Palais de justice. Salle Victor Hugo. Procès de l'attentat de #Copernic
Au programme ce matin : l'audition de Louis Caprioli, 80 ans, ancien policier qui explique : "en février 1983, j'ai été affecté à la structure de lutte contre le terrorisme international.
Louis Caprioli : "une de mes premières priorités était d'arriver à localiser Carlos. La 2e : l'attentat du 3 octobre 1980 de la rue #Copernic
La 3e : l'attentat de la rue des Rosiers en 1982.
Louis Caprioli décrit avec moults détails, dates, noms, et entièrement de mémoire, l'état de la menace dans les années 1980.
Il nous emmène d'Iran en Israël, en passant pas la Palestine et le Liban "qui deviendra la base arrière de tous les attentats, en Israël et en Europe".
Louis Caprioli poursuit son récit, toujours aussi précis et détaillé sur les jeux olympiques de Munich, les attentats de Carlos, la prise d'otage de l'ambassade de France à La Haye etc.
Mais toujours pas d'Hassan Diab à l'horizon ...
Ah si, on y arrive !
Louis Caprioli : "à l'époque de l'attentat de la rue #Copernic la DST n'avait pas d'information sur les auteurs de l'attentat."
Mais on revient aux prémices du FPLP, à Carlos. Et même "à l'armée rouge japonaise". Nous sommes en 1974 ... pour ceux qui suivent.
"Puis, dans la nuit du 3 août 1974, on a une série d'attentats à la bombe", poursuit Louis Caprioli, "revendiqués par le commando Mohamed Boudia"
Louis Caprioli, à la barre depuis 1h30 : "je vais en venir à l'attentat du 3 octobre 1980".
Soupirs de soulagement dans la salle.
"Lorsque l'attentat est commis, nous n'avons aucune information de quelque sorte pour savoir où orienter nos recherches. Aucune."
Louis Caprioli : "dans un premier temps, c'est la piste néonazie qui a été privilégiée.
Puis, nous allons avoir des informations qui nous disent que c'est une attaque du FPLP [Front populaire de libération de la Palestine - opérations spéciales, ndlr]".
Louis Caprioli : "selon ces informations, l'auteur de l'attentat est Amer mais en réalité son prénom est Hassan, qu'il est libanais"
Louis Caprioli : "à aucun moment les Palestiniens n'ont voulu nous aider à avoir des renseignements, ils ne voulaient pas trahir des frères, être des balances quoi.
Nous avons décidé d'agir nous-mêmes. Pourtant, la DST à l'époque était un petit service, submergé d'enquêtes."
Louis Caprioli : "puis, on apprend qu'Ahmed Ben Mohamed, est arrêté avec des passeports à Rome, dont celui d'Hassan Diab.
On avait aussi réussi à loger Hassan Diab et son ex-épouse. On a tenté de persuader des sources de témoigner, elles refusaient."
Louis Caprioli : "on n'est pas en difficulté dans notre certitude, mais on est en difficulté devant l'impuissance parfois de la justice et dans la difficulté d'avancer sur les commissions rogatoires."
Louis Caprioli : "avant de terminer, je voudrais m'adresser aux victimes. Jamais on ne les a oublié. Jamais. Je regrette le temps qu'il a fallu pour recouper les sources, avoir les renseignements, pour que la procédure avant. Mais on avait une responsabilité et je l'assume."
Louis Caprioli, visiblement ému : "je m'excuse de ne pas avoir pu empêché cet attentat. C'est vraiment le regret. Et on a constamment pensé aux victimes."
Louis Caprioli évoque les repérages effectués rue #Copernic
"Ils vont arriver aux alentours du 27 août et faire leur rapport sur les services de police, la sécurité etc. Puis, une équipe vérifie la validité des passeports que les terroristes vont utiliser".
Louis Caprioli : "le commando se retrouve ensuite à Madrid pour rejoindre paris par le train. Deux d'entre eux ont des passeports chypriotes, les autres je ne sais pas.
L'un remet le détonateur, l'autre l'explosif. Nous ignorons où les 10 kilos d'explosifs ont été trouvés."
Louis Caprioli : "le matériel est remis à Hassan #Diab qui confectionne l'engin explosif et le fixe sur la moto. Hassan Diab rentre en Espagne le 20 septembre et repart le 7 octobre. Les visas l'attestent. De plus, il est identifié par les sources comme l'auteur de l'attentat."
Louis Caprioli conclut ses 2h30 d'audition : "je suis convaincu que cet attentat a été commis par le FPLP-OS. Je suis convaincu que les gens cités dans le rapport qu'on a adressé à la justice sont impliqués. Et je suis convaincu qu'Hassan Diab est l'auteur de l'attentat."
Louis Caprioli : "je suis devant vous alors que j'ai quitté le service [de la DST, ndlr] il y a 19 ans. Je me suis porté volontaire pour venir car je savais que je devrais rendre des comptes à la justice. J'ai signé un rapport avec des pistes, mais je ne suis pas la justice."
Louis Caprioli : "j'avais des priorités et je ne les ai jamais abandonnés. Mes priorités c'était que Carlos a été arrêté et il a été localisé grâce à la DST.
Et quand je vous envoie la note [sur l'attentat de #Copernic ndlr], je pense que c'est sérieux".
Benjamin Chambre, avocat général se lève : "je vous remercie pour cette plongée très précise et détaillée dans le terrorisme des années 1970 et 1980. Ce qui marque ce terrorisme c'est qu'il peut être soutenu par des Etats".
Louis Caprioli : "ils étaient à la merci des Etats arabes autour d'eux pour les accueillir et leur donner de l'argent. C'est comme ça que le Yémen leur a ouvert les portes".
Avocat général : "et est-ce que c soutien des Etats n'est pas une explication aux difficultés judiciaires et d'élucidation de cette enquête."
Louis Caprioli : "oui, tout à fait"
[en réalité, la réponse est bien bien plus longue, mais il approuve]
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."