sur le "A" : la jambe du A est rajoutée après. Les grandes différences sont donc le P et le A."
L'experte poursuit sur les similitudes entre l'écriture d'Hassan Diab et les cinq mots (et non pas 6 comme indiqué par l'experte) qui figurent sur la fiche d'hôtel.
Les cinq mots en question étant : "PANADRIYU" / "ALEXANDER" (faux nom utilisé par le poseur de bombe)
"LARNACA" / "CYPRUS" (sa prétendue ville d'origine) et "Technician" (sa profession alléguée)
L'huissier circule entre les rangs de la salle d'audience pour montrer la fiche d'hôtel, qui fait partie des scellés, aux différents acteurs du procès.
Il s'agit d'une petite fiche bristol d'un 1/4 de format A4 environ.
Le président à l'experte : "comment on devient expert? Quelles sont vos conditions de rémunération?"
Experte : "avant d'être experte en écriture, je suis graphologue.
Dans le travail de graphologie, on interprète l'écriture pour comprendre la personnalité des gens."
"Moi, j'ai travaillé en entreprise, j'ai manié énormément d'écritures" se défend l'experte dont la légitimité a été contestée par la défense. "J'ai fait les cours de la société française de graphologie pendant trois ans. Et j'ai été formée à l'expertise pendant deux ans."
Président : "et vous êtes payée par qui? Comment ?"

Experte : "uniquement par les tribunaux et modestement je dois dire."
Président : "est-ce que vous avez intérêt à dire "oui" à un juge pour continuer à être désignée?"

Experte : "aucun intérêt".
Alors que les débats se poursuivent sur cette question cruciale de l'expertise en écriture, l'un des magistrats professionnels qui composent la cour d'assises chargée de juger Hassan Diab s'endort à l'audience, les bras croisés sur la poitrine.
Assesseure : "est-il possible d'exclure totalement qu'une personne est l'auteur d'un document?"
Experte : "on conclut parfois que quelqu'un ne peut pas être l'auteur. Mais il faut beaucoup de documents".
- et ici, avec si peu de documents?
- on ne peut pas exclure.
Me Mahaut Vançon (défense) "les similitudes observées ne viennent-elles pas du fait que les formes des lettres sont toute assez banales ?"

Experte : "certaines lettres, oui. Il y
a des choses caractéristiques. Mais elles peuvent se retrouver dans d'autres écritures."
Me Vançon : "vous êtes missionnée le 7 janvier 2008 et vous rendez votre rapport le 14, c'est rapide !"
Expertise : "c'est un argument qui ne tient pas la route. C'est un travail qui doit demander une trentaine ou d'heures."
- n'avez travaillé dans la précipitation?
-pas du tout
Place à la 2e experte, Mme Marganne, qui doit rendre ses conclusions sur l'expertise en écriture de la même fiche d'hôtel.

Mais avant tout, elle tient à dérouler son curriculum vitae.
"J'ai fait le bilan de lycées en vue de leur orientation ..."
Experte : "... le bilan d'élèves avocats pour savoir s'ils seraient mieux comme avocats ou juristes, bilan d'études à polytechnique pour connaître leurs forces et leurs faiblesses,"
Experte : "j'ai prêté serment à la cour d'appel de Paris en 1990, 33 ans d'expertise. A l'époque, on allait chercher les dossiers à la galerie de l'instruction."
L'experte poursuit sur ses méthodes de travail : examen des caractéristiques qui n'appartiennent qu'au scripteur, examen du rythme : lent ou rapide, examen du trait : appuyé ou léger etc.
Experte : "il y a maintenant beaucoup d'années que j'ai rédigé ce rapport, j'étais jeune expert. J'ai étudié le document il y a 40 ans, avec beaucoup de soins".
Experte : "j'ai d'abord examiné ce qui sautait aux yeux : le P qui commence par un crochet, le D est très spécial, comme non achevé, le N qui est toujours incliné vers la droite."
Experte : "les écrits de monsieur Hassan Diab sont très différents des uns des autres. Mais nous rencontrons les similitudes suivantes : le même P avec un début en panache, le même A, le même D tout à fait enfantin, le même I avec un tiret au dessus et en dessous etc."
Président : "votre conclusion était qu'Hassan Diab pouvait être ou était l'auteur de la fiche d'hôtel"
Experte : "c'est ça".
- depuis, on a eu d'autres éléments à savoir que certains documents transmis pour comparaison n'était pas de la main d'Hassan Diab mais de sa compagne.
Président : "en sachant cela, auriez vous les mêmes conclusions?"

Experte : "écoutez, moi j'ai conclu ferme parce que cela fait partie de mon caractère.
Et étant donné le nombre de concordances que j'ai trouvées, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement."
L'experte évoque le fait que la fiche a pu être "trafiquée" sur le numéro de la chambre d'hôtel car un chiffre a été réécrit par dessus un autre.

Me Vançon : "ça ne vous est pas venu à l'esprit que ce numéro a pu être plutôt écrit par le réceptionniste?"

- c'est possible.
Me Vançon (défense) : "vous comparez le P de PANADRIYU sur la fiche d'hôtel avec la première lettre de la signature d'Hassan Diab. Mais il n'y a pas de P dans Hassan Diab. La première lettre de sa signature c'est un D ...."
Experte : "c'est possible. Mais c'est la même gestuelle"
Fin des auditions des expertes en écriture.
L'audience est suspendue jusqu'à demain 9 heures.

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Apr 3
Bonjour à tous,

En direct de la salle Victor Hugo, à l'étage d'une palais de justice de Paris pour l'ouverture du procès d'un attentat vieux de ... 43 ans.
L'attentat de #Copernic
Retour sur cette affaire hors normes à (ré)écouter ici > radiofrance.fr/franceinter/po…
Un procès qui s'ouvre à l'instant en l'absence du seul accusé, Hassan Diab, 69 ans, professeur de sociologie au Canada et qui a fait le choix de ne pas venir comparaître devant la cour d'assises spécialement composée de Paris.
"La décision d'Hassan Diab de ne pas comparaître devant votre cour est une grande infamie faite à votre juridiction", déplorent les avocats généraux alors que se pose la question de le juger par défaut ou de prononcer un mandat d'arrêt qui impliquerait le renvoi du procès.
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Mar 30
De retour à l'audience du procès des deux frères accusés d'avoir tué le cambrioleur qui tentait de volait le tiroir-caisse de leur boulangerie Les deux frères.
Cet après-midi, Geoffroy T., frère cadet est interrogé sur les faits.
Il s'avance à la barre, visiblement très tendu.
"Ca va?", s'enquiert le président. Vous avez l'air fatigué."
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Mar 28
Bonjour à tous,

Aujourd'hui, devant la cour d'assises de Paris, s'ouvre le procès de deux frères, boulanger et pâtissier-chocolatier.
En 2016, ils ouvrent leur boulangerie à Montmartre, "Les deux frères".
En 2017, ils surprennent un cambrioleur dans leur boutique et le tuent.
Tous deux, âgés de 27 et 28 ans au moment des faits, comparaissent jusqu'à vendredi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils encourent pour cela 15 ans de réclusion.
La victime, un homme de 40 ans, était décédé dans la rue peu après.
Les deux frères Thibault, l'aîné, boulanger, et Geoffroy, le cadet, pâtissier comparaissent tous deux libres. En se présentant à la cour, ils indiquent qu'ils vivent et travaillent toujours là où se sont déroulés les faits.
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Mar 23
Bonjour à tous,

En direct aujourd'hui du tribunal judiciaire de Paris, 23e chambre.
L'audience de l'après-midi est consacrée aux comparutions immédiates de manifestants arrêtés ces derniers jours.

Quatre jeunes hommes et femme sont amenés dans le box.
Le premier a être jugé est Sofiane, 22 ans, cheveux longs, barbe, bras gauche en écharpe.
Il est jugé pour des violences et insultes à l'encontre de policiers "en agrippant un policier par le dos et en portant un coup de poing au second policier intervenu" indique l'assesseur.
Ensuite, poursuit l'assesseur, "vous les auriez insultés en disant “fils de chiens je baise vos mères et je nique vos mères”.

D'une toute petite voix, le jeune homme indique qu'il reconnaît les avoir insultés : "juste un mot".
Mais pas les violences.
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Mar 21
Bonjour à tous,

Aujourd'hui, devant la cour d'appel de Paris, comparaît William Malet, l'homme qui est accusé d'avoir tué trois Kurdes à Paris le 23 décembre 2022.
Mais ce n'est pas pour cela qu'il est jugé aujourd'hui ....
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Les faits dont il est question aujourd'hui datent de février 2016. En l'occurrence, l'agression de cambrioleurs que William Malet a découvert chez lui.
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Il a donc fait appel de ce jugement, d'où l'audience d'aujourd'hui.
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Mar 9
Bonjour à tous,

Une autre journée en direct de Bruxelles pour la suite des témoignages des victimes de l'attentat de Zaventem.

Mais avant cela, la présidente pose à chaque accusé détenu la question devenue rituelle : "avez vous été fouillé à nu avec génuflexion?"
Pour ceux qui ont raté les épisodes précédents : dès le premier jour de l'audience, le 5 décembre dernier, les accusés ont dénoncé les fouilles à nu, avec inspection de l'anus, dont ils font l'objet chaque jour avant d'arriver à l'audience.
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